Wynwood University
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 Ceci est un Hold-Up !

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MessageSujet: Re: Ceci est un Hold-Up !   Ceci est un Hold-Up ! EmptyLun 9 Jan 2012 - 17:12

    Personne n'éloigna ma fille du carnage. La balle se ficha dans l'épaule de Kity, et le sang se mit à couler de son bras tandis qu'elle poussait un cri perçant. Tout, ensuite, se passa très vite, beaucoup trop vite. La police entra. S'ensuivit un concert de coups de feu que je ne compris pas, je ne sus pas ce qu'il se passait. Aveuglée par la douleur, et par les cris de ma fille, je ne songeais plus qu'à la protéger. Je la pris donc dans mes bras, tandis que d'autres coups de feu résonnaient. Hope s'était faite tirer dessus, elle aussi. La jeune fille brune qui avait voulu faire la cracotte en provoquant les braqueurs, aussi. Ne restait plus que Raphaël, debout, un flingue dans la main. C'était le flic qui lui avait tiré dessus. Raphaël avait été protégé. Il aurait mieux fait de crever, cet espèce de sale con. Je me fichais totalement de sa vie à lui. Je me fichais de ce qu'il lui arriverait. Je me fichait de ce qui pourrait lui arriver. En revanche, l'avenir de ma fille dépendait de mon propre courage. Marcher ? Je ne le pourrais pas. Ramper, oui, au prix de souffrances insupportable. Pantelante, je pris vivement ma fille dans mes bras. Ses petites mains étaient pleines de mon propre sang, mêlé à celui de Kity qui coulait sur le sol. Je les essuyais vivement avec mes mains, essayant de mon mieux de redonner un peu de confiance à ma fille. Celle ci s'agrippa à mes épaules en hurlant, son petit visage enfoui dans mon épaule, essayant d'échapper au carnage provoqué par les braqueurs. Je m'éloignais le plus possible, récupérais une arme qui avait chuté au sol. Je caressais le visage de ma fille, lui parlais d'une voix tremblante.

    "Tout va bien chérie... on va sortir de là, tu vas voir... la police va nous aider, je te le promets... tu vas voir..."
    "Maman ?"

    Surprise, je fis face à la jeune fille qui avait prononcé ces mots. Hope. Elle était allongée, blessée. Je m'étais retrouvée face à elle, et elle m'observait, sans me voir, semblait-il. Je pris sa main, la serrais doucement. Je posais un moment ma fille sur le sol, alors qu'elle s'accrochait de toutes ses forces à mes vêtements, pleurant toutes les larmes de son corps. J'avais envie de pleurer, moi aussi, mais je retins mes larmes, autant que je le pus. Je soulevais Hope, l'assis contre le mur. J'arrachais un bout de son haut et l'attachais à son épaule, faisant, comme pour moi, une sorte de garrot improvisé. Je lui jetais un regard plein de détresse et de regret.

    "Je ne peux rien faire de plus pour toi. Fais toi petite, et surtout éloigne toi de la bousculade... dès que tu trouvera une brèche, sors et appelle les secours. Fais attention à toi, Hope."


    Je m'écartais doucement d'elle. Mais je ne vis rien venir.

    L'homme qui avait menacé ma fille du couteau l'avait repris. Il l'avait tirée violemment par les cheveux, et la tenait à présent comme une poupée de chiffon. Un éclair de cruauté dans le regard. Il prononça des mots que je n'entendis pas. Je me rappelais que j'avais une arme, à présent. Je ne pouvais pas me mettre debout. Sa voix résonna, rocailleuse, détèstable. Abominable.

    "Alors comme ça, on a pêché une arme ? Toi et tes petits copains vous en avez pas assez vus. Je sais que tu es avec le mec qui tient mon pote en joue ! Maintenant je vais vider cette gosse de ses tripes devant toi, et on passera à toi ensuite..."


    Je brandis l'arme, pleine de haine. L'adrénaline monta aussi vite que la douleur causée par une brûlure. Par je ne sais quel miracle, je parvins à me mettre debout. Je n'avais jamais utilisé d'arme à feu. Ce que je sus, c'est que plus jamais je n'en toucherais une.

    "Lâche la, ou je te fais exploser la tête."
    grondais-je en boitillant.

    L'homme ne parut pas craindre ma menace. Il éclata de rire. Ce rire qui me fit perdre tout sens commun.

    Le coup partit au moment où je me préparais à viser. Le cran de sûreté avait déjà été enlevé. J'avais tiré à quelques centimètres de lui, en direction du mur. Il me sembla que ce qui se passa ensuite s'était déroulé au ralenti. Lorsque le coup de feu retentit, les braqueurs et les policiers se tournèrent dans ma direction. Mais je n'y prêtais pas attention. Le canon fumait encore alors que je regardais, ahurie et terrorisée, ce que je venais de faire. La balle n'avait pas touché la bonne personne. Une petite blonde, blessée à l'épaule, son pull dégoulinant de sang, darda ses grands yeux magnifiques et innocents dans ma direction. Une alvéole rouge se dessina sur le côté gauche de sa poitrine. Elle me regarda, me fixa, une expression d'étonnement sur le visage. Et puis elle tomba en arrière. Les yeux grands ouverts. La main sur son ventre.

    Morte. Kity était morte. Je l'avais tué, parce que j'avais mal visé. J'avais tué cette fille... j'avais tué cette fille dont j'avais défoncé la porte quelques jours, pour Lancelot, cette fille qui avait pleuré devant moi. Cette fille qui avait sauvé Sonata, qui l'avait protégée alors que je recevais des coups de toute part. Je venais de la tuer. Comme ça. Une balle fichée en pleine poitrine. Un cri d'horreur jaillit de ma poitrine, et sans réfléchir, pleine de haine, je tournais le canon de mon arme en direction du geôlier de ma fille, et lui tirais une balle dans la tête. Le sang gicla dans les cheveux de ma fille, faisant redoubler ses hurlements. Je l'attrapais au vol, chutais au sol, la jambe à présent tremblante. Je ne pouvais plus la bouger. La montée d'adrénaline avait terminé son oeuvre. La douleur reprit, vive, mordante, puissante. Je me mordit la lèvre, transportais ma fille jusqu'au cadavre de Kity. Les larmes dégoulinaient sur mes joues. Je l'avais tuée. Et alors qu'une énorme tache de sang se formait sur le sol, je revis le corps de Liam et de Stefania, décorés de coups de couteau. Le sang avait coulé sur le carrelage, à cet instant aussi. Ce souvenir m'arracha un cri de douleur. Je songeais à Lancelot. Je l'avais perdu. En tirant sur cette pauvre fille, j'avais perdu tout ce que je possédais. Il ne me restait plus que la petite chose qui grandissait en moi, et dont j'allais devoir me débarrasser. Je fermais les yeux de la petite blonde, serrais sa tête contre ma poitrine. Une plainte s'éleva dans le brouhaha de la salle, au milieu des tirs et des blessés. C'était un accident. Un terrible accident. Mais le résultat était là.

    Je venais de tuer Kity Wilson, l'innocence même. C'était un accident. Mais Kity était là. Morte. Dans mes bras.

    Sonata joignit ses pleurs aux miens. Il n'y avait plus rien à faire, à présent.
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MessageSujet: Re: Ceci est un Hold-Up !   Ceci est un Hold-Up ! EmptyVen 6 Jan 2012 - 19:50

Une balle alla dans Eva, dans Kity, dans un homme près de la porte qui en perdit la vie. Et Kity. Elle était blanche. Plus que pâle. Ça semblait grave. Les yeux bleus d'Hope étaient rivées sur elle, mais la blondinette ne pouvait rien faire. Un chahut envahit la banque et elle ne savait plus où se mettre. Alors, elle se roula en boule sur le sol. C'était froid. Glacial. Des coups de feu, encore. La police avait pénétré dans l'établissement pour tenter de faire régner l'ordre. Hopy voyait tout dans en perpendiculaire et bizarrement, elle se focalisait sur les chaussures. Des tas de paires pieds s'agitant dans tous les sens, se bousculant, se poussant, se chassant, courant. Des douilles ou bien étaient-ce des balles... Dans tous les cas, des choses métalliques joncher les plaques de marbres.
Il y eu un soudain calme. Des corps avaient rejoint Hope au sol. Des corps sans vie. Des morts. Des flics, des braqueurs, des innocents. Il y avait également cette arme là. A quelques centimètres, un bras séparait l'étudiante du pistolet ou autre chose, le nom importait peu.

La demoiselle leva la tête, Raphaël était là, son arme pointée vers un étranger, et celui-ci menaçait l'ange-gardien de la belle. Il était en danger. Mais que faire ? Il était en danger. Elle était inutile. Elle n'avait rien à faire. Mais peut-être... Le flingue était toujours là... Il suffisait de tendre le bras. Juste le bras. Et même si ce n'était pas pour tirer, elle pourrait le planquer et se protéger, plus tard. A la fin de tout... Combien y avait-il de balles dedans ? S'il était au sol, c'était peut-être parce que son chargeur était vide... Alors que son esprit se torturer de questions, son corps agit et bougea légèrement.

PAN.

Une douleur naquit dans son épaule. Une bruit strident vibrait dans ses oreilles, très aigü. Et la douleur. C'était difficile de la sentire pour le moment, à vrai dire, Hope ne réussit pas à comprendre immédiatement ce qui lui arrivait. Son visage blème était fixé sur la jeune femme qui sauta pour sauver Raphaël. Pourquoi faisait-elle ça ? Jouer au héros... C'était ce qu'elle avait dit. Ouais... C'était incroyable comme action. Peut-être un peu fou et carrément inconcient. Elle allait peut-être en perdre la vie. Et Kity ? Ou était-elle ? Hopy la chercha des yeux. La lycéenne se rendit compte qu'elle était de nouveau allongée sur le sol. Il y avait un bruit au loin... C'était comme quand ses parents se disputaient dans le salon et qu'elle s'enfermait dans la chambre. On distingue des fragments de mots sans en comprendre le sens. Puis on ferme les yeux. Trop de choses se passaient. Bizarrement, Hope n'avait pas mal à l'épaule mais à la cuisse. Que s'était-il passé un peu plus tôt ? Une balle avait-elle prit la mauvaise direction ? Était-ce une illusion ? Une illusion... Une illu... Une ill...

Pearl ! Réveille-toi !

« Maman ? »

Elle venait vraiment de dire ça ? C'était sa voix qu'elle avait entendu... Ou bien celle d'un autre. En tout cas, le visage près d'elle, ne ressemblait en rien à sa mère.
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MessageSujet: Re: Ceci est un Hold-Up !   Ceci est un Hold-Up ! EmptyJeu 5 Jan 2012 - 10:44

Non mais il croyait vraiment que j’étais inconsciente au point de me jeter sous les balles des braqueurs. Bon okay je le pensais plus intelligent que ça. M’enfin bon il ne faut pas se fier aux apparences. Alors que le jeune homme assez fou pour dégainer son arme, qu’il m’avait fait voir près de sa poitrine et la pointer contre la dernière menace existante à savoir un flic véreux. La plupart des gens étaient à terre. Les yeux rivés l’un dans l’autre, le militaire comme le montrait sa plaque autour de son cou et le flic comme le montre aussi sa plaque à sa ceinture. Ils ne me virent pas prendre une arme qui était venue s’échouer au sol. Alors que la blonde avait eu la même idée que moi à savoir récupérer une arme. Je vis l’homme en uniforme lui tirer dans l’épaule. Alors qu’il avait lâché son regard du militaire, bien trop fou à mon goût je vis ce représentant de l’ordre appuyer sur la gâchette en ma direction et la balle vint se nicher près de mon coeur. Une douleur m’assaillit et la respiration devenait insupportable. Je m’effondrais contre le sol. Je plaquais ma main juste en dessous de mon cœur à gauche. J’allais mourir c’était indéniable. La fin était proche, j’étais pourtant jeune. Mais de toute manière ma vie valait toutes les vies de la planète.

- J’croyais qu’il ne fallait pas jouer au héro réussis-je à dire non sans mal, la respiration saccadée, une toux désagréable vint prendre place au fond de ma gorge au jeune homme à qui je venais d’offrir ma vie.

J’entendis un brouhaha d’enfer, ma vision se troublait. J’avais donné ma vie à un militaire, j’espérais juste connaître au moins son prénom avant de ne décéder et espérais qu’il en fasse bon usage. Enfin vous m'adirez qu’un homme qui tombe au combat n’est pas quelque chose que l’on célèbre vraiment, c’est triste mais que pouvons-nous faire? Je ne voyais plus, je perdais conscience aux files des secondes qui passaient. La balle avait certainement atteint un poumon. Je pleurais sans m’en rendre compte, j’étais jeune, j’étais douée, j’étais intelligente et voilà que ma vie se terminait à cause d’un hold-up mais surtout à cause d’un flic. Si nous n'pouvions plus avoir confiance dans les forces de l’ordre à qui pouvions-nous faire confiance. Une sirène stridente finissait de m’assourdir au loin. Je pouvais à peine prononcer un mot, mais je demandais tout de même, essayant de me tourner vers le jeune homme qui m’avait dit de ne pas jouer au héros. Je m’excusais d’avoir essayé de jouer au super héros. Un regard emplit pour moi de regrets, j’étais morte c’était ça. J’allais vraiment mourir et je ne m’étais même pas fait d’ami et ce même si j’avais décidé d’avoir une vie sociale de mon âge.

- T… To…n P…ré…nom? S t plt

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MessageSujet: Re: Ceci est un Hold-Up !   Ceci est un Hold-Up ! EmptyJeu 29 Déc 2011 - 16:11

Détonation, bruissement assourdissant. Une balle sifflait dans sa course effrénée contre l’air et la gravité. Elle traversa la pièce à toute vitesse pour venir se loger dans la poitrine du directeur de la banque. Hoquet de surprise. Une seconde, peut-être deux. Une sensation de chaleur envahit sa gorge, mêlée au goût métallique de son propre sang. Mais pas de douleur. Elle était vaillamment inhibée de sa conscience par son système nerveux. Vertige. Ses jambes se dérobèrent sous son poids. Sa tête percuta le carrelage la première. Ses pupilles vitreuses contemplaient encore les lustres de cristal enchainés au plafond bâtiment que ses propres ancêtres avaient érigé, pour ne plus jamais l’oublier. Image éternelle. Ses paupières ne se fermeraient plus, l’étincelle de vie de son regard s’était éteinte. James Newton Wellington était mort.

Nerveusement, la main du tireur passa au-dessus de la cagoule de laine qui couvrait ses cheveux gras et décoiffés. Il avait chaud et son cœur battait la chamade sous la couche de vêtements qui couvrait sa peau. L’action, le stress. La vieille, le groupe s’était scindé. Engueulades et querelles, cette banque, c’était leur plus gros coup. Pourtant, ils n’avaient que peu dormis. Et là, ils payaient. Il le savait, plus aucun d’eux ne parvenait à analyser correctement la situation. Lentement, elle leur glissait des mains. Ils perdaient le contrôle. Plusieurs blessés et déjà deux morts. Dont le chef de l’entreprise. Il n’aurait pas du le tuer. Pas celui-là. C’était une grave erreur, et si le Patron le réclamait par la suite, c’était lui qui paierait cher. Mais il n’avait pas pu retenir le coup. Appuyer sur la détente, c’était facile. Trop facile. Beaucoup plus facile que de se retenir. C’était un puissant sentiment de pouvoir qui vous envahissait, la sensation que, brusquement, vous contrôliez le monde entier. Seulement, ça, les civils ne pouvaient le concevoir. Parce qu’ils n’avaient jamais tenu d’armes entre leurs mains noircies par l’hypocrisie et le mensonge. Alors, ils se contenteraient de s’offusquer. Comme toujours, ils se donneraient l’image de saints. Mais, dans le fond, ils ne valaient pas mieux que lui. C’était un homme comme Wellington qui avait tenté d’assassiner sa sœur. Avec des mots. La lâcheté, toujours la lâcheté. Quand elle avait sauté par-dessus l’immeuble où elle travaillait depuis plus de vingt ans, ça avait été aisé pour son employeur d’affirmer qu’il n’était pas coupable. « Oh, vous savez, mademoiselle Smith était une femme instable et mal dans sa peau ». Il parlait d’elle au passé. Pourtant, elle vaquait toujours entre la vie et la mort, endormie dans le linceul qui lui servait de draps. Qu’importe. Il s’était lavé les mains, indifférent. Cependant, l’arme verbale dont il s’était servi était bien plus meurtrière que le canon de son revolver. Lui, au moins, il avait la force d’assumer. Sirènes. Il serra la mâchoire. Les secours arrivaient. Il fallait accélérer la cadence.

C’était mauvais. Franchement mauvais. La tension était palpable, et cela ne prévoyait rien de bon. Plus les braqueurs seraient sous tension, plus ils auraient tendance à appuyer franchement sur la détente. Tuer Wellington, c’était le début de la fin. Les sirènes qui hurlaient à l’extérieur du bâtiment aussi. Les forces de l’ordre étaient arrivées, mais il espérait honnêtement que leur manque de discrétion ne causerait de nouvelles pertes. Les hommes armés étaient sous pression. Ils se laisseraient envahir par le stress de leurs émotions et la hantise d’échouer. Eclats de voix. Les iris bistrés de Raphaël se posèrent sur l’inconsciente qui avait osé se lever. Il fronça les sourcils. Ok… Elle jouait à quoi, exactement, cette petite conne ? Encore un peu plus de raideur. Elle cherchait à les faire flancher ou quoi ? Elle souriait. Suicidaire. Elle finirait par recevoir une balle dans la tête. Elle ne devait pas connaitre la règle d’or « je ne me fais pas remarquer ». Enfin, elle faisait ce qu’elle voulait. Ainsi, les armes ne seraient pas pointées sur lui. Hey, oh, oh ! Stop ! Il n’était pas adepte du suicide collectif. Elle pouvait rester tranquillement près des autres otages, mais surtout pas à ses… côtés. Trop tard. Elle s’était jetée à sa gauche. Véritable aiment, elle avait attiré avec elle la foudre des tireurs. Murmures. Cette femme était complètement jetée.

- Ecoute-moi bien, Mistinguett. Qui parle de sous-estimer ? Mais c’pas vraiment l’moment d’jouer aux héros, tu vois ? Ils ont pris leurs précautions, personne n’a de moyens de communication, et jusqu’à présent, la meilleure chose à faire, c’juste de passer inaperçu. Parce qu’à chaque fois qu’tu parles, tu d’viens une cible pour les braqueurs. Donc évite de t’faire remarquer, tu veux ? Surtout si j’suis à côté d’toi.

Regard entendu. Il se saisit de la main de l’inconnue et la plaqua distraitement sur sa poitrine. Derrière sa veste, le relief d’une arme. Il acquiesça faiblement, la relâcha.

Braillements. Non mais pour qui ils se prenaient, ces jeunes ?! L’une, d’abord, qui s’imaginait pouvoir les agresser avec son misérable poignard. Puis cette fille prenait la situation un peu trop à la légère. Elle les narguait, se déplaçait et bavassait tranquillement, ignorant superbement les balles qui pouvaient lui traverser le crane à quatre-cent mètres par seconde. Et voilà que maintenant, elle faisait des attouchements à son voisin. Inimaginable. Une folle. Ou une inconsciente. Si elle désobéissait encore, il se chargerait en personne de son cas. Grésillements. Une voix qui résonne à travers un haut parleur. La police. Le Patron se dirigea vers l’entrée et hurla à leur intention qu’il était inutile de chercher à ouvrir le feu. Ils avaient des otages. Serrement de mâchoire. Maintenant, tout ce qu’il fallait, c’était qu’ils y croient. Non. Ca aurait été trop beau. Prétendu héro, l’homme s’était approché des portes. Décompte. Un. Une balle dans la cuisse de la gamine au poignard. Deux. Une autre dans l’épaule d’une muette petite blonde, celle qui maintenait contre elle la môme. Trois. La dernière dans la tête d’un homme calme, près de la porte. A la vue des policiers. Mais ces gars-là semblaient immuables face aux dommages collatéraux. Ils n’avaient pas cillés. Alors quoi ?

Cacophonie disharmonique. Claquements, beuglements, pétarade et coups de feu. Les forces de l’ordre s’étaient infiltrées dans le bâtiment. Désormais, elles avaient la situation en main. Le regard de Raphaël bifurqua sur les hommes en uniforme. Ils étaient trois. Parmi eux, Frederick Farmer. Les autres étaient restés dans les couloirs, à la recherche d’éventuels fugitifs, sans doute. Un glissement, une hésitation, un mauvais pas, et il pourrait agir, maintenant. Mais il n’y avait aucune raison que ça se passe mal.

Aux premiers abords, il n’y avait eu aucune raison pour que la situation tourne mal. Il n’avait suffit que de quelques otages impulsifs, de fatigue et d’un directeur peu conciliant. Comme quoi, tout se jouait à peu de chose. Les doigts de Bernard Smith se resserrèrent fermement autour de son arme. Ils avaient perdu. Ils ne pourraient plus rentrer. Si les policiers les arrêtaient, ils iraient en prison. Il ne reverrait plus sa famille, et sa sœur sombrerait dans l’éternel sommeil, allongée sur son linceul. Sa bataille aura été vaine. Parce que l’argent, ils ne l’auraient plus. Ce précieux argent. Celui qui aurait pu la sauver. L’opération coutait cher, trop cher. La maintenir dans son état végétatif aussi. Ils étaient mal nés, pauvres ouvriers qui avaient du ma à dénicher un travail correct. Pourtant, ils étaient courageux. Tous. Mais l’humanité et les hommes étaient injustes. L’Etat dépenserait une fortune pour sauver ici quelques personnes, dans un bain de sang, mais il était incapable de faire un geste pour sauver élégamment une innocente. Qu’avait-il à perdre, désormais ? Profonde inspiration, il se donnait de la bravoure. Plus rien. Il n’avait plus qu’à gagner l’infime chance de la sauver malgré tout.

Nouvelle détonation. Le cou, il avait visé le cou. C’était l’un des rares endroits non protégés avec cette armure qui les couvrait. Le policier s’était aussitôt effondré. Une balle dans la jambe. Qu’importe, il en avait encore une. Un tir. Deux, trois. L’une des munitions rebondit contre son casque, l’autre dans sa chemise pare-balles. Lui en reçu une dans l’abdomen. Hoquet de surprise. Il continua à tirer. Si son patron parvenait à s’enfuir, lui pourrait toujours sauver sa sœur. Il le lui avait promis. Le pied. Il avait touché son pied. Il s’effondra. Son doigt appuya une dernière fois sur la détente. Il le toucha au visage. Il tourna l’arme vers le troisième et dernier policier. Et puis…

BANG !

… et puis plus rien. Frederick l’avait achevé. Le canon se pointa sur le chef. Rire. Il riait. Le directeur de l’opération riait. Un rire effrayant, délirant. Inconséquent. Son canon glissa sur le roux (Fred'). Il était confiant. Trop confiant. Quelque chose clochait.

- Derrière toi !

Un tir dans le dos. Le policier s’effondra à genoux, surpris par le choc. La balle n’avait pas pu traverser son épiderme, mais ça secouait bien malgré tout. Surtout que si la balle venait de derrière… cela signifiait que l’un d’entre eux était avec les braqueurs. Un traitre. Concert de coups de feu. Sous le choc, par réflexe, le roux avait appuyé sur la détente, visant le patron. Celui-ci était aussi tombé. Il visa sa main droite, puis sa main gauche, tira à nouveau. Avant tout, le neutraliser. De son côté, Raphaël Farès avait bondit sur ses pieds, pointant le félon du bout de son Desert Eagle.

- A ton avis mon pote, quelle balle ira s’nicher dans les entrailles de l’autre en premier ? Combien d’otages j’pourrais tuer avant d’mourir ?

Indéniable. Son arme à lu était plus rapide.
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MessageSujet: Re: Ceci est un Hold-Up !   Ceci est un Hold-Up ! EmptyDim 25 Déc 2011 - 21:23

    Alors que la situation était déjà désastreuse, une brune insouciante se leva, sous les yeux horrifiés de Kity. Elle s'approcha d'un braqueur et commença à lui faire causette comme s'ils avaient déjà pris le thé ensemble des centaines de fois. La blondinette l'observait, comme tous les otages rassemblés là, serrant toujours Sonata dans ses bras. La petite s'était calmée, elle sanglotait en silence dans les bras de l'américaine. Le type armé s'énerva sur la brune et l'obligea à s'asseoir près de Raphaël. Apparemment, c'était ce qu'elle voulait, parce que dès qu'il eut le dos tourné, elle se mit à lui chuchoter des choses à l'oreille. De là où elle était, Kity ne pouvait malheureusement pas attendre de quoi il s'agissait. Le braqueur la repéra. Il s'énerva, une fois de plus. L'américaine avait envie de se lever et de secouer cette idiote. Pourquoi se faisait-elle remarquer ainsi ? Ne voyait-elle pas qu'elle risquait la vie d'une dizaine de personnes ?! Quelle inconscience... Si elle souhaitait en finir avec la vie, ce n'était pas le cas de tout le monde.

    Les sirènes de police étaient maintenant très bruyantes, comme s'ils étaient juste devant la porte de la banque. Eva se traina jusqu'à Kity et sa fille. Tout se passa ensuite très vite. La police menaça d'entrer. Les braqueurs répliquèrent qu'ils tueraient tout le monde si la police mettait ses menaces à exécution. Le policier, que Kity distinguait derrière la porte vitrée de la banque, ne bougea pas. L'autre menaça, une fois de plus. Toujours rien. C'est alors que la petite blonde sentit des bras l'enlacer. Ses pupilles mordorées se posèrent sur Eva. Une seconde plus tard, elle hurlait de douleur, les mains plaquées sur sa cuisse. Sonata imita sa mère, paniquée comme jamais.


    " Deux..., entendit seulement Kity. "

    Déflagration. Une vive douleur l'atteint à l'épaule, sans qu'elle ne comprenne ce qu'il venait de se passer. Un hoquet de surprise s'échappa de sa bouche pulpeuse, puis un cri. Ses longs cheveux valsèrent dans son cou tandis qu'elle tournait la tête pour voir d'où provenait cette douleur. Blessée. Elle était blessée. Le sang dégoulinait sur sa manche, souillant son pull rapidement. Sa respiration s'accéléra, et elle lâcha Sonata d'un bras pour porter sa main à son épaule, qui l'élançait atrocement. Ses yeux se remplirent de larmes, tandis que ses dents se plantaient dans ses lèvres pour s'empêcher de crier encore. Elle sentit le goût du sang dans sa bouche, amer.

    " Trois ! "

    Nouveau coup de feu. Les policiers n'avaient pas bougés. Sous les yeux de tous les otages, le braqueur abattit un jeune homme, non loin de la porte, sans doute pour que la police le voit. Les larmes de Kity redoublèrent, tandis qu'elle voyait le corps sans vie du garçon s'effondrer. Pourquoi n'était-il pas parti ? Que diable avait-il bien pu lui passer par la tête quand il avait vu que le type armé n'hésitait pas à tirer sur deux jeunes filles tandis qu'il menaçait d'un tuer un ou une autre à trois ?! C'est alors qu'un nouveau fracas retentit, différent cette fois. Le bruit d'une porte qu'on enfonce, des hurlements, des coups de feu, des pas... La police venait de pénétrer le bâtiment par la porte de derrière...

    " POLICE ! PLUS PERSONNE NE BOUGE ! "
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MessageSujet: Re: Ceci est un Hold-Up !   Ceci est un Hold-Up ! EmptyDim 18 Déc 2011 - 12:06

    Tout avait été trop vite. Je vis le type me fusiller du regard. Ce que j'avais fait était effectivement complètement fou. Je n'aurais jamais dû me laisser emporter par ma colère, mais c'était Sonata qu'ils menaçaient. Je sentis mes forces m'abandonner à mesure que les cris de ma fille se faisaient plus violents, plus insistants. Mon chagrin, ma détresse n'avait plus de limites. J'entendis des coups de feu violents. Je tournais la tête légèrement, et vis le corps d'une femme, la tête complètement explosée par une balle que lui avait envoyé l'un des ravisseurs. Le patron avait voulu faire le macaque et s'était cru intelligent, mais en vérité il avait trouvé le moyen de faire tuer une personne innocente pour un instant de bravoure, qui n'était que de la folie. J'avais mal au dos. Mais les coups que j'avais reçu n'étaient rien en comparaison du fait que mon excès de bonnes pensées avait conduit Sonata dans les bras d'un type qui allait la tuer si je faisais un mouvement. Le sang de la femme coulait sur le sol. Je le contemplais, des larmes dans les yeux. J'avais déjà vu du sang couler de cette manière. Et mieux encore, sur mes mains, s'il vous plait. Mais je ne vis pas Sonata, je ne vis pas que ses petits pieds étaient au sol et qu'elle avait besoin de moi. Je ne savais plus quoi penser. J'avais juste... mal. Terriblement mal. A l'intérieur. Mais lorsque j'entendis la voix de Kity près de moi, murmurer des paroles réconfortantes, je sus qu'elle avait récupéré ma fille. Et même si ce tableau ne me réjouissait que moyennement, je ne pus m'empêcher d'éprouver une bouffée de reconnaissance sans nom. Je savais seulement que toute ma vie j'allais me rappeler que cette fille qui me détestait et que je détestais en retour avait sauvé ma fille, perdue au milieu de braqueurs. Que faire. Que penser seulement ? Kity leva ses yeux vers moi. Elle me jeta un regard de pure détresse. Il était temps d'enterrer la hache de guerre, pour un moment en tout cas. Une fille près de nous se mit à provoquer les braqueurs, qui hésitèrent, mais pas bien longtemps. Elle était conne ou quoi ? Ils attendaient la première excuse pour nous tomber dessus. J'en avais déjà assez fait les frais. Mais je ne dis rien. Je ne parlais pas non plus, lorsqu'elle parla au Con. J'observais Hope. Lui fis comprendre, par le regard que tout allait bien. J'aurais quelques bleus, voilà tout. Mais rien de grave. En revanche, j'étais plus inquiète pour elle, qui avait gardé un long moment un flingue sur sa tempe. Elle aurait pu mourir par ma faute. Je lui adressais un signe silencieux de la tête. Puis je me redressais et à quatre pattes, me dirigeais vers Kity.

    Bien mal m'en pris.

    J'attrapais Sonata avec calme et lui murmurais des paroles réconfortantes. Alors que les siènes commençaient à résonner dans les rues, j'entendis un porte voix, avec un flic qui se mit à parler. Je pris Kity dans mes bras. Instinctivement. Peu importe ce qui s'était passé, là, on était tous dans la merde. Le flic prit la parole.

    "Police ! Veuillez sortir les mains sur la tête ou nous allons ouvrir le feu !"

    Je vis le mec que je présumais chef du groupe, se diriger vers la porte, un flingue à la main.

    "Toutes les issues sont bloquées ! Nous avons des otages, et si vous essayez d'entrer nous n'hésiterons pas à les canarder, compris ?!"

    Aucun tremblement dans la voix. Ce mec savait ce qu'il faisait. Le type qui m'avait frappé se tenait toujours devant nous.

    Et l'impossible se produisit. Un policier essaya d'entrer. Tout bonnement et tout simplement, il s'approcha des grandes portes, et fit mine de la pousser. Je supposais qu'il voulait tester la nervosité de nos bourreaux. Eh bien la réaction fut très vive.

    "Je vais compter jusqu'à trois, à chaque chiffre un de mes gars tirera dans le tas. Si à trois tu ne t'es pas éloigné de cette putain de porte, j'en bute un devant toi !" gronda le braqueur.

    Pas de réponse.

    "Un..."

    J'entendis la détonation. Je n'entendis pas le sifflement de la balle. Mais lorsqu'elle pénétra sans ma cuisse, je lâchais Kity et m'effondrais sur le sol. Tout cela s'était passé en l'espace de quelques secondes. Il m'avait dans le collimateur, ce mec, cela se voyait à sa lèvre tuméfiée à cause du coup que je lui avais porté. Il s'était vengé. Je sentis la douleur pénétrer tout mon corps, irradier ma cuisse, et je dus me mordre la lèvre à sang pour ne pas hurler de souffrance. Si je criais, ils me tueraient. Ils avaient tué la pleurnicharde. Le type sourit. Pointa son flingue vers Kity, en direction de son épaule. Le flic n'avait pas bougé en dépit du coup de feu. J'avais envie de lui hurler de dégager. Le chef de bande s'adressa à lui. Je vis mon sang couler sur le sol, et arrachais un morceau de vêtement d'une main tremblante pour en faire un garrot improvisé. Je n'avais jamais été blessée comme ça. J'avais tué. Mais jamais on ne m'avait autant violentée que depuis que j'étais arrivée à Wynwood.

    "Eloignez Sonata, s'il vous plait" grommelais-je, essayant de couper mes cris de douleur.

    "Deux..."

    Détonation. Le flingue était pointé sur l'épaule de Kity. J'ignorais s'il l'était encore. J'entendis seulement un cri. Un cri de souffrance à glacer le sang.
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MessageSujet: Re: Ceci est un Hold-Up !   Ceci est un Hold-Up ! EmptySam 17 Déc 2011 - 20:36

Tout se passa rapidement. Trop. Comme si le temps s'était arrêté. Pourtant, depuis combrien de temps avaient-ils cloitré la banque ? Dix minutes ? Non... Cinq ? Et le flingue sur sa tempe... En quelques mois, elle avait vu bien trop de fois une arme. Bien trop à son goût. Trop de violence, trop de haine... Hope finit par revenir sur terre. C'était le cri d'une femme. La blonde croisa le regard de Raphaël. Un regard qui la rassura. Il serait là pour elle. Dans la mesure du possible mais présent. C'était quelqu'un de fidèle, quelqu'un d'honnête. Bon, c'était un vrai chieur aussi. Mais on ne peut pas tout avoir !
Eva. Sa gamine. La lame de couteau. La mise à tabac. Les larmes. Wellington. Les menaces. Les alarmes. Les cris. Le coup de feu le sang. Une femme. Morte. Du sang encore et encore. Le corps mort. Le troisième corps qu'elle voyait, si on ne comptait pas ceux de ses parents. Il fallait croire que la mort planerait et entourerait toujours la vie de Pearl E. Newell.

Une femme prit la parole. Elle était impénétrable et énerva les braqueurs. Ceux-ci devinrent plus stressés. C'était visible, palpable. Et certainement pas bon signe. Puis l'inconnue vint s'asseoir à côté de Raphël pour lui parler. Hope, à côté d'eux écouta tout en surveillant les faits et gestes des personnes présentes. La blondinette ne pleurait pas. Elle était trop choquée et d'une certainement manière, elle avait vu pire. Sa vie était certe, encore une fois en jeu mais ils étaient tous dans la même galère.

« Y a jamais rien à faire à part attendre... »

Ses paroles relevaient plus du murmure que d'autre chose. Ses deux iris bleutées se posèrent sur Eva toujours mal en point. Il fallait faire quelque chose, appeler les médecins, il semblait qu'elle pouvait tomber dans les vapes à chaque instant. Seulement tout le monde s'en foutait. Tout le monde était préoccupé par sa propre personne. L'autre inconnue voulait s'échapper alors qu'ils étaient clairement enfermés dans cette banque. Wellington avait agi sans réfléchir. Ces gens tous avides d'argent. Prêts à prendre en otage des inconnus, à briser des vie. C'était minable.

« VOUS LA FERMEZ ! LE PREMIER QUI PARLE EST TUÉ, ON EST PLUS A ÇA PRÊT ! » avait-il dit en regardant les jeunes.

Tout ce qu'Hope eu à lui offrir fut un regard noir, froid. Tant pis si c'est sur elle qui délivrait sa violence. En désespoir de cause, elle préférait prendre que regarder prendre. Pour une fois c'était un geste égoïste et stupide dont elle avait totalement conscience.
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MessageSujet: Re: Ceci est un Hold-Up !   Ceci est un Hold-Up ! EmptyVen 16 Déc 2011 - 10:35

Ouais décidément ça ne pouvait tomber que sur moi ce genre de connerie. Je secouais la tête accédais à leur demande de s’asseoir au sol. J’analysais le ton de sa voix, l’homme mentait ils n’étaient que sept dans cette putain de banque. Okay c’était déjà un bon point pour nous, ils n’étaient pas autant de personne qu’ils le prétendaient. Je regardais alors en direction du jeune homme qui m’avait intrigué tout à l’heure. Alors que les braqueurs s’emparaient de nos bijoux et tout autres babioles ayant un minimum de valeurs, il s’exécutait docilement, ne montrant aucun signe de panique visible, oui c’était louche. Alors étaient-ils capables de tuer? Oui et ce de sang froid, Jake me l’avait bien dit au téléphone. Je regardais la pièce à gauche et à droite. Les portes du hall étaient vraiment fermés, il n’y avait rien à faire elles étaient verrouillées. Je n’aimais pas la tournure que prenaient les événements. Un flingue contre la tête d’une jolie blonde, j’aimais vraiment pas ça du tout.

Le directeur de la banque se ramena et l’un des hommes cagoulés lui fit comprendre que s'il ne donnait pas le code du coffre il buterait pour commencer la blonde et pour continuer la gamine avec sa mère. Qu’est-ce qu’il n’avait pas dit. La jeune fille aux cheveux rouges devint hystérique, non mais elle croit quoiqu'elle peut arrêté une bande de braqueurs armés jusqu’aux dents avec un poignard ridicule. Cette fille m’exaspérait déjà, mais il m’en fallait peu pour m’exaspérer. Malheureusement son excès d’héroïsme avait valu à sa fille un poignard sous la gorge. S'il y avait bien quelque chose que je n’acceptais pas c’était bien ça qu’on prenne des enfants pour cible. Et j’en avais vu des enfoirées de la pire espèce pédophile tueur en série et j’en passe et des meilleurs. Je pinçais les lèvres et laissai faire. Je voulais prendre le temps d’analyser individuellement les criminels. Le directeur donna un code qu’ils saisirent et comme j’aurais pu m’en douter le patron n’avait pas donné le bon code. J’eus peur quelques minutes pour la jeune fille blonde. L’alarme s’étant déclenchée les braqueurs devinrent stressés mais surtout avides de tout petit signe pouvant les faire douter du bon déroulement de ce Hold-up. Je vis la petite blonde près du mec prendre la fille de la femme aux cheveux rouges qui ne l’avait pas vraiment joué fine.

La plupart des clients pleuraient, non mais pincez-moi je rêve. Détonation, balle dans la tête, hystérique en pleure à terre. Voilà c’est toujours comme ça que ça commence, il s’en prenne toujours à la personne qui ne fait que pleurer et supplier qu’on la laisse en vie. C’était à prévoir. Hochement de tête à gauche et à droite. Observer les criminels, impulsifs trouillards pour celui qui est petit et maigrichon, quand à l’homme qui venait de tirer sur les nerfs, aucune once de culpabilité dans son geste, perturbé mentalement. Le chef avide de pouvoir n’hésite pas à tuer puisque monsieur venait de buter le directeur. Okay déjà deux victimes alors que ça n'fait que treize minutes que nous sommes dans cette situation. Il fallait que je parle au brun qui analysait toujours la situation sans broncher, n’ayant pas été perturbé pour trois sous par les meurtres qui venait de se dérouler devant nous. Un regard vers les coffres et les deux hommes qui nous surveillaient.

- Excusez-moi messieurs!

Je vis un flingue se braquer sur moi alors que je venais de me lever. Oui bien évidemment en avaient écopé du petit impulsif trouillard et l’autre qui n’aurait aucun regret à nous abattre froidement. Le regard de tous les clients de la banque et employés se dirigèrent vers moi. En même temps j’étais l’une des rares personnes à avoir ouvert la bouche. Un sourire en coin… Je m’adressais alors aux deux braqueurs qui bien évidemment n’avaient pas confiance en eux. Une sirène retentit, bon point pour moi, je pourrais en jouer.

- Vous savez qu’il y a plusieurs entrées dans cette banque n’est-ce pas?

C’était plus une question rhétorique je n’attendais donc pas de réponse de leur part. Je repris alors la parole…

- Dont l’une se trouve sur une ruelle extérieure et qui se trouve non loin du coffre. Invisible au policier qui ne va pas tarder à arriver d’ailleurs les sirènes sont là. Vous croyez réellement que vos amis vont vous attendre?

- LA FERME….

Voilà mon but était atteint ils doutaient de leurs complices. Alors que j’étais debout et que discrètement je me dirigeais vers le brun et les jeunes filles blondes. J’exécutais leur ordre et vins m’asseoir près du brun… Je redressais la tête vers les deux complices qui n’avaient pas arrêté de braquer leurs flingues dans ma direction. Cela ne plaisait visiblement pas au jeune homme à mes côtés. Un bruit me sortit de mes pensées mais aussi celles des braqueurs qui avaient fait changer de direction leurs hommes un soulagement traversa la barrière de mes lèvres. Alors que leur intention était vers les coffres l’un d’entre le plus dangereux parti voir ce qu’il se passait. Je m’adressais alors tout bas au brun…

- Je t’ai vu analyser la situation mais aussi la banque! Est-ce que tu as une idée de comment sortir de là. Ils sont visiblement bloqué ce qui remontra les portes blindées de l’entrée principale. Ils ne vont donc pas partir par là. Et est-ce qu’il y a un moyen pour communiquer avec les forces de l’ordre. Ils m’ont pris mon téléphone et je n'peux pas contacter mon patron. D’ailleurs d’après lui ce n’est pas la première fois qu’il braque une banque et ils sont doués. Bien plus qu’on pourrait le penser. Il ne faut pas les sous-estimer. L’un d’entre eux a une intelligence bien plus développée que le normal… Si tu as une idée je t’écoute.
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MessageSujet: Re: Ceci est un Hold-Up !   Ceci est un Hold-Up ! EmptyJeu 15 Déc 2011 - 0:12

    Tout se passait plus ou moins normalement, pourtant. Un regard froid, des paroles acerbes. Du grand Raphaël. Kity n'essaya même pas d'engager la conversation et baissa la tête sagement. Ses yeux mordorés fixaient ses mains croisées sur ses genoux. Un brouhaha sourd régnait dans la banque. La normalité. Brisée. Sans qu'elle ne comprenne trop ce qu'il se passait, la blondinette se retrouva assise contre le comptoir de la banque à côté de sa partenaire, de son coloc' et d'Eva, qu'elle avait à peine remarquée lors de son arrivée. La "folle" serrait sa fille dans ses bras. Elle avait l'air humaine, comme ça. Maternelle et aimante. Pas du tout l'image que l'américaine avait d'elle, en temps normal. Un braquage. La seule pensée qui vint à Kity à l'instant fut qu'elle avait vraiment la poisse. Piètre réaction face à la situation. La petite blonde se sentait comme anesthésiée. Comme si elle n'était pas réellement là. Malheureusement, cela ne dura pas. Quand un des trop nombreux hommes braqua son pistolet sur la tempe de sa camarade de classe, Kity sentit son cœur s'accélérer et battre la chamade à toute allure. Elle serra les poings contre son ventre et se replia un peu plus sur elle-même. Sa capacité à se faire toute petite lui était vraiment très utile...

    La situation évolua très vite. Beaucoup trop vite. Eva s'énerva, ils avaient menacés sa fille. Hope se vit libérée momentanément de la menace du pistolet sur sa tempe. En quelques secondes, la grande amie de Lancelot se retrouva écroulée sur le sol, implorante et tabassée à sang. Kity sentit son cœur se serrer. Même si elle n'appréciait guère Eva, la voir dans cette situation lui donnait des frissons. L'ambiance sordide était accentuée par les cris de la petite Sonata, prise au piège et menacée par un couteau sous sa gorge. Par le couteau de sa propre mère, qui plus est... En son fort intérieur, la blondinette se ne pu s’empêcher d'y voir une leçon pour Eva. Voilà où ça la menait, de se balader avec une arme blanche sur elle en permanence... Un des braqueurs réclama l'accès au coffre. Le directeur que Kity et Hope étaient censées interviewer tenta de protester. A nouveau l'homme braqua son fusil vers Hope, blanche comme un linge. Sans doute voyait-elle sa vie défiler devant ses yeux, à l'instant. Wellinton s'exécuta et, escorté par quelques hommes, se dirigea vers les coffres. Kity sentit la pression se relâcher quelque peu, ils allaient avoir ce qu'ils voulaient et partir. Cependant, elle n'osa pas bouger.

    Et là, le hold-up vira au cauchemar, s'il n'en était pas déjà un à la base. Le directeur avait voulu jouer au plus fin et avait actionné l'alarme de sécurité. Des hurlements retentirent, des pleurs et des bruits de course. Presque tous les hommes armés avaient leur attention concentrée sur le directeur. Celui qui menaçait la petite Sonata de son couteau s'était éloigné en courant, la laissant seule, debout non loin de Kity, hurlant comme une sirène, les yeux rouges et la morve au nez. La blondinette n'hésita pas une seconde. Sa mère n'était pas en état d'agir et, même si elle ne l'aimait pas - et c'était réciproque - la vie d'une enfant était en jeu. Elle glissa vers Sonata, à genoux, et attrapa sa main pour l'attirer vers elle. Les pleurs de la petite redoublèrent. Sans doute ne comprenait-elle pas ce qu'il se passait. Kity se ré-appuya sur le comptoir et serra la gamine contre elle, à l'abris de ses bras.


    " Tout va bien, tout va bien Sonata, arrête de pleurer... Fais-le pour ta maman, calme-toi ma puce... tenta-t-elle maladroitement de la rassurer en murmurant à son oreille. "

    Coup de feu. Une femme s'écroula non loin de là, sous les yeux horrifiés de tous les otages. Une mare de sang s'étala pitoyablement autour de son corps sans vie, insouciante. Heureusement, Sonata n'avait rien vu, elle était tournée dans l'autre sens, les yeux fermés, blottie contre Kity qui la serrait de toutes ses forces dans ses bras, choquée par ce qu'elle venait de voir. Elle n'arrivait pas à détacher ses yeux du cadavre de la femme. Les hurlements redoublèrent, l'agitation fut terrible.

    " LA FERME ! Fermez-là ou je vous bute ! "

    Il ordonna ensuite au directeur de se manier, et c'est ce qu'il fit. Une fois les coffres ouverts, un type armé braqua son arme sur Wellinton et tira. Kity sentit les larmes rouler sur ses joues et elle lâcha enfin des yeux la femme morte, étendue non loin de là. Elle porta ses pupilles brillantes de larmes sur Eva. Pourquoi elle ? Pour la rassurer, peut-être ? Leurs regards se croisèrent, tandis que plusieurs hommes pénétraient les coffres pour commencer à tout empiler dans des sacs de toile. C'est alors que des sirènes se firent entendre, au loin...
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MessageSujet: Re: Ceci est un Hold-Up !   Ceci est un Hold-Up ! EmptyDim 11 Déc 2011 - 19:19

Et voilà. C’était aussi simple que cela. Du sarcasme, un ton sec, autoritaire. Masculin. Et la femme soumise obéissait. Le message passait. Il se frayait aisément un chemin entre ses boucles blondes et les complexes de son visage artistiquement taillé, comme l’eau voyait dans la moindre fissure un passage pour atteindre son objectif, fluide et intarissable. La fille ne l’importunerait plus. Elle avait compris. Quant à Hope, c’était ancré dans sa tête depuis leur première confrontation déjà. Raphaël détourna lentement le regard, poussant un léger soupir. L’horizon, aussi restreint soit-il ici, serait déjà plus distrayant que leurs jérémiades et leurs mines impatientées. Les bourgeois ornés de leurs abjectes œillères affluaient tour à tour dans ce microcosme idéaliste où les pauvres et la misère n’avaient pas leur place, tranquille. Insouciants des difficultés que chaque jour ils imposaient au monde. Au peuple véritable. Une vieille femme bien vêtue, au port altier, se présentait au guichet. Derrière elle, un gentleman prétentieux se tournait les pouces. Reines, princes, comtesses. Ducs et duchesses. Tous pareils, les riches. Ils se croyaient inatteignables, protégés des dieux dans leurs forteresses d’or et d’acier, isolé de la réalité et des conflits. Et pendant que ces faibles injustement épargnés comptaient l’incessant accroissement de leurs billets hérités ou volés, démunis et misérables se sacrifiaient au travail comme à la guerre pour maintenir l’ordre et les frontières du pays intactes. Il serra les dents. Ces profiteurs, ils lui collaient la nausée.

Une nouvelle mal-embouchée entra dans la salle. Cheveux rouges. Il détourna aussitôt le regard. Il l’avait déjà croisée, dans sa chambre. Elle avait explosé leur porte. Il ne l’aimait pas. Une petite névrosée impulsive mal éduquée et persuadée qu’il suffisait de tendre les bras pour tout obtenir. Pour preuve : à son jeune âge, elle tenait déjà fermement la main d’une gamine dans la sienne. Wow. L’éducation promettait. Une mère grossière, immature, irresponsable et provocatrice, vive l’exemple. Elle passa au guichet, discutailla. Lui regarda sa montre et constata avec agacement que l’homme avait déjà quatre minutes de retard.

BAM !

Super, la fille aux cheveux rouges tentait de se faire remarquer. Plus hystérique que névrosée, finalement. Et… oh merde. Elle venait s’assoir près d’eux. Il l’ignora superbement. Elle aussi. C’était parfait ainsi. Une autre fille arriva au comptoir. Plus distinguée. Plus commune, aussi. Un flot incessant de paroles sortait de ses cordes vocales, s’il en jugeait par le mouvement constant de ses lèvres, mais ils étaient trop loin pour comprendre ce qu’elle racontait. De toute manière, cela ne l’intéressait pas. Il bailla brièvement. Sept minutes de retard. Connard !

CLAC !
Obscurité.

Instantanément, les pupilles de l’Américain se rivèrent sur l’entrée. Ou sur ce qui avait été un peu plus tôt une entrée. Il fronça les sourcils. Devant la cloison métallique qui bloquait désormais le passage se tenaient une dizaine d’hommes sombres cagoulés et armés. Sept, plus précisément. Il pencha légèrement la tête sur ce côté, entrouvrit légèrement la bouche, surpris. Putain de m… ! Un braquage ? Là, maintenant ?! O… kay. Quelle était la probabilité pour que ça tombe sur lui, exactement ? Très faible. Et pourtant… LA POISSE ! Il serra la mâchoire.

Sept mecs, donc. Un Desert Eagle, quatre 40S&W, un HK VP70 et un MP5/40. Celui qui semblait être le chef d’opération, le petit hargneux, tenait le Desert Eagle. Son second le MP5/40. Evidemment. La plus puissante pour le leader, la plus meurtrière pour le plus cinglé. Huit-cent coups par minute en cadence, deux fois trente coups de réserve. Ils aboyèrent l’ordre à tous de s’amasser près du comptoir. Placide, Raphaël s’exécuta sans protester. La règle d’or : ne pas se faire remarquer. Et surtout, ne pas les énerver. Il s’assit tandis que le chef s’excitait sur la plus lente du tas, usant et abusant de remarques stéréotypées. Un homme gardait chaque entrée, donc. Absurde, mais bon point pour eux. Un passant ne tarderait à avertir la sécurité, et ces mecs-là seraient aisément neutralisés. Enfin, façon de parler.

Un sbire s’avança à leur rencontre. Une femme pleurait. Il récupérait les objets de valeur. Et les portables, forcément. Le garçon leur tendit, mine nerveuse mais sans trop, sa montre, son portefeuille et son téléphone. Ne pas paraitre trop calme non plus, au risque de les décontenancer. Rester quelconque, tout simplement. Passe-partout. Pendant ce temps, d’autres partirent à la recherche du directeur. Wellinton, sans aucun doute. Bah tiens, avec un flingue collé sur la tempe, il paraissait beaucoup plus vite. Une nouvelle voix, un nouveau ton. Proche. Trop proche. Il tourna la tête. Le canon du pistolet mitrailleur était callé sous la nuque d’Hope Blackwood.

Il écarquilla brusquement les yeux. Ow. C’était mauvais, ça. Cet imbécile de bourge plaçait certainement le pouvoir et l’argent au-dessus de toute vie humaine autre que la sienne. Pour aujourd’hui, il avait fort intérêt à faire une exception. Les iris de l’étudiant recherchèrent avec insistance celles de la victime pétrifiée. Peu à peu, son regard se baignait de larmes. Il ne fallait surtout pas qu’elle craque, mais elle semblait comme perdue dans la brume. Il écrasa sous le poids de ses dents sa lèvre inférieure. Allez, Princesse, concentre-toi. Elle releva la tête, sonnée. Elle fixait le chef de l’entreprise.

Hurlement.
L’hystérique délirait déjà. Ils venaient de menacer sa fille. Armée d’un vulgaire poignard, elle se jeta sur… Il ferma soudainement les yeux, glissant vers l’arrière. NON ! Rien. Bordel ils avaient eu une putain de la chance ! Hope et lui, surtout ! Le Maschinenpistole 5 n’était pas verrouillé. Un faux mouvement, un stress et le type appuyait sur la gâchette. Le canon était fixé sur la fille, elle aurait directement reçu une rafale de trois balles propulsées à 400mètres par seconde. Le tireur était proche, lui une seconde auparavant dans l’angle. Ils auraient tous les deux pu crever à cause du comportement névrosé de cette conne ! Qu’importe. Ils étaient en vie et elle attirait désormais leur attention. Celle de trois hommes, plus précisément, dont celle du « cinglé ». Ils la rouaient de coup. Elle payait sa désobéissance. Et son inconscience.

Un gars attrapa la gamine et plaça le poignard sous sa gorge. Elle hurla. Un cri strident, insupportable. Le patriote serra davantage les dents. Jusque là, il ne pouvait rien faire. Sa main glissa presque imperceptiblement sur le carrelage fraichement lavé et se colla contre celle de sa voisine. Elle ne pouvait pas déraper. Son auriculaire et son annulaire se posèrent discrètement sur ses doigts. Elle devait conserver son sang-froid. C’était tout ce qu’il y avait à faire, pour l’instant. Tout ce qui était en leur pouvoir. La fille aux cheveux rouges flancha, supplia. Enfin. Elle se tiendrait à carreaux. Et tout devrait bien se passer. Les hommes n’avaient encore tué personne. Ils auraient pu. Ils auraient pu tirer sur la folle, pour un tas de raison. Mais ils l’avaient épargnée. Ils n’étaient pas là pour tuer, et ils avaient du self-control.

- Parfait.

La rebelle avait baissé la tête, soumise.
Le commandant de l’opération reporta son attention sur Wellinton.

- Alors. Les coffres !

Il acquiesça faiblement.

- Il n’est pas… !

PAF. Le canon se figea derechef sur Blackwood.

- Tu marmonnes quoi comme conneries, ducon ?!
- Euh… oui, oui. Je… je vais… d’accord. Les codes.

Son ton était dépité. Il allait perdre gros. Escorté par les trois hommes jusque là inactifs, il s’avança derrière les guichets et les mena à ce qui les attendait. Le corridor traversé, il s’approcha du premier coffre, tapa le premier code. Un chiffre. Deux chiffres. Trois, quatre, huit. BANG ! Bouton d’alerte. L’alarme se déclencha, et avec elle le stress des cambrioleurs. Hurlements, protestations. Un homme tirait fermement le directeur par le bras, son flingue tendu en avant. Il visa la pleurnicharde du début dont les pleurs avaient redoublés, tira. Trois balles. Une dans la jambe, une dans le thorax, une dans la tête. Une morte.

Cris d’effroi.

- LA FERME ! Fermez-là ou je vous bute !

Il reporta son attention sur le directeur.

- Tu déconnes encore une fois et je continue ! Alors maintenant, MAGNE-TOI !
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MessageSujet: Re: Ceci est un Hold-Up !   Ceci est un Hold-Up ! EmptyDim 11 Déc 2011 - 14:39

    Je m'étais assise tranquillement. Sans rien demander à personne, pour une fois. Je n'avais fait que m'asseoir, et caresser les cheveux de ma fille, patientant sans grande conviction. Tout ce que je voulais, c'était me barrer d'ici au plus vite et surtout, surtout ne plus bouger de la maison, canapé-télé-bière-machins-qui-font-grossir. Je ne voulais rien de plus que demander à mon banquier ce que je pourrais faire au niveau de la gérance des grandes fortunes. En Espagne, nous étions l'une des familles les plus fortunées. Je pouvais vivre de mes rentes. Mais mon travail me semblait trop beau. Et puis, tandis que je pensais à comment j'allais pouvoir dépenser tout mon fric, une voix résonna dans la salle. Une voix qui ne me dit rien de bon. Ah putain, il manquait plus que ça. Je n'eus même pas le temps de pousser un soupir. J'allais être en retard pour sortir Requiem. Mais lorsque je sentis le poids maintenant familier de Sonata dans mes bras, la panique se fit sentir. Ils braquaient la banque. Ils avaient des flingues. Ma fille avait trois ans. Elle observa les hommes avec un calme étrange, mais je vis les petites larmes perler devant ses yeux. Apparemment je ne m'étais pas levée assez vite, car on me poussa sans ménagement contre le comptoir, près de Raphaël, Hope et Kity. Je ne parlais pas. Dans ce genre de moment, il fallait faire contre mauvaise fortune bon coeur. Je donnais mes bijoux, et l'argent que j'avais sur moi. Je ferais opposition sur ma carte plus tard hein... dans une autre banque, les gars. Je serrais Sonata contre moi, alors que je l'entendais pleurer un peu. Elle ne se mit pas à hurler. Cette enfant était calme, c'était le moins qu'on puisse dire. Et heureusement, sans doute, parce que sinon je ne m'en serais pas vraiment sortie. Ils braquaient la banque. Ils nous avaient tout volé. Ils étaient nombreux. Trop sans doute pour faire quoi que ce soit. Un homme en costar traversa la banque, accompagné de ces gentilshommes. Haha. Et puis, je vis un homme braquer son flingue sur Hope. Là, je fus moins amusée.

    « N'essaies pas de nous embrouiller, tu mets des
    vies en jeu ! Surtout une pour l'instant. Regarde-la bien dans les yeux
    et pense à ce qu'elle ne pourra plus faire après que tu ais joué les
    héros. Oh ! Et j'oubliais. Après c'est la gamine qui y passe !
    »

    La quoi ?!
    Je vis l'homme braquer son flingue sur Hope, puis sur Sonata. Les deux étaient en joue. Hope, c'était malheureux à dire, mais elle ne faisait pas partie de mes priorités. Sonata s'assit à côté de moi, tremblante. La rage s'empara de moi et me fit perdre la raison. Les hommes ne m'avaient pas fouillée entièrement. Mon poignard d'obsidienne était toujours résolument attaché à ma cuisse. Je le dégainais violemment et me levais, faisant face au type, et me jetais sur lui. Sans même réfléchir. Toute la colère que j'avais emmagasinée depuis des jours se vida immédiatement lorsque l'homme parla de liquider ma fille. Sonata resta debout, ses petites jambes plaquées contre le comptoir.

    "SI TU OSES TOUCHER A MA FILLE JE T’ÉGORGE, ESPÈCE DE FILS DE PUTE !"


    Mais bien mal m'en pris.
    Alertés par les cris, deux hommes m'attrapèrent par les bras et je reçus un violent coup de crosse sur la tête. On me jeta au sol, et le type que j'avais menacé avec mon poignard me bourra de coups de pied dans le dos. Je hoquetais de douleur, mais encaissais. J'avais vu pire. Ou pas. Mais je ne devais pas me laisser faire. Lorsque je jetais un oeil vers ma fille, je vis que l'un des deux hommes l'avaient attrapé. Il tenait mon poignard dans sa main gauche, ma fille autour de son bras droit. Sonata se mit à hurler. Son cri strident s'entendit dans toute la pièce. J'avais voulu jouer les héroïnes, et voilà ce qu'il en avait coûté. On m'avait enlevé ma fille. Je jetais un regard à Hope. Au moins, le flingue n'était plus braqué sur elle. On me laissa au sol, meurtrie. J'allais me retrouver avec pas mal de bleus, si je m'en sortais en vie. Je me redressais péniblement, et les hommes me plaquèrent de nouveau contre le comptoir. Ils n'avaient pas besoin d'armes. Mon poignard était plaqué contre la gorge de Sonata. Les regard dans la salle étaient à présent tous braqués sur ma fille qui s'était mise à hurler. Encore et encore. Les larmes dégoulinèrent sur mes joues.

    "Ne lui faites pas de mal je vous en supplie...

    - Elle fais un peu trop de bruit, ta naine, pas vrai les gars ? Alors on va faire un deal. Si tu fermes ta gueule et que tu restes bien sage là, on la laisse tranquille. Si tu dis encore un mot, je la saigne comme un poulet, et devant toi. Tu m'as comprise ?"


    Je hochais la tête, ravalant mes sanglots. Je n'étais pas parvenue à la protéger. Je me sentis pitoyable. Minable. Mais je n'avais pas le choix. Seulement celui de regarder ce type, qui tenait ma fille entre ses bras. Ma fille qui se débattait. Et moi, impuissante. J'observais les trois autres. Puis baissais humblement la tête. Ce furent des excuses muettes. J'avais carrément déconné, ce coup ci.
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MessageSujet: Re: Ceci est un Hold-Up !   Ceci est un Hold-Up ! EmptyDim 11 Déc 2011 - 12:16

Ils étaient tous les trois. Et la bonne humeur de Raphaël ne tarda pas à être exprimée. Ce qui n'étonna en rien Hope. A vrai dire, elle s'y était attendue. Raph et ses commentaires adorables... Il se fit un plaisir de démolir Kity. La pauvre, déjà frêle elle s'en prit plein la figure. Il y avait d'ailleurs quelque chose dans cette blonde qui intriguait Hopy. Cette fragilité, cette sensibilité... Et en même temps, ce changement brutal de comportement depuis quelques semaines. L'anglaise ne connaissait pas assez cette demoiselle pour en conclure quoi que ce soit. Mais ça la rendait perplexe.

Elle se passa de tout commentaire. Il n'y avait rien à dire. Raphaël détruisait toutes les âmes sensibles, il ne montrait pas de pitié, pas de gentillesse... Et il la prenait toujours pour une gamine égoiste. Il ne comprenait rien... Et à moins de recevoir un grand coup sur la tête, il ne comprendrait jamais.
Eva vint s'asseoir sur les banquettes en cuir de la banc accompagnée de sa fille. Toujours aussi mignonne, cette petite. Quatres élèves, ou anciens élèves, d'un même lycée se retrouvant ensemble. Et pourtant, il n'y avait rien à dire, une fois de plus. Ils n'avaient pour ainsi dire, rien en commun. Ne s'aimait pas spécialement, n'étaient pas amis... Mais ils étaient tous réunis ici. Dans cette banque. C'est fou ce que le destin peut faire.
Hope lui fit un signe de tête accompagné d'un sourire en guise de bonjour. Elle reposa les yeux sur son sac, sortit son questionnaire, elle relu les questions une dernière fois, tranquillement. Ses doigts s'agitaient nerveusement. Plus que quelques minutes à attendre...

Et tout bascula.

« Ceci est un Hold-Up! Tout le monde passe devant les comptoirs et vous vous asseyez tous. »

Cette voix. Cette rigueur. Cette autorité. Cet ordre. Le coeur de la jeune fille fit un bond et accéléra bien trop rapidement. Un braquage... Un braquage ! Merde ! Mais pourquoi maintenant ? Pourquoi aujourd'hui ? Pourquoi ? Ils n'allaient quand même pas ouvrir le feu. La feuille de papier tomba de ses mains, s'écrasant à ses pieds. Ses yeux bleus se dirigèrent vers Raphaël. C'était le seul, qui pouvait gérer la situation selon Hopy. Elle comprit qu'ils étaient coincés dans cette banque rapidement. Et ce fut un des malfrats qui renforça cette idée.

« Toi le gros cherche pas à t’échapper par une autre entrée où une issue de secours parce qu’elles sont condamnés et qu’un homme garde chacune d’entre elles. »

Ils étaient beaucoup. 8 ? 10 ? Plus des hommes aux entrées... Ils avaient des armes chargés, n'avaient pas peur de faire feu et avaient sans doute un plan de secours.
Il fallait donc que tous les otages se montrent disciplinés... C'était la seule façon de s'en sortir. Alors la blonde fit ce qu'ils demandaient.

Tout le monde devait aller tranquillement s'asseoir par terre dans le grand hall. Ils se retrouvèrent là. Une femme pleurait. Les portables furent confisqués. Les bijoux également. Une personne refusa de donner son alliance et se retrouva collée, face contre le marbre froid du sol, une arme pointée dans son dos. Pendant ce temps deux hommes avaient demandé aux membres du personnel celui qui connaissait le code de coffre.

Un homme en costard. M. Wellinton. C'était simple de le reconnaître finalement. Mais les questions ne seraient certainement plus la même à l'heure qu'il est. Un des gars gagoulé vint le prendre et alors qu'elle regardé ce cinquantenaire transpirer en pensant certainement à sa famille, Hopy sentit quelque chose contre sa tête.
Tout prêt de là, une braqueur disait :

« N'essaies pas de nous embrouiller, tu mets des vies en jeu ! Surtout une pour l'instant. Regarde-la bien dans les yeux et pense à ce qu'elle ne pourra plus faire après que tu ais joué les héros. Oh ! Et j'oubliais. Après c'est la gamine qui y passe ! »

La gamine ? La fille d'Eva... Et avant ça ? C'était elle sur la liste ? Ou bien... Non ? Elle n'osait plus bouger comme pétrifiée... Elle revivait un cauchemar. C'était comme si l'on venait d'ouvrir une trappe et tout ses vieux démons ressortaient. Armes, mort, argent, cris, larmes, violence... La respiration de la blondinette était coupée, ses yeux étaient rivés sur le sol. Comme en état de transe. Tout disparu. La terre tourna. Les bruits s'estompèrent. Des larmes s'engouffrèrent dans ses yeux. Et quand elle remonta son regard, elle fit face au banquier qui la regardait fixement. Qu'attendait-il ? Que disaient-ils ? Que se passait-il ?
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MessageSujet: Re: Ceci est un Hold-Up !   Ceci est un Hold-Up ! EmptySam 10 Déc 2011 - 13:25

À peine étais-je arrivée à Wyn Wood que j’avais sur le dos le FBI et la banque. Je n'étais pas non plus partie à l’autre bout de la planète j’avais juste changé d’État. Je n’étais qu’une simple consultante mais j’avais l’impression d’être un agent à plein temps. Et parlons de la banque pourquoi devais-je aller à la banque? Non mais sans rire, j’avais quoi à y foutre là-bas. Je connaissais la totalité de mes comptes et je savais aussi toutes les transactions que j’avais pu faire au cours du mois. Un billet d’avion, mes frais d’inscriptions… Mais le banquier voulait me voir afin que je change d’agent. Mon cul oui, ils voulaient juste me pomper du fric. Je haïssais ce genre de personne, des personnes qui se croient supérieurs à vous et vous juger sans chercher à comprendre. Tous les banquiers étaient des hypocrites. C’est donc après m’être préparé simplement d’une paire de talon aiguille et une petite robe qui m’arrivait au-dessus des genoux que je me dirigeais hors de ma chambre. Tant qu’à faire si je pouvais avoir ce nouveau banquier dans ma poche autant mettre toutes les chances de mon côté.

Je pris l’ascenseur qui me menait tout droit dans le parking souterrain. Il était hors de question que je prenne les transports en commun. J’entrais dans mon 4x4 noirs et me concentrais sur la route. Après une demi-heure de circulation et de feux en tous genres j’arrivais enfin devant la banque.

Okay ce n’était pas la petite banque qu’on trouve au coin de la rue d’un petit village. À tous les coups je vais tomber sur des potiches habillées en tailleur de grand couturier, un chignon sur la tête et rajoutant à cette tenue aussi impersonnelle une paire de lunettes. Ça puait l’hypocrisie et le jugement jusqu’à l’extérieur. Je secouais la tête de gauche à droite. J’entrais dans le hall, il était à peine dix heures et il y avait déjà autant de gens. Je regardais les comptoirs. Jackpot ma belle, elles sont toutes en tailleur de grand couturier. À croire que la banque leur fournissait en plus de leur salaire un budget uniforme. J’aurais bien voulu voir à combien leurs primes s’élevaient ainsi que leur salaire bien entendu.

Alors que je me dirigeais droit vers un des clones mon téléphone sonna. Je regardais qui pouvait m’appeler à cette heure-là. Quelle question ça ne pouvait être que Jake. Je décrochais lui montrant bien mon mécontentement face à son appel. Blablablabla blablabla… J’avais qu’une envie lui demandait de fermer sa gueule. Un criminel, psychopathe sévissait dans Miami. Une bande de braqueurs de banque hautement coté faisait un tabac à Miami. Je savais bien que l’équipe s’inquiétait pour moi. Mais je savais me défendre, depuis que mes parents étaient morts, j’avais comme la désagréable impression que toute l’équipe se sentait coupable. Tout montrait dans leur comportement qu’ils me cachaient quelques choses.

M’enfin il est dur de gagner contre des psychanalystes alors qu’ils connaissent toutes les règles de ce jeu et ce sur le bout des doigts. Je raccrochais le téléphone en le remerciant de son appel et je lui promis de ne pas faire de bêtises. J’étais majeure et vaccinée mais je n’en avais pas vraiment l’impression. Un sourire hypocrite accroché à mes lèvres je me dirigeais vers un comptoir.

- Que puis-je pour vous Mademoiselle!
- J’ai rendez-vous avec monsieur Dutreil…
- Ah oui vous êtes mademoiselle Jonhes?
- Vous avez tout compris.
- Il va vous recevoir, pour le moment il est avec un client dès qu’il en aura terminé je vous ferais appelé.
- Ah parce que en plus je dois attendre parce que vous aller vous faire sauter dans son bureau.

La potiche devint rouge et je souris plus hypocritement. Je jubilais de pouvoir la faire perdre tous ses moyens.

- Vous voulez savoir comme je le sais, vous regardez votre montre avec insistance, ce qui montre que votre pause va bientôt arriver, de plus vous regarder en direction du bureau de votre patron et mon banquier par la même occasion. Avant que je ne vienne à votre rencontre, vous vous êtes mis en condition à savoir défaire votre corsage. Soyez plus discrète mademoiselle parce que d’après la bague que vous avez à votre annulaire vous êtes mariées, et je suis persuadée que monsieur Dutreil l’est aussi. Alors je pense que monsieur Dutreil va bien vouloir me recevoir et cette toute suite. Désolée mais vous allez devoir passer votre pause seule.

J’adorais avoir le pouvoir sur certaine personne surtout dans ce genre de situation c’était à mon avantage. Alors que l’espèce de poufiasse à son comptoir se levait pour aller chercher son patron, j’entendis un bruit suspect. La cloison métallique se fermait, je me tournais la tête vers ce bruit et je vis une dizaine d’hommes vêtus de noir avec des cagoules et des flingues. Me dites pas que c’est cette bande de braqueurs qui sévit à Miami. J’avais combien de chance pour que ça tombe le jour ou je devais me rendre à la banque. Non mais ce n’était pas possible la malchance devait me poursuivre. Self contrôle Elya sinon tu risques de tout foutre en l’air. La lumière du jour n’était plus à cause des cloisons métalliques on se retrouvait seulement avec la lumière artificielle des lustres. Un homme d’une carrure plus ou mois baraqué et une voix hyper rauque prit la parole.

- Ceci est un Hold-Up! Tout le monde passe devant les comptoirs et vous vous asseyez tous.

L’un d’entre eux se dirigeait vers une blonde qui n’était pas venu devant le comptoir. Et de sa voix teintée de perversion il lui dit.

- Je ne ferais pas ça si j’étais toi, sinon tu vois le flingue que je tiens. L’une de ses balles se fera une joie de faire un trou dans ta petite tête. Maintenant tu es gentille tu passes devant le comptoir et toi le gros cherche pas à t’échapper par une autre entrée où une issu de secours parce qu’elles sont condamnés et qu’un homme garde chacune d’entre elles.

Donc ils n’étaient pas seulement dix. Je regardais aux alentours et évaluait notre force. Je vis au loin un jeune homme avec deux filles. Il m’intriguait, j'avais comme l'impression qu'il évaluait lui aussi la situation, je vis une femme aux cheveux rouges avec une petite fille elle aussi m'intriguait, j'avais comme l'impression que son self-contrôle allait très vite n'être plus du contrôle. Une chose était sûre on n'était pas sorti de l’auberge.
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MessageSujet: Re: Ceci est un Hold-Up !   Ceci est un Hold-Up ! EmptySam 10 Déc 2011 - 1:14

    J'avais un rendez vous avec un conseiller à la banque. Autant dire que au vu de ce qui m'arrivait, j'avais bien mieux à faire, mais... eh bien, disons que finalement je n'avais pas bien le choix, ce type gérait ma fortune et connaissait l'adresse de mes comptes en Suisse. Heureusement pour moi, je n'en avais aucun dans les paradis fiscaux. Ainsi, Je pris Sonata avec moi, comme à mon habitude. Je ne la quittait jamais. Les deux mois allaient toucher à leur fin... non, le premier mois, pardon. J'aurais bien aimé que ce type me signe l'approbation et sa barre. Non pas qu'il était méchant ou désagréable, mais j'en avais assez de l'avoir collé dans mes pattes quatre heures par jours, y compris le Dimanche. Il se reposait jamais ce mec ?

    Ah mais si. Les vingt heures qui lui restaient.

    Je ne travaillais pas ce jour-là, j'avais pris quelques jours de congés, pour me remettre de tout ça. J'avais fait une prise de sang qui s'était révélée positive. J'étais enceinte pour la seconde fois, et dépitée je m'étais progressivement renfermée sur moi-même. Cela ne changeait pas, mais déjà je ne négligeais pas ma fille. Cela n'arriverait jamais. Sonata était ma vie, le premier amour de ma vie. Hors de question de la laisser tomber. Je la pris donc avec moi. La banque était la plus proche de mon domicile, et mon conseiller n'était pas (trop) stupide. Finalement, ce n'était pas si affreux d'y aller, mais je n'allais pas m'attarder. Nous fîmes quelques pas en dehors de l'appartement. J'avais refusé la visite de chaque personne qui désirait me voir. Sauf Pollo. Il fallait que je voie Pollo. Lui seul saurait comment m'aider. Mais à part lui et l'inspecteur, personne ne passait le palier de ma porte. Même pas la concierge venue me dire bonjour. Les gens voyaient que j'allais mal. Mais malgré leur insistance, je leur claquais systématiquement la porte au nez sans dire le moindre mot. Ezio essaya de me joindre plusieurs fois, mais je ne répondis pas. Idem pour Lancelot. Surtout Lancelot. Je ne voulais pas lui parler. Je ne POUVAIS pas lui parler. Je risquais ma peau, hein. Valait mieux la jouer fine. Donc, je franchis la porte de la banque, déterminée à ne pas rester trop longtemps. Ils allaient encore me jouer de la flûte, comme ils le faisaient avec les clients qui mettaient des millions de dollars sur leurs prestigieux comptes en banque à la mords moi le noeud. Dès que je vis ce hall, bondé de monde, une nausée de dégout me pris. Ah, tous ces bourgeois et leur fric.

    Et le pire, c'est que j'en faisais partie.

    C'était grand. Yavait des gens. Berk. Je me pressais vers le guichet, et grillais toute la file en jetant un regard lourd de sens à tous ces bourgeois qui oseraient faire un commentaire. Sonata semblait beaucoup s'amuser. Partout où il y avait du monde, elle s'amusait beaucoup. Je me rendis donc vers la fille qui tenait cette machine à fric immonde, et elle m'adressa son sourire typique de la blondasse devant une bonne portion de salade bio.

    "Je peux vous aider ?

    - Je dois voir M. Curtis. J'ai rendez-vous.

    - Un instant s'il vous plait."

    Son sourire. Son sale sourire. Elle n'avait pas du tout envie de me sourire. Mais fallait bien gagner sa croûte. Seulement moi, je n'aimais pas les hypocrites. Elle téléphona, puis m'adressa un nouveau sourire préfabriqué. Le sourire nâââââvré.

    "Oh, je suis désolée, M. Curtis n'est pas encore disponible, vous n'avez..."

    BLAM.
    Mon poing s'abatit violemment sur le comptoir.

    "Dis donc espèce de machine à silicone, soit tu bouge ton petit cul et tu va me chercher ce putain de conseiller, soit en plus de retirer tout mon fric de votre bouge minable, je te refais gratuitement la figure. T'as compris le topo ?"


    Pétrifiée, elle se mit presque à trembler. Elle voyait que je ne plaisantais pas. Et pire même. J'étais parfaitement... Cap'.

    "O...Okay, okay. J'y vais. Patientez sur les banquettes le temps que j'aille le chercher... je reviens tout de suite."


    Je ne répondis pas. Me dirigeais vers les sièges.
    Ah, il y avait déjà des gens que je connaissais tiens. Kity, la mijaurée du quatrième, Hope, la cheftaine du music Club, et... Le connard de colocataire de Kity, celui qui avait une gueule aussi grande que le trou de la couche d'ozone. Je saluais Hope d'un geste bref de la main. Jetais un regard aux deux autres. Ni venimeux ni amical. Je me foutais pas mal de savoir ce qu'ils venaient faire ici. J'attrapais ma fille, la déposais sur mes genoux. Posais mon front sur le haut de sa tête. Que j'aimais faire cela. Ses cheveux sentaient divinement bon, et avaient le chic pour me calmer lors des coups durs.
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MessageSujet: Re: Ceci est un Hold-Up !   Ceci est un Hold-Up ! EmptyJeu 8 Déc 2011 - 18:45

Bon… Raphaël n’avait certes jamais été un professionnel dans le domaine des relations sociales, mais pour le coup, c’était indéniable. Hope Blackwood profitait outrageusement de son statut d’écolière et de victime, et de ses obligations de patriote. D’ailleurs, pourquoi est-ce qu’il avait accepté, déjà ? Impossible de revenir dessus. C’était une excellente question, et il aurait donné n’importe quoi pour faire un retour en arrière. Il soupira brièvement. Il était planté au beau milieu du hall d’entrée de Wynwood, il était 9h00 tapantes, mais aucune des participantes n’était en vue. Suuuuper. Mauvais point pour elles. Elles étaient en retard. Il détestait les retards. Quinze minutes académiques. Après, elles pouvaient en être certain, il se barrerait. Sans le moindre scrupule.

Six minutes plus tard, ils furent tout trois réunis et regagnèrent sa voiture d’un pas pressé. Il ouvrait la voie. Pas question de laisser l’Anglaise conduire, cette fois, ça faisait partie du contrat. Il détestait sa manière brusque et maladroite de freiner, sans parler de son manque de concentration. Une véritable femme au volant. Quant à l’autre, il n’était même pas certain qu’elle ce soit déjà assise à la place du conducteur. Donc… Il s’installa, mit le contact et démarra. Direction le centre-ville. Et dans le silence, surtout, histoire qu’il soit quelque peu épargné.

Trop tard. Princesse causait déjà. Il leva les yeux au ciel, mine renfrognée. Hein ? Attendre ? Il n’était pas question d’attendre. Il avait un rendez-vous, et il n’était pas question qu’ils soient retardé par un petit prétentieux du milieu des finances. Il avait plus intéressant à faire que de monter la garde pendant toute une après-midi. Et… une vingtaine de plus ? Euh, ouais. Elles se contenteraient de ne pas toutes les poser.

Arrivés dans le vaste bâtiment, ils firent la queue au guichet pour vite faire fasse à une atroce déception : encore un retard.

- Put…

…tain. S’il protestait, elle trainerait davantage, les mettrait dehors, au mieux, ou appellerait la sécurité. Ils perdraient encore un temps considérable et pire : ils seraient conviés à se représenter. Ouais. Pour une fois, il la bouclerait. Il se contenterait de penser. Pouffiasse mal baisée, acariâtre petite salope qui se venge sur sa clientèle de son échec professionnel et certainement social. Fallait mieux bosser si tu voulais réussir tes études, salope. Et lui, ce sale emmerdeur incapable de se tenir à ses engagements, comment est-ce qu’il en était arrivé là, exactement ? Pistonné, bien sûr. La mâchoire serrée, il se laissa tomber dans l’un des canapés, de toute évidence agacé.

Epié, aussi. Il tourna la tête en direction de sa colocataire. Pourquoi est-ce qu’elle lui souriait comme ça, exactement ? Était-ce un moyen détourné pour que la pilule passe mieux ? Pas très efficace, dans ce cas. Surtout suivit de sa petite réflexion. « J’espère qu’on ne va pas attendre trop longtemps. ». Et lui donc ? Il parodia son sourire et croisa les bras.

- Dans le monde, sept vertus seulement détiennent le pouvoir d’annuler les décrets divins défavorables : la justice, la prudence, la tempérance, la foi, l’espérance et… la charité. J’ai déjà fait un gros effort de charité en acceptant de vous accompagner ici, alors évite de m’inciter à pécher en enfreignant le deuxième et troisième point, ce serait aimable.

Il laissa sa tête basculer en arrière et s’appuyer contre le bord de son sofa.
Soupir.

- En d’autres termes : ferme-la.

Ah ! Et…

- S’il-te-plait.
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MessageSujet: Re: Ceci est un Hold-Up !   Ceci est un Hold-Up ! EmptyJeu 8 Déc 2011 - 11:44

    Depuis une semaine, Kity se sentait un peu mieux. Certes, la porte de sa chambre avait été défoncée et son nouveau colocataire n'avait pas vraiment apprécié de voir ça. Certes, Lancelot était un pauvre idiot qu'elle s'était juré de détester à tout jamais et certes, la tâche s'annonçait très ardue. Oui, elle avait eu le coeur brisé. Et oui, elle souffrait toujours de le voir se pavaner à droite à gauche en tentant de la récupérer... Oui, certes. Mais un évènement s'était produit : sa rencontre avec Sacha. Le jeune homme lui avait fait prendre conscience de beaucoup de choses, et la jolie blonde avait décidé de courageusement se sortir de sa déprime amoureuse. Il y avait pire, dans la vie. Le décès d'un être cher, par exemple.

    Début de semaine, les élèves de sa classe et elle s'étaient vus confier un travail, par groupe de deux. Sans trop savoir comment, Kity s'était retrouvée avec la nouvelle, Hope Blackwood. L'américaine essayait de voir le bon côté des choses : cette fille avait l'air adorablement gentille et elle n'était pas du genre à juger les gens, d'après ce que Kity avait pu observer. Peut-être pourrait-elle s'en faire une copine ? Du moins, elle l'espérait. Sa solitude commençait à lui peser, à Wynwood. Depuis qu'elle refusait de parler à Lancelot, elle se sentait très seule. D'accord, il y avait Gab', Sacha et James. Mais ce n'était pas la même chose. Heureusement, Kity savait qu'elle pouvait compter sur sa cousine, Isy, et c'était le plus important à ses yeux. Tous les autres pouvaient bien lui tourner le dos, peu importe : elle savait qu'Isobel serait toujours là pour elle, et inversément.

    C'est dans le hall que la jolie blonde retrouva sa partenaire... et Raphaël, son colocataire. Il avait été précisé par la prof qu'ils devaient être accompagnés d'un élève de Senior Year, allez savoir pourquoi. C'est avec un étonnement vraiment intense que Kity avait vu son coloc' accepter la demande d'Hope. D'ailleurs, ça lui semblait louche, mais elle n'était pas du genre à se mêler des affaires des autres. Ils se dirigèrent vers l'extérieur, prirent une voiture, direction la banque. Le secteur financier, quelle plaie !


    " Alors Kity, tu as mis au point les dernières questions depuis la dernière fois ? J'espère qu'on attendra pas trop avant de pouvoir voir M. Wellington... demanda sa partenaire. "

    " Oui, j'en ai rédigées une vingtaine en plus. Même si on ne les lui pose pas toutes, on sera sûres de ne pas tomber à court, comme ça. "

    Enfin les trois adolescents arrivèrent à la banque. Une fois face au guichet, ils se firent gentiment remballer par une vieille femme à l'air patibulaire, derrière son comptoir. Elle les envoya voir dans la salle d'attente si elle y était, ce qu'ils firent sans rouspéter. Dire qu'ils avaient rendez-vous, à la base... Kity espérait qu'ils n'attendraient pas trop longtemps. Surtout sachant que Raph' était avec elles. Elle ne le connaissait pas encore très bien, mais de ce qu'elle avait plus voir il n'était pas du genre patient pour un sou. Elle s'assit à côté d'Hope et ramena ses jambes moulées dans un slim en jeans bleu clair sous sa chaise. Aux pieds, elle portait des Doc Martens noires, qu'elle n'avait pas pu se résoudre à abandonner, malgré son envie de retrouver une vie normale où la déprime n'avait pas sa place. Ses mains tripotèrent avec nervosité son gros pull en laine gris clair, qui dénudait une de ses épaules. Elle jeta un coup d'oeil à Raphaël et tenta un sourire en sa direction.

    " J'espère qu'on ne va pas attendre trop longtemps..., murmura-t-elle plus pour elle même que pour ses camarades. "
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MessageSujet: Ceci est un Hold-Up !   Ceci est un Hold-Up ! EmptyDim 4 Déc 2011 - 21:24

Ceci est un Hold-Up !


Aujourd'hui démarrait un projet de groupe. En effet les Juniors devaient, par groupe de deux interroger un professionnel. Hope avait demandé si Kity voulait bien se mettre avec elle. A vrai dire, elle n'avait encore eu le temps de faire parler énormément à cette blonde. C'était la deuxième année qu'elles étaient dans la même classe. Enfin, même si Kity ne savait pas que c'était Paige... Enfin, bref. L'anglaise n'avait jamais approfondi sa relation avec sa camarade et comptait sur ce projet pour le faire. Elle était motivée. En plus de cela, elle voulait réussir et avoir une bonne note.
Les deux demoiselles avaient eu la chance (ou malchance) de tomber sur le milieu de la finance. C'était très fermé mais grâce au père du frère d'un tel, les étudiantes avaient réussi à obtenir un rendez-vous avec le vice-président d'une banque importante de Miami. Plutôt pas mal.
Un nouvel obstacle vint faire face aux lycéennes. Il fallait qu'elles trouvent un Senior pour les accompagner. A parement c'était pour des questions de responsabilités et d'encadrement. Comme si un senior était plus raisonnable, plus censé et plus mature. A un an près... Enfin, bon. Ne jamais contredire les ordres. Avant que Kity propose quelqu'un, Hopy informa Raph'. Celui-ci accepta sans cacher son bonheur évidemment.
Ils se donnèrent donc rendez-vous dans le hall tous les trois. Une fois réunis, les jeunes gens allèrent en voiture et se dirigèrent vers le quartier d'affaire de la ville. Pour briser un peu le silence Hope demanda :

« Alors Kity, tu as mis au point les dernières questions depuis la dernière fois ? J'espère qu'on attendra pas trop avant de pouvoir voir M. Wellington... »

Elle jeta un regard à Raphaël, elle connaissait son éternelle patience. Alors attendre des heures pour un vulgaire questionnaire d'adolescentes... Ça devait être le genre de chose qui l'énervait. Typiquement. Et plus il aurait des chances de devenir un minimum agressif. Vu son tact. Ce qui agacera Hope, qui s'énervera à son tour... Bref. Rien de bon. Pourvu que Kity soit du genre calme en toute situation et qu'elle tempère entre les deux autres.

La voiture se gara. Ils descendirent et pénétrèrent dans l'immensité de la banque. Le bâtiment était colossale. S'en était impressionnant. Les trois étudiants prirent la direction de l'accueil avant d'annoncer :

« Bonjour. Nous avons rendez-vous avec M. Wellington à 10h. »

La secrétaire. Une brune aux cheveux plaqués sur la tête et au tailleur de grand couturier les regarda au travers de ses lunettes. Ses yeux noisettes se plantèrent dans ceux d'Hopy. Elle la considérait, c'était palpable. Elle la jugeait et devait se demander pourquoi trois gamins venaient ici. Puis elle rabaissa son regard sur son ordinateur.

« M. Wellington n'est pas disponible pour le moment. Je vous pris d'aller vous installer sur les fauteuils prévus et je vous appelerai quand votre tour sera venu. »

Elle disait ça avec un sourire commercial, loin d'être sincère. Un sourire que la blonde se fit un plaisir de lui renvoyer. La dernière partie de sa phrase sonnait comme une annonce à une mort certaine. Comme une mauvaise sorcière décidait à vous jeter un mauvais sort après s'être chargé des cibles prioritaires.
Hope et ses camarades se dirigèrent vers le petit espace aux fauteilles en cuir blanc. Ils s'avaient comment dépenser du fric. De l'autre côté, les caisses n'étaient pas toutes ouvertes et quelques personnes étaient présentes. Pas grand monde en soit pour cette matinée.

Il ne restait plus qu'à attendre. Ce ne serait sûrement pas bien long...
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