Veille du départ (Helina) [TERMINE]

Le jeune homme se laissa alors emmener dans une chambre de l'hôtel appartenant à l'aéroport. Ils avaient eu le droit, avec son prix conséquent, à obtenir une chambre assez luxueuse. M'enfin de toute façon, ils n'allaient pas y faire grand chose hormis dormir. Il était proche des une heure du matin et Alfred se levait tôt, il devait être en forme pour arriver en pleine santé en Angleterre. Ils entrèrent dans la chambre, il avait l'impression de toujours revivre la même chose, hormis que le décors de la chambre changeait. Le jeune homme enleva son manteau et le posa sur le canapé, alors qu'il s'avançait vers le mini bar pour se prendre une petite bouteille. Qu'est-ce qu'il y avait? Mmh... Ah, il y avait des sodas, il prit donc deux cocas et en offrit un à sa belle. Le jeune homme s'installa donc sur le canap' et bu sa boisson fraîche. Il accueillit la jeune femme qui s'allongea sur le canapé, posant sa tête sur ses genoux. Après ce petit verre, il se leva pour aller prendre une douche, embrassant le visage de sa future épouse avant de quitter le canapé, il entra dans la salle de bain, se fichant royalement de laisser la porte ouverte ou non. Il se mit alors nu et alla dans la douche à l'italienne. Laissant l'eau chaude lui couler sur le corps, ça lui fit énormement de bien. Il se sentait beaucoup plus détendu et calme, après ce flots d'émotions éreintantes. Alfred finit par sortir de la salle de bain, s'enroulant une serviette autour de la taille alors que le téléphone de la chambre sonnait, étant à côté, il décrocha. Le service de l'hôtel le prevenait que ses affaires étaient bien arrivées. Le jeune homme les remercia et raccrocha, allant chercher son boxer il le remit tout en gardant la serviette autour de sa taille. Il alla ensuite rejoindre la jeune femme qui s'endormait petit à petit sur le canapé. Une journée épuisante pour les deux jeunes adultes, il était grand temps d'aller se coucher oui. Il se roula un petit pillon avant d'aller dormir. Le fumant à côté de la jeune fille, il prit soin de ne pas lui envoyer de fumée, alors que sa main était posée sur les hanches de la jeune femme. Il termina son pillon et éteignit la télé que la jeune femme avait allumée alors qu'il était en train de se doucher. Il porta la jeune femme jusqu'au lit, le déposa à l'intérieur, alla fermer la fenêtre et régla son réveil pour être prêt à partir tôt demain matin. Il entra alors dans le lit, s'allongeant sur le dos, il accueillit la jeune femme qui vint si nicher alors qu'elle dormait déjà. Il éteignit la lumière, l'embrassant sur le front, lui murmurant alors un tendre "Je t'aime" avant de fermer ses yeux épuisés.

(On reprend direct au réveil ou on ferme ce sujet pour en commencer un autre? Mais je pensais que ça serait bien de faire une pause, sinon, on explorera toutes les histoires possibles et inimaginables et on aura plus rien à se dire ensuite...)

Je le laissais prendre la parole, il me dit m’aimer et être amoureux de moi. Mais surtout qu’il ne voulait pas d’une relation exclusive chose que je pouvais comprendre. Mais j’voulais tout de même qu’il soit présent quand j’en avais besoin. Je lui souris. Et il me demanda alors si ce que j’avais dit était vrai.

- Je ne suis pas si irresponsable, bien sûr que j’ai pris la pilule du lendemain et j’ai même demander à ce qu’on me prescrive la pilule. Pour ne pas que je tombe enceinte. J’arrêterais de la prendre quand on voudra un enfant. On en a déjà un de deux mois. Enfin du moins j’en ai un de deux mois.

Je préférais me corriger étant donné que le brun n’avait pas dit vouloir devenir le père d’Aaron. Je le pris dans mes bras et l’embrassais sur les lèvres. J’avais eu peur que tout se termine ce soir heureusement ça n’avait pas l’air d’être le cas.

- Tu ne regrettes pas de m’avoir demandé en mariage alors que je suis capricieuse, jalouse même si je n’aurais jamais pensé ça de moi, un petit peu égoïste, que je prend un peu ta place de temps en temps mais j’y peux rien c’est mon côté dominant qui ressort, j’ai dû vivre seule pendant plusieurs mois assumant ma grossesse toute seule. Ce sont mes mauvais côtés je m’en excuse et puis je m’excuse pour tout ce que tu découvriras par la suite pour notre futur. J’peux pas te promettre d’être quelqu’un de parfait tu en es bien conscient. J’peux être une vraie chieuse parfois. Et j’ai un p’tit côté maman poule qui ressort de temps à autre.

Je concluais ma phrase par un baiser sur ses lèvres. Je le pris dans mes bras.

- Il serait préférable que tu dormes un peu avant de partir en Angleterre. Nous n’avons qu’a prendre une chambre dans l’hôtel de l’aéroport. Ce serait mieux de dormir dans un lit que sur un banc bien trop dur. Aller viens.

Je le fis se lever et l’emmena à ma suite. Liant ma main dans la sienne.

- J’espère que ta prochaine demande en mariage j’aurais une bague parce que j’ai peut être toujours rêver d’un prince charmant, chose que tu n’es pas ou alors à ta manière mais j’ai toujours aussi rêver d’avoir une bague à mon annulaire et ça c’est réalisable n’est-ce pas?

Peu m'importait que ce soit une bague en plastique ou une bague à je ne sais pas combien de carat. Du moment que par ce petit objet je prouvais que j'appartenait à l'homme que j'aimais et que par ce bijou cela montrait qu'il m'aimait.

Il venait, encore une fois, de lui rappeler son passé. Super. On a connu mieux dans une relation que faire rappelé à sa future femme l'homme qui la frappait et qui abusait d'elle à longueur de temps non? Bon, il la laissa parler puis continua:

- Je sais que tu as peur de beaucoup de choses, mais laisses moi te montrer qui je suis et ce que notre relation peut être, tu ne me laisses même pas faire mon rôle d'homme. Tu ne me laisses pas prendre mes responsabilités, avoir ma vie en dehors de notre couple. Je ne veux pas d'une relation exclusive, tu le sais, j'ai besoin de voire d'autres personnes et toi aussi, sinon on va tuer notre couple. Tu le sais que je t'aime et que je t'aime quoi que tu puisses faire, mais il est vrai que si on entretient pas notre couple, on se perdra. Je me doute bien que de sortir avec un ex-taulard qui risque d'y retourner, ce n'est pas ce que tu espérais étant enfant, ni même maintenant, mais que veux-tu, je suis tombé amoureux de toi...

Il prit sa main, alors qu'elle lui avait prit la sienne, il déposa un baiser sur sa main et vint se mettre à genoux devant elle:

- Je pars seul là-bas, j'ai pensé que ce serait bien qu'Hayden vienne avec moi, mais si tu n'es pas rassurée, ce n'est pas grave, un jour tu verras que j'avais raison. Et puis à cette heure là, elle dort et ne voudra sûrement pas quitter son lit. Par contre, je voudrai revenir sur un truc que tu m'as dis, tu n'as vraiment pas pris ta pilule du lendemain?

Il ne savait pas vraiment quelle réponse il espérait entendre sortir d'entre ses lèvres. Non? Dans ce cas il partirait faire sa promesse en compagnie d'Hayden sans crainte. Oui? Il se sentirait comment? Léger? Heureux? Ou bien alors complètement paniqué et stressé à l'idée de devenir papa? Non mais lui? Devenir papa, c'était une solution impossible, ça ne lui arriverait jamais, il était sûr d'être stérile de toute façon! Un pressentiment plus qu'autre chose, peut-être qu'il se convainquait de ça pour ne pas être stressé?

Je le laissais parler. N’avais-je vraiment pas confiance en lui? Je ne pensais pas…Mais c’est vrai que je ne devais pas avoir peur.

- Je sais ce que je veux et c’est toi! Et c’est vrai j’ai eu tort de te dire tout ça, mais c’était sur le coup de la colère. Je t’aime et je suis sûr d’une chose de mes sentiments pour toi.

Bon je ne sais pas si ça pouvait le convaincre mais moi j’étais convaincu de vouloir passer ma vie avec lui. Je le regardais dans les yeux. Presque deux mois qu’on était ensemble, peut être que mes sentiments n’étaient pas aussi fort pour lui. Je me plaisais avec lui et j’aimais bien passer des journées avec lui, au début oui mais aujourd’hui je l’aimais énormément et je n’avais pas refusé sa demande en mariage. J’étais jalouse, mais qui ne l’est pas? Je respirais avant de ne lui dire:

- Ce n’est pas tant que tu sois hors de toi qui m’a fait mal. C’est la force que tu y as mis dedans, tu m’as fait me rappeler de mon passé.

Je m’asseyais à ses côté et pris l’une de ses mains dans la mienne avant de ne lui embrasse le dessus. Pour le coup il se rendait vraiment compte de mes mauvais côtés. J’avais envie de lui dire que je ne pouvais pas être tous les jours parfaites et que j’ai des défauts comme tout le monde. Que s’il me voulait comme femme qu’il devrait accepter tout de moi comme je peux accepter tout de lui. Enfin si ça se trouve je ne connais rien de lui. J’ai vu son côté sensible, j’ai vu son tempérament bagarreur, j’ai vu son côté chevaleresque et d’autres petites choses mais était-ce la totalité de ses côtés. Ne réfléchis pas trop Heli. Restes juste à ses côtés parce qu’il en a besoin en ce moment même. Au final c’est-ce qu’il voulait que je reste et que je fasse office de présence. Alors je ne dis plus un mots. Je le laissais perdu dans ses songes. Et moi j’observais le tableau des destinations. Il y avait pas mal de monde dans le hall de l’aéroport, des partants des revenants. Des problèmes avec les hôtesses de caisse, avec des clients. Ouais un habituel recommencement.

Il n'avait rien vu venir, c'était certain. Le jeune homme se fit embrasser et il remarqua soudainement qu'il s'agissait d'Helinä, elle l'avait donc suivit jusque là? Il la laissa parler avant de prendre la parole:

- Si Hayden vient avec moi, c'est simplement pour un soucis pratique et tu le sais bien, je n'ai pas aimé ton comportement ni tes réactions. Tu dis que tu as été victime de violence mais pour le moment, c'est toi ton propre bourreau, et le miens aussi. J'en peux plus de tes crises, de tes claques. Fais moi confiance un peu, merde! Tu crois vraiment que je vais aller coucher avec Hayden? C'est ma soeur! Tu le comprends ça? Tu peux lui demander, elle te dira qu'elle en vomira si il devait se passer quelque chose entre nous, c'était clair dès le départ entre elle & moi. J'en ai marre que tu me piques des crises alors que je n'ai rien fais de mal, tu comprends ça? Ta jalousie est déplacée et ça me fait du mal, franchement, de te voir réagir comme ça. Aujourd'hui mon frère est mort, tu le comprends ça ou je parle dans le vide? Pourtant tu n'en fais encore qu'à ta tête! Moi j'en peux plus, peut-être que ce séjour chez moi nous fera autant de bien séparé au final. Ca te permettra de savoir ce que tu veux vraiment, parce que pour moi, tu ne me fais pas confiance et tu ne crois pas en nous, sinon tu t'en ficherai que je parte avec Hayden ou une autre! Je n'ai pas aimé ton comportement de ce soir. Vraiment pas.

Il savait que ses mots étaient durs, mais il fallait qu'il vide son sac, ça faisait trop à garder sur ses épaules pour le moment, il n'en pouvait plus. Il était à bout, elle l'avait poussé dans ses retranchement. Il vidait ce qu'il avait à dire et elle en retiendrait ce qu'elle voulait, pour le coup, il était à bout et ne comptait pas lui courir après, pas cette fois. Il ne jugeait pas être en tord et ne se voyait pas continuer si ça devait se passer comme ça. Il la laissa donc avec ses paroles, toujours assis, elle face à lui, se regardant. Allait-elle lui piquer une nouvelle crise? Sürement, comme à chaque fois qu'ils avaient une conversation de ce genre... c'était tellement plus simple de pleurer et de le faire acourir plutôt que de s'expliquer et reconnaître ses tords.

- Je n'aurai pas du te pousser comme ça sur le lit, mais tu m'as mis hors de moi.

Le brun partit me laissant seule. Je ne voulais pas qu’il me laisse seule j’aurais voulu qu’il aille à mon encontre et qu’il me prenne dans ses bras. Mais il en avait apparemment décidé autrement. Je me levais et je vis qu’il n’était plus là. Je prend donc mes affaires et descend à la réception.

- Excusez moi! Mon fiancé est parti Est-ce que vous savez ou est c’qu’il a été?

Elle me répondit alors qu’Alfred était parti à l’aéroport. Je pris un taxi en sortant à l’extérieur. Et lui indiqua l’endroit où il devait me conduire. J’entrais dans l’aéroport et cherchais des yeux le brun de mes rêves. Il avait peut être été violent mais je l’avais giflé. Mais je l’avais giflé parce qu’il avait dit vouloir aller en Angleterre avec Hayden alors qu’il ne voulait pas que je l’accompagne. Parce qu’il voulait être seul mais apparemment ce n’était pas l’cas puisqu’il voulait qu’Hayden l’accompagne. Je finis par voir un jeune homme assis seul sur l’une des chaises. Je m’approche de lui lentement et vais jusque vers Alfred. Je m’arrêtais dans ma course? Qu’allais-je lui dire? M’enfin bon les gestes valent mieux que les mots parfois. Je m’avançais vers lui happant ses lèvres avant de ne me reculer.

- J’suis désolée mais tu m’as énervé avec ta phrase. Tu me dis que tu n’veux pas que je t’accompagne parce que tu veux être seul ce que je comprends mais par contre tu t’en fous royalement qu’Hayden t’accompagne. Tu peux comprendre que s’est blessant. J’ai confiance en toi mais je n’ai pas confiance aux autres.

Les paroles de la jeune femme lui firent un choc. C'était à cause de lui? Pourtant il n'avait rien fait de monstrueux. Et elle alors, ses paroles, ses gifles? Elle avait le droit de s'énerver, de gueuler, de me pousser à bout mais quand je m'enflammais j'avais tord et c'était tout? Pff, la vie ce n'était pas ça. Ce n'était pas d'une relation comme ça que je voulais. Elle ne reconnaissait même pas ses tords ni sa culpabilité dans cette histoire. Elle ne me laissait aucune chance, elle voulait me voir partir. Alors très bien. Je la regardais une nouvelle fois alors qu'elle pleurait dans un coin. Je n'avais même plus de colère, en réalité ça me rendait triste. Triste de voir comment elle était réellement. Aurais-je fais une erreur à ce point? Je la laissais donc dans la salle de bain, sans m'excuser et sans dire un mot. Elle avait bien plus de tords que moi, mais non, c'était de ma faute. Ok. C'était sa vision et j'avais la mienne. Je sortis alors de la salle de bain et me dirigea vers la porte, sans dire un mot, sans même la regarder. J'entendais simplement ses pleurs et ça me certifia dans ma démarche. Elle n'était pas heureuse, pourtant, on s'était persuadé que ça marcherait. Grossière erreur.

Je referma la porte sans faire de bruit et je pris l'ascenseur. Une fois en bas, je demandais au réceptionniste de régler la nuit dès maintenant. Je lui demanda aussi mon billet d'avion qu'il avait prit en charge. Il me le donna et m'indiqua que mes affaires étaient à l'aéroport et qu'elles seraient enregistrées sans que je m'en préoccupe. Mes affaires avaient été quant à elles, déposées dans ma chambre à Wynwood. Qu'elles y restent, de toute façon, je ne remettrai certainement pas les pieds dans cette chambre avant longtemps, si j'y retourne un jour. Je remerciais le réceptionniste et quitta l'hôtel, faisant arrêter un taxi. Je monta à l'intérieur et envoyant un sms à Hayden et Sacha, pour les prévenir de mon départ, donnant leur en donnant la cause. Je dis alors ma destination au chauffeur, qui m'y emmena après un petit trajet dans Miami. La ville ne dormait pas encore, pourtant, la nuit avait déjà commencée depuis un moment. J'arrivais enfin à destination. Payant ma course, je disparût dans la nuit.

Je devenais doucement consciente. J’ouvris les yeux de la même manière que ma conscience revenait c’est-à-dire lentement. J’étais sur quelque chose de moelleux. Je tombais alors sur une couleur qui ne m’était pas inconnu mais qu’est-ce que je foutais dans la chambre d’hôtel, j’étais bien descendu pourtant. Je fronçais les sourcils quand je mis ma main sur mon crâne, j’avais mal, j’devais avoir une commotion cérébrale bénigne. Ça m’avait quand même fait perdre connaissance. Je tournais la tête afin de voir Alfred dans le fauteuil près du lit. Alfred égale violent, violent égale souvenirs, souvenirs égale douloureux, douloureux égale père, père égale nausée, nausée égale toilette. Je me dirigeais alors vers les toilettes. Le brun vint alors près de la salle de bain il était dans le cadre de la porte. Il allait esquisser un geste. Des larmes revinrent au galop.

- Ne t’approches pas!

Pourquoi mes souvenirs refaisaient surface, j’pensais pourtant en avoir finit avec eux. J’pensais pouvoir être heureuse ne serait-ce qu’un temps. J’avais mal à mon bras et à ma tête. Pourquoi m’avait-t-il fait mal? Pourquoi n’avait-t-il pas contrôlé sa force? Je le vis s’approcher faisant fi de ma remarque précédente.

- Ne me touches pas? S’il te plaît ne me touches pas. Arrêtes d’avancer!

Il s’arrêta alors que j’allais me recroqueviller dans le coin de la minuscule pièce. Des larmes dévalant toujours mon visage. J’pensais qu’il serait différent, j’pensais qu’il pouvait me rendre heureuse. Je lui en voulais de ne pas comprendre mon inquiétude vis-à-vis de toute cette histoire, je lui en voulais qu’il préfère emmené Hayden avec lui en Angleterre. Ce n’était pourtant pas elle qu’il avait demandé en mariage. Mais surtout je lui en voulais d’avoir user de sa force et de m’avoir fait rappeler des souvenirs que je pensais disparaître si j’étais avec lui. Malheureusement pour moi il avait réussit à les raviver. Il allait de nouveau s’approcher de moi.

- Non s’il te plaît Alfred n’approches pas, c’est ton geste qui m’a fait perdre connaissance et m‘a rappelé de mauvais souvenir m‘apportant la nausée, alors ne t’approches pas.

Alfred était monté dans un taxi qui s'apprêtait à l'emmener directement l'aéroport où il envisageait d'y passer la nuit. Il regarda une dernière fois l'hôtel et il y vit Helinä, tombant alors lourdement sur le sol, alors qu'un homme s'était précipité pour lui venir en aide. Le jeune homme fit alors arrêter le véhicule et il sortit précipitamment de son habitacle pour se précipiter vers le corps immobile de la jeune femme. Elle était inconsciente sur le sol bitumé quand il s'approcha d'elle, paniqué. L'homme était en train d'appeler les secours et je lui dit:

- Elle est avec moi, qu'est-ce qu'il s'est passé?
- Je ne sais pas, elle est sortit de l'hôtel, et m'a interpellé me disant qu'elle ne se sentait pas bien, elle est tombée lourdement sur le sol, j'ai peur qu'elle se soit fait mal, vous la connaissez? S'inquiéta l'homme.
- Oui, c'est ma femme, je m'en occupe, ne vous en faîtes pas.

Alfred souleva alors le corps de la jeune femme, la portant comme une princesse, il rentra de nouveau dans l'hôtel, sous la surprise du réceptionniste. Il lui annonça qu'il s'occupait d'elle et que ça allait. Il prit l'ascenseur, soulevant toujours le corps de la jeune femme. Arrivant à l'étage, il prit la direction de leur chambre. Ayant du mal à l'ouvrir, il fini par y entrer, claquant de son pied la porte en bois blanc. Il posa alors la jeune femme sur le lit. Elle ne bougeait toujours pas et était toute pâle. Il alla alors à la salle de bain et vit le vomi dans les toilettes, elle n'avait même pas tiré la chasse d'eau. Qu'est-ce qu'il s'était passé? C'était à cause de lui? Mais il ne lui avait rien fait de mal pourtant, l'avait juste pousser sur le lit.

Il mouilla un gant de toilette et s'approcha de la jeune femme toujours silencieuse et immobile. Il déposa délicatement le tissu mouillé sur son front et tenta de la réveiller en lui parlant:

- Helinä?.... Helinä réveilles-toi

La jeune femme gémit alors. Elle n'était pas totalement inconsciente et ça le rassura alors. Il attendit un peu, laissant le gant de toilette sur son front, il se leva du lit, passant ses mains sur son visage, les mains tremblantes. Il était inquiet. Pourquoi avait-elle une réaction aussi excessive? Il n'oubliait pas cette scène, la dernière qu'il avait eu avec elle. Une gifle, une dispute, son départ. Il attendit alors qu'elle se réveille, allant s'asseoir sur le fauteuil à côté du lit, les coudes sur ses genoux séparés, il attendit qu'elle ouvre les yeux. Elle gémit une nouvelle fois puis fini par commencer à bouger, ouvrant petit à petit les yeux.

Douleur, voilà ce que je ressentais sur mon bras et ma tête qui avait cogné contre le mur ou se trouvait le lit. Il m’avait fait mal, il m’avait plongé dans mon passé. Je n’entendais plus rien quand il eut finit de parler. Je n’entendais plus, je ne voyais plus ce qui m’entourait, seul le visage de mon père apparut. Le passé venait me submerger comme une vague aurait pu le faire.

Alors que je rangeais sa chambre qu’il avait mit en désordre la veille, je n’avais pas entendu la porte d’entré s’ouvrir et se refermer. Ressassant mes peurs et mes doutes vis-à-vis de mon père. Il avait simplement lever la main sur moi, il ne m’avait plus toucher intimement depuis plusieurs jours déjà. Et je préférais de loin qu’il me frappe plutôt qu’il ne me viole. Je ramassais sa table de nuit quand il apparut dans le cadre de la porte j’avais peur. Il s’avançait vers moi me préparant à subir une rouée de coup, il prit juste mon poignet avec une force surhumaine et m’avait jeté sur son lit. Je savais qu’il allait encore me violer une nouvelle fois ce fut la dernière j’étais déjà enceinte. Ma tête était allée se cogner contre le mur tapissé d’une couleur jaune indescriptible. Couleur qui me rendait malade depuis. Un flot de larme dévalait mes joues alors qu’il me déshabillait. Il n’y mettait aucune douceur dans ses gestes tout n’était que bestialité et animosité. Cela me répugnait. Alors que je le suppliais d’arrêter, il continuait tout en retirant son jean et son slip. Son pénis déjà bandé. Aucune préparation, aucun ménagement, je pleurais toujours fuyant le visage de mon pére, le visage de l’homme que j’aimais tellement. L’homme qui me faisait jouer avec lui, l’homme qui m’embrassait sur le front ou sur ma blessure afin que je ne pleur plus. Sans aucune douceur il entra en moi je n’étais qu’un jouet pour qu’il se vide. Une poupée sans vie le visage larmoyant, les supplications incessante que je prononçais entre deux sanglots mais surtout entre deux moment ou il ne me pilonnait pas violemment me déchirant. Aucun lubrifiant simplement mon sang qui servait de liquide. Alors qu’il se déversait en moi pris d’une nausée, il se retira de moi alors que j’allais vomir mes trippes dans les toilettes. Les seuls mots qu’il prononça furent « prépare le dîner maintenant ».

Je revivais la scène comme si j’étais encore là bas dans cette chambre froide et lui sur moi et ses paroles glaciales. Je pleurais réellement et je fus pris d’une nausée, je courus alors vers la salle de bain. Ne pouvant supporter davantage cette chambre je me rhabillais et sortit de la chambre, je ne regardais même pas ce qui m’entourais, seul mes larmes envahissaient mon visage. Et des souvenirs dont je ne voulais pas me rappeler parcouraient ma tête.

Une douleur lancinante me faisait mal à la tête. Je m’étais cogner durement contre le mur. Le souvenirs des derniers mots qu’Alfred avait prononcé me firent l’effet d’une bombe. Un frisson parcourut mon corps. Je montais dans l’ascenseur et j’arrivais enfin au rez de chaussé quand un vertige me prend. Je voyais trouble, j’allais tomber dans les pommes. J’avais toujours les yeux embués de larmes. Je venais de sortir de l’hôtel quand le ciel se mit à tourner très vite trop vite. Je m’avançais chancelante vers une personne un peu trop grande à mon goût je ne vis pas vraiment son visage mais je pu prononcer simplement quelques mots avant de m’effondrer.

- Aidez moi s’il vous plaît. J'me sens pas bi....

Les premières phrase de la jeune femme retentissaient encore à son cerveau. Elle n'avait pas prit la pilule? Elle se foutait de sa gueule là? Non mais elle était pas croyable! Une vraie furie, le jeune homme se prit une claque en plein visage, ne comprenant même pas ce qu'il lui arrivait. La colère monta, c'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. Il en avait assez de ses sautes d'humeurs, de sa jalousie maladive et de sa tendance à le gifler, pour qui se prenait-elle hein?! Il lui saisit les poignets et commença à s'énerver:

- T'as fini oui? Putain mais tu fais chier là avec ton caractère de merde! tu veux que je te gifle moi aussi? J'suis pas ton gosse, arrêtes un peu tes simagrées! Pauvre petite malheureuse c'est sûr! Tu ne sais même pas profiter ni savourer ce que la vie à de bon à t'offrir! Tu me casses les couilles, tu m'entends??

Il la jeta sur le lit, où elle tomba alors sur le dos, choquée par ses paroles et son attitude. Le jeune homme ramassa sa cigarette qui était tombé lors de la gifle et la posa dans le cendrier avant de reprendre:

- Ouais bah t'as p't'être raison au final! Je devrais sans doute épouser Hayden, elle au moins ce n'est pas une gamine capricieuse! Elle comprend et elle est même prête à se sacrifier et sacrifier notre relation pour ne pas que j'ai un jour, ce choix à faire entre vous deux! Elle comprend et elle est prête à s'effacer pour une femme qu'elle ne connait même pas, mais alors ça, ça te dépasse hein! Mais tu es tellement égoïste ma pauvre, ça me désole. Tu ne penses qu'à toi, ton bonheur alors que tu ne te rends pas compte de ce qu'il se passe autour de toi! Tu saisi que je viens de perdre mon frère? Que j'ai besoin qu'on fasse à ma manière juste aujourd'hui?! Non! Tu ne saisi même pas ça et tu ne fais aucuns efforts! Tu m'dégoûtes Helinä!

Alfred ramassa alors sa clope qu'il prit dans sa bouche et prenant son tee-shirt, il traversa la chambre pour la quitter et aller passer la nuit autre part. Il partirait demain pour l'Angleterre, sans elle et sûrement célibataire. Putain de journée de merde, même quand on veut garder espoir et croire qu'un avenir meilleur nous attend, on nous en prive! Le jeune homme en avait assez de cette journée de merde! Elle ne comprenait rien à sa douleur et ça l'énervait plus qu'autre chose. Il frappa dans le mur qui donnait sur la chambre et jura avant de partir vers les escaliers afin de quitter l'Hôtel.

Sa dernière phrase me mit en rogne bien plus que je ne pouvais le paraître réellement. Mon cerveau tournait à plein régime.

- Comment peux-tu savoir que je ne suis pas enceinte? Parce qu'au vu d'hier soir jusqu’à preuve du contraire beau brun il se pourrait très bien que je sois enceinte.

Si j’avais pris la pilule du lendemain lui n’en savait strictement rien parce que je ne lui en avait pas parler. J’avais été seule à la pharmacie sans qu’il ne m’accompagne. Je ne mentais pas j’omettais juste de lui avoir dit.

- La pilule du lendemain nous n’avons pas été la chercher et elle s’appelle la pilule du lendemain parce qu’il ne faut pas la prendre deux jours après.

Je me levais du lit. Il ne voulait pas de moi en Angleterre il voulait rester seul et il voulait se faire accompagné de cette trainée. J’avançais vers lui et le fit se tourner face à moi. Une gifle bien placée retentit dans la chambre de l’hôtel. Calme tes nerfs ma belle sinon tu vas tout détruire. C’était ce que je me répétais dans ma tête. C’était quoi ce sentiment qui m’envahissait, il fallait que je m’éloigne. Un frisson parcourut mon corps. Mon ton se faisait coléreux et teinté de rage.

- Mais vas-y qu’est-ce que tu attends emmène là avec toi. Mais va même coucher avec elle, demande lui-même de t’épouser. Oh moins s’il vous arrive quelque chose vous serez tous deux en prison. Quelle belle romance vous ferez. Unis par une promesse indélébile. Ça ferait un très bon titre de roman tragique. Le résumé: amitié ambigüe, promesse criminelle deux jeunes lycéens veulent tirer un trait sur le passé mais qu’adviendra-t-il à la suite de leur crime? Les deux amants amoureux à en perdre la raison se verront être séparés par des barreaux. Tien je ne me savais pas l’âme d’un romancier. Triste destin n’est-ce pas.

Ce que je pouvais être méchante quand la jalousie me prenait. J’en restait coi devant mes dires.

- Va à l’enterrement de ton frère, va chez tes grands-parents avec elle. C’est sûr elle fera une parfaite épouse aux yeux de ta famille. Adolescente innocente à leurs yeux sans enfant à sa charge. Elle serait mieux que moi s’est indéniable. Oui tu as raison emmène la avec toi gâches tes retrouvailles avec ta famille afin de tenir ta promesse. C’est sûr qu’ils verront que tu n’as aucunement changé puisqu’à peine les pieds sur le sol anglais tu iras jouer les criminels de bas étages.

Tranchant comme des lames de rasoir. C’était le cas de le dire. Je ne me savais pas aussi méchante quand quelque chose pouvait m’énerver.

Il la regarda étrangement, sa question était étrange. Comme si elle était prête à tout pour le garder exclusivement à ses côtés. Il aimait un peu de jalousie certes, mais n'aimerait pas une femme jalouse et possessive à qui il devrait rendre des comptes. Il la regarda alors, tandis qu'elle ne pleurait plus. Il annonça alors:

- Honnêtement? Non. Je ne pense pas que quelque chose ou quelqu'un puisse me faire revenir sur cette promesse. Je ne sais pas si tu te rends compte. Imagines que tu fasses une promesse à ton frère, il est normal que tu l'honore même si je te dis et demande de renoncer. Je crois que c'est une réaction logique. C'est comme me demander de chosir entre vous deux, c'est un choix impossible. Je ne peux pas choisir entre rester avec Hayden et te quitter pour que tu ne sois pas malheureuse ou bien renoncer à ma promesse et l'abandonner. Tu comprends? Cette situation m'emmerde c'est sûr, mais je l'éxecuterai jusqu'à la fin.

Il la regarda alors, sans l'embrasser, reculant un peu son visage d'elle. Elle venait de lui proposer d'aller lui parler. Il savait qu'Hayden se méfierait et qu'elle ne la laisserait pas entrer dans sa vie ni parler de certains sujets. Elles ne se connaissaient que de vue, à peine rencontrées et elle voulait déjà lui demander d'explorer ce sujet alors que même avec moi elle s'était méfiée?

- Je ne pense pas que d'aller voir Hayden est une bonne idée Après tout, mets toi à sa place. Tu aimerai qu'une étrangère vienne te donner des leçons ou t'apprendre la vie ? Non et au fond de toi tu le sais. A côté de ça, je pars pour plusieurs jours, je ne serai pas là pour t'arrêter si tu veux y aller.

Il sortit alors du lit et s'étira. S'allumant une cigarette et marchant vers la fenêtre qu'il ouvrit, il commença à la consumer. Etait-ce la métaphore de ces deux relations? Arriverait-il à tenir ses promesses? A les garder toutes les deux toute sa vie? Il l'espérait sincèrement... Il se tourna alors et répondit:

- Un enfant de toi.

La regardant alors, il compléta:

- Ca pourrait peut-être me faire renoncer... Mais ce n'est pas le cas et ça n'arrivera pas avant que je ne parte. Je me demande même s'il n'est pas préférable qu'Hayden m'accompagne en Angleterre pour qu'on règle cette histoire en même temps...

En effet, il venait de réfléchir à ça, sur le coup et ça lui paraissait être une bonne idée..

(Aller, fais ta jalouse :) )

Je ne savais pas quoi dire ou faire. Ça me tuait tout ça. J’avais réellement peur de beaucoup de chose. La première perdre l’homme que j’aime la deuxième ne plus jamais le revoir et la troisième j’avais un pressentiment sur cette histoire qui me faisait peur. Je pris la parole:

- Non je n’ai pas peur d’avoir des enfants ou d’épouser un criminel, ce serait contradictoire avec ce que j’ai pu faire et surtout ce que mon frère à pu faire. Tu me rends heureuse Alfred mais certaines choses ne peuvent pas me rendre heureuse. Je ne connais pas le but de votre promesse, mais je pourrais aider Hayden si tu m’en disais davantage. Tu avais dit que je comprendrais votre geste, alors je pense avoir une petite idée de ce qui se trame. Laisse moi parler à ton amie, ta sœur comme tu le dis. Je peux aussi entrer dans sa vie en tant qu’amie et tu ne seras plus le seul. Pour ce qui est des promesses il y en a certaine qu’on ne peut pas tenir.

Voilà ce que j’avais à dire. Une chose est sûr j’espérais surtout pas que le brun rompe sa promesse de mariage. Il y en a certaine qu’on ne peut pas tenir mais d’autre qu’on peut très bien tenir. Je déposais mes lèvres sur les siennes aimant plus que de raison leur goût et l’embrasser. Je passais mes bras autour de sa nuque et le regardait droit dans les yeux.

- Est-ce qu’une chose pourrait te faire abandonner ta promesse?

Bon okay ce n’était peut être pas une question à poser. Mais j’étais curieuse de savoir si au moins une chose pourrait aider Hayden à lui faire abandonner sa promesse à son égard. Je devenais égoïste et je n’aimais pas ça. Mais je devenais surtout jalouse d’une promesse. Ça n’allait pas tout ça, je ne pouvais pas être égoïste et jalouse, ça ne me correspond pas. Toujours prête à aider les autres, la jalousie n’entrait en règle généralement jamais en ligne de tir. À croire que l’amour peut vous changer complètement. J’attendais sa réponse mais je savais bien qu’il me dirait seule Hayden peut me faire renoncer à cette promesse. C’était écrit en gros dans ses yeux.

Il ne pensait pas que la jeune femme avait peur comme ça, pour lui et à ce sujet là. Ils en avaient déjà parlé et il pensait qu'il avait réussit à la calmer, mais il fallait croire que non. Le jeune homme était torturé entre sa promesse faîte à Hayden et son avenir entremêlée à sa relation avec Heli. Que pouvait-il lui répondre? Lui mentir en lui disant qu'il ne tiendra pas sa promesse faîte à sa soeur alors qu'il le ferait dans son dos? Non, il ne pouvait pas lui faire cela, car ça les tuerait et il le savait très bien. Il ne fallait pas mentir ni cacher ses réels sentiments dans une relation, sinon, on pouvait être sûr que ça se terminerait. Il ne voulait pas rompre avec Helinä, c'était certain, malheureusement, il ne pouvait pas non plus dire à Hayden qu'il la lâcherait. Elle ne croyait déjà pas en lui, ni au fait qu'ils resteraient ensemble jusqu'à la fin. Elle n'avait plus que lui, il lui avait promis qu'il serait toujours là, qu'il l'aiderait dans sa tâche et il savait que s'il abandonnait sa promesse, il le perdrait pour toujours. Seulement, c'était comme une soeur pour lui. Le choix qui s'imposait à lui était trop compliqué. Ca rajoutait un poids sur ses épaules alors qu'il avait du mal a porter ce qu'il y avait déjà. Mais si cela pouvait soulager sa compagne, alors il n'hésitait pas à le prendre sur lui. Il embrassa la peau de son épaule, qui était devant ses lèvres et il commença:

- Je suis désolé que ça te perturbe autant cette histoire. Je n'aurai peut être pas du te parler de ma promesse, mais je voulais être franc et que tu ais toutes les cartes en mains pour prendre ta décision quant à notre mariage. Moi non plus je ne veux pas te perdre bébé, seulement, je ne veux pas perdre Hayden également. Je suis la seule personne qui croit en elle et je suis le seul en qui elle croit. Elle a besoin de moi, je te l'ai déjà expliqué, je ne peux pas l'abandonner, car si je rompais cette promesse, je m'en voudrais toute ma vie et j'en serai toujours malheureux, de plus, pourrais-tu vivre avec un homme qui ne tient pas ses promesses? Je t'aime Helinä, tu le sais, je te l'ai prouvé une fois de plus ce soir en te demandant de m'épouser. Je te promets que tout se passera bien. Que nous règlerons cette histoire et que jamais ils ne pourront nous retrouver. Je sais quoi faire pour ça. Tu n'auras plus à craindre de me voir partir, on devra peut-être, dans le futur, déménager ou bien quitter le pays à cause de ça, mais on sera toujours ensemble, je te le promets. Maintenant la vraie question c'est surtout, peux-tu autoriser un criminel à entrer dans ta vie? Peux-tu te marier avec un criminel et avoir des enfants de lui?

Il la fit se retourner pour pouvoir la regarder dans les yeux, il sécha ses larmes et ses joues humides, elle était tellement triste, son sourire n'était plus présent sur son visage, à son plus grand regret... Il ajouta alors:

- Je n'arrive même pas à te rendre heureuse....

Il était venu me rejoindre dans le lit essayant de dégager mes cheveux afin de voir mon visage mais je ne voulais pas qu’il s’inquiète, je ne voulais pas qu’il me vois comme ça mais surtout je ne voulais pas qu’il sache quelles étaient mes raisons. Si je ne voulais pas qu’il s’inquiète c’était raté et si je ne voulais pas lui dires mes raisons c’était raté aussi puisque monsieur me dit qu’il ne fallait pas qu’il y ai de secret entre nous. J’avalais ma salive mon visage ravagé de trainé d’eau salée. Il voulait que je lui réponde me prenant dans ses bras pour me réconforter. Si je lui disais, il allait être encore plus soucieux. Mais je ne pouvais pas non plus lui mentir. Alors j’ouvris la bouche afin de sortir les raisons de ma peine.

- Pourquoi je pleure? Parce que, tu pars je sais que tu reviendras quoiqu’il arrive là bas mais ce n’est pas ça qui me fais peur c’est ta promesse que tu as fait à Hayden, je ne sais pas ce que vous allez faire tous les deux mais c’est assez dangereux et illégal pour que tu ailles en prison. Je… tu me demande de devenir ta femme, bien sûr que je souhaite le devenir, mais qu’adviendra-t-il de moi si tu n’es plus là, si votre crime vous apporte la perpétuité ou pire la peine de mort, qu’est-ce que j’vais faire moi? J’vais te pleurer tous les jours parce que je t’aurais perdu et que ma vie n’aura plus vraiment de sens. Je t’aime Alfred, j’irais même jusqu’à te dire que je t’aime à en mourir mais si, si la justice t’enlève à moi je vais faire quoi? Reconstruire ma vie avec un homme qui ne sera qu’un mensonge au delà de l’entendement? Que toute ma vie sera basé sur un mensonge, parce que le seul homme que j’aime sera soit en prison, soit mort. J’ai peur de te perdre Alfred encore plus que tu ne peux le penser. J’veux pas te perdre, j’veux pas te voir loin de moi. Voilà pourquoi je pleure parce que c’est bien beau de voir un avenir tout rose avec des enfants et une vie parfaite mais avant d’atteindre cette vision trop belle, je ne peux pas oublié que tu risques d’aller en prison d’ici quelques semaines.

Voilà j’avais déballé mon sac et ce alors que mon futur mari n’allait pas bien. J’ajoutais encore un truc sur ses épaules, alors que je m’étais isolée afin qu’il ne remarque pas mon trouble et mes peurs. Je lui avais dit la vérité mais à quel prix? L’effondrer encore plus alors qu’il venait de perdre son frère. C’Est-ce que je venais de faire lui ajoutant un souci de plus à sa charge déjà bien lourde.

Elle était revenue le rejoindre sur le canapé, il avait déposé son bras autour de ses épaules pour qu'elle se colle contre lui. Un petit moment tendre comme il aurait que fut leur soirée. Il déposa un baiser sur son front, mais elle ne resta pas longtemps près de lui. Elle lui tourna le dos pour aller se coucher, mais c'est surtout dans sa voix que le jeune homme comprit qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas. Il éteignit alors la télé et ne tarda pas à la rejoindre, jetant sa fin par la fenêtre. Elle s'était de nouveau allongé dos à lui, il enleva son tee shirt et gardant son pantalon, il vint se coller contre son dos, ne comprenant pas vraiment ce qu'il se passait. Elle était presque allongée sur le ventre, le visage caché par les cheveux et le coussin et elle pleurait... Au départ il n'en était pas sûr, mais maintenant elle ne se cachait plus, laissant libre court aux larmes de venir courir sur ses joues rosées. Il dégagea ses cheveux, essayant d'apercevoir son visage en larmes, mais il ne le trouva pas. Il posa sa main sur l'épaule de la jeune femme, la secouant tendrement, il finit par dire:

- Bébé... dis moi ce qu'il y a. Je veux qu'on se dire tout et qu'on n'est pas de secret l'un pour l'autre, c'est comme ça que les fossés se creusent entre nous sinon... Dis moi ce qui te fait pleurer...

Elle tourna son visage, manquant sûrement d'air, le jeune homme était de l'autre côté bien évidemment, il passa son visage par dessus le sien, déposant ses lèvres doucement sur sa joue. Il fit alors glisser ses lèvres sur l'épaule de la jeune femme et sur son bras, avant de finir sur sa main, qu'il avait prise dans la sienne. Il la lacha alors pour venir se poser sur les côtes de la jeune femme, la caressant pour la réconforter. Il se colla alors à elle, nichant son corps contre le sien, pour la rassurer en attendant qu'elle daigne lui répondre...

Bon okay ma réaction était peut être excessive. Mais il m’avait tout de même demander en mariage, j’avais imaginé qu’à ma réponse positive il m’aurait embrassé chose qu’il avait fait mais aussi qu’il me fasse l’amour. Mais il en avait décidé autrement. Alors que j’étais dans ce foutu lit sans Alfred à mes côtés je me tournais vers lui les yeux ouverts. Je le regardais installé dans le canapé en train de fumer un joint. Il était beau tout de même. Je souris à ma pensée, ce n’était que maintenant que je m’en rendais compte. Je soulevais les couvertures afin de venir vers mon brun. Quand j’étais près de canapé je m’installais contre lui déposant mes lèvres sur sa joue. Cela n’enlevais pas vraiment ma frustration, mais il fallait que je me résigne à laisser mes envies de côté pour au moins cette nuit. Je ne voulais pas qu’on se fasse la gueule alors que je ne verrais plus mon petit ami pendant plus de trois jours. Je déglutis à cette pensée. Je ne voulais pas qu’il parte, m’enfin bon il se devait de partir pour son frère et surtout pour lui-même. Le désagréable souvenir de sa promesse s’insinua en moi et si, si il devenait à fuir, s’il se faisait enfermé, s’il allait en prison. Je ferais quoi? Je resterais seule pour l’éternité, pour toujours et si si son crime illégal et dangereux s’avérait être soit la peine de mort ou la perpétuité… Je me détachais de lui, ravalant mes larmes…

- J’vais me coucher Alfred, j’suis fatiguée. Bonne nuit…

Je me plaçais dos à lui. Laissant les gouttes salées tomber silencieusement. Je ne voulais pas le perdre pas maintenant c’était trop tôt. Pas alors qu’il venait de me demander ma main. Pas alors que j’avais accepté qu’il soit l’homme de ma vie.Je ne voulais pas qu'il me vois dans cet état. Parce qu'il avait d'autre chat à fouetter d'abord l'enterrement de son frère et sa famille. Alors il n'avait pas besoin de gérer en plus de ça mes doutes et mes peurs.

L’art de refuser ou surtout comment se prendre une gifle digne de ce nom. Babam! Va voir c’qui s’passe six pieds sous terre, ce serait certainement moins humiliant. S’il était stressé quoi de mieux que de se détendre d’une certaine manière. Je le laissais là en plan n’écoutant pas vraiment ce qu’il me disait. J’entendis seulement sa dernière phrase car il me tendit la main et je la lâchais immédiatement. Regarder la télé en amoureux certainement pas. T’inquiète pas que je vais m’en souvenir et ce pour un petit moment. Je répondais alors à sa question d’un ton froid et sans appel.

- Non certainement pas. J’vais aller prendre une douche tu n’as qu’a regarder la télé tout seul.

Je me dirigeais rapidement jusqu’à la salle de bain. Je ne m’enfermais pas à clef à l’intérieur je retirais lentement mes habits. J’avais d’abord enlever mon haut, laissant ma poitrine découverte et à la vue des miroirs voyeurs qui se foutaient de ma gueule, métaphoriquement parlant. Parce que c’était plutôt moi qui me moquais de moi-même. Je lui avais dit avoir envie de lui. Ce n’était pas rien non plus pour moi que je le dise moi? Mes derniers vêtements tombèrent au sol et j’entrais dans la cabine de douche réglant la température pour qu’elle soit ambiante. Je laissais la paume de douche parcourir mon corps de son jet réconfortant et déstressant. L’eau ruisselait le long de mon corps fin, j’avais perdu les formes de ma grossesse depuis un petit bout de temps seul restait mes seins qui restait assez important étant donné que bébé prenait le lait de sa maman. Je me savonnais le corps dans son entièreté et aussi les cheveux. Je posais mon front contre l’une des parois gelées de la douche. J’crois que j’avais de la fièvre. Je finissais ce que j’avais entreprit et me désespérant que ça n’avait en rien enlever ce que je ressentais. Pourtant habituellement ça marche pourquoi aujourd’hui ça ne marchais pas. Je me séchais lentement sortant de la salle de bain attrapant mes affaires et laissant ma serviette tomber le long de mon corps afin d’enfiler mon pyjama. Je me glissais sous les couettes et le laissais regardait sa télé. Je ne lui adressais pas la parole, ni même un bonne nuit ou fais de beaux rêves. Je passais ma main droite sous l’oreiller et plaçais ma tête sur l’oreiller.

Elle venait de le tenter d'une façon très aguicheuse. L'emmenant jusqu'au lit pour y tomber dessus, il prit soin de ne pas lui faire mal. Il ui dit qu'elle avait envie de lui. Le jeune homme l'aimait oui, il voulait aussi profiter d'elle avant de partir seulement il n'était pas d'humeur à lui faire l'amour. Son frère venait de mourir et il était trop préoccupé par ses retrouvailles avec sa famille. Il l'embrassa alors tendrement, essayant de réduire le désir et, prenant appuie sur ses coudes, il lui murmura:

- Je suis désolé mon bébé, mais pas ce soir... Je n'ai pas la tête à ça, pas avec le décès de mon frère, c'est trop récent... De plus, je suis stessé par mon départ et le fait de les retrouver tous... Je suis désolé, j'aurai aimé te satisfaire, mais je ne veux pas me forcer, je veux être le plus sincère possible avec toi...

Il l'embrassa alors tendrement, caressant son visage doucement. Il ne voulait pas la décevoir ni lui paraître égoïste... Il aurait aimé pouvoir, mais de toute façon, même s'il se pliait à ses volontés et lui faisait l'amour, il ne pourrait pas jouir. Il n'y arriverait pas et il le savait, il était bien trop préoccupé pour se détendre.

Il l'embrassa alors, glissant dans son cou pour lui sucer tendrement la peau. Il la caressa doucement sur tout le corps, puis se releva, lui souriant tendrement. Il passa une main dans ses cheveux noirs et sinon par lancer:

- Ma demande en mariage n'était pas à la hauteur de qui tu es, alors je te promets, qu'à mon retour, tu auras la demande en mariage que tu mérites.

Il continua avec:

- On va s'quatter la télé en amoureux?

Il tendit sa main pour qu'elle l'attrape. Mais à voir son visage, elle était tendue et presque énervée...

Il ne voulais pas que je l’accompagne. Préférant faire face à sa famille seul pour le moment. Nous nous installons à table et dégustons notre plat. J’avais vraiment faim et je me surpris à terminer la totalité de mon assiette bien conséquente. Je me dirigeais alors vers lui. Quand il me dit de ne pas parler de sa demande à Pollo.

- Bien sûr que je n’vais pas en parler à mon frère. Enfin pas toute suite. Déjà que je sais qu’il ne t’appréciera pas pour commencer. Oui mon frère est du genre à se méfier de toute personne qui s’approche de sa sœur surtout si cette personne est du sexe opposé.

Concluais-je dans un petit rire. Je secouais la tête afin de chasser l’image de mon frère quand je lui présenterais mon futur mari. Vraiment hilarant. Je fus interrompue dans mes pensées par les lèvres d’Alfred. Peut être avais-je encore quelques séquelles de la veille mais j’avais bizarrement envie de lui. Je laissais mes lèvres se poser sur les siennes mordillant sa lèvres inférieur, alors qu’il ouvrait un petit peu sa bouche j’insérais ma langue dans sa bouche. Je pris son visage dans mes mains et me relevais afin de me diriger en marche arrière vers le lit agrippant son haut pour qu’il me suive. L’intérieur de mes genoux percuta le lit et je tombais en arrière emportant le brun dans ma chute enfin vous m’direz qu’il n’avait pas vraiment opposé de résistance. Je souris et il se mit à quatre pattes au dessus de moi allégeant ainsi son poids sur mon corps. Vraiment tout me poussait à la tentation.

- Alfred j’ai envie de toi!

Dis-je alors le corps frissonnant. C’était gênant de dire ça toute suite. Mais j’en avais envie réellement, parce qu’il devait partir tôt demain matin que je ne le verrais pas pendant plusieurs jours et que ça m’rendais triste. Il venait quand même de me demander en mariage et il laissait sa futur femme toute seule. Bon je sais que penser ça était vraiment égoïste, mais j’étais tout de même déçue. Alors je voulais profiter de cette nuit dans ses bras et qu’il me prouve ses dires, sa demande par des gestes et pas seulement par des mots.

Quand elle m'avait dit ces premiers mots, je ressentis une tristesse dans ses paroles, je ne voulais pas qu'elle se croit abandonnée ou que j'ai honte d'elle, car ce n'était pas le cas. Je lui expliqua alors qu'elle s'était collé contre moi:

- Ce n'est pas que j'ai honte, que je ne veuille pas de toi, simplement j'ai besoin d'y aller seul. Ce sont mes souvenirs, ma vie, et je dois le faire seul et maintenant. J'ai des choses à régler là-bas et j'ai à le faire seul, par moi-même... Ce n'est pas contre toi et ce n'est pas toi qui est en cause, d'accord?

Il ajouta alors:

- Mon avions décolle vers 10h30, je partirai vers 9 heures, d'accord?

Il l'embrassa tendrement avant de l'écouter de nouveau, puis en souriant lui répondit:

- Haha McMathis tout court oui. Pas de Tässäon. Je veux que tu portes mon nom et uniquement mon nom, tu es ma femme et c'est un nouveau départ pour nous, on laissera le passé derrière nous après ça..

Il passa ses mains sur ses joues pour l'embrasser, alors qu'il sentait une pression sur son corps. Elle avait sûrement besoin d'amour, de réconfort et d'une sécurité avant qu'il ne parte... Il la serra alors contre lui, avant que quelqu'un ne vienne les déranger pour leur apporter leur repas. Helina s'en occupa alors que je m'approchais de la table pour regarder une brochure. Les plats furent installés à table et la serveuse finit par partir. Je soulevais les cloches et vu qu'il s'agissait d'un plat italien tout simple: Spaghettis bolognaise maison. Mmh, ça avait l'air fabuleux et j'avais un peu creux, sans avoir très faim non plus.

Nous nous installâmes dont à table pour commencer à manger. C'était chaud et bon. La jeune femme avait un bon appêtit apparemment. Il sourit puis après avoir finit son repas, Alfred alla à la fenêtre pour fumer une cigarette. Il la regarda finir de manger en s'imaginant leur couple d'ici quelques années. Ca le fit sourire. Al' était un peu tendu à l'idée de repartir en Angleterre demain. De retrouver sa famille, sa mère... Comment allaient-ils réagir en le voyant? Comment allait-elle vivre son retour? Le jeune homme avait un peu peur de ne pas pouvoir assister à la cérémonie. Il regarda le ciel et sourit. Son frère veillerait sur lui et il savait que ça se passerait bien, tant qu'il garderait un oeil sur lui.

La jeune femme vint alors le rejoindre, il jeta sa fin par la fenêtre et la prit dans ses bras, lui murmurant à l'oreille:

- Je t'aime tellement Helinä...

Il l'embrassa puis ajouta:

- Ne parle pas à ton frère du mariage, je veux être là et lui annoncer moi-même, lors de notre rencontre, d'accord?

Je monte dans la chambre et m’y installe confortablement, ayant allumé l’écran de télévision en attendant l’arrivé du brun qui avait quelque détail à régler. Les paroles qu’il m’avait dites m’effleurèrent l’esprit. J’avais dans un sens voulu qu’il me dise de toujours l’accompagner, de montrer à sa famille qu’il avait évoluer et ce en demandant une femme en mariage. Qu’il leur montre que ce n’est pas parce que son père l’a rejeter qu’il ne peut pas faire sa propre vie, changer et ce en bien. M’enfin il avait prit sa décision et cette décision m’attristait quelque peu. Je ne pensais pas qu’il avait honte de moi bien au contraire, je voyais par ses gestes qu’il disait au fond regarder là c’est la femme que j’aime, elle est belle et elle me comble. Tout son corps criait son amour et son attraction. Je regardais l’écran d’un regard vide. J’allais devenir la femme d’Alfred, comment allais-je dire ça à mon frère? C’était une bonne blague. Pollo j’vais me marier. J’imagine tellement sa tête si je lui disais ça. Cela me fit sourire. Bon le problème c’est que cette histoire n’était pas une blague. J’entendis alors un cliquetis qui montrait qu’on mettait une carte magnétique dans la serrure de la porte. Je souris quand je vis le brun entrer dans la chambre.

- Peut m’importe de rencontrer ou non ta famille demain, j’veux juste être présente quand tu seras là bas et surtout si ça se passe mal avec ta famille au moins ta nouvelle famille serait là elle. M’enfin c’est comme tu veux

Je me levais et quémandais un baiser de sa part avant d’entourer son cou de mes bras. Je le regardais alors dans les yeux réalisant soudain pour de vrai que j’étais fiancée au jeune homme.

- J’vais vraiment devenir la femme de ta vie? Ta femme? J’ai encore dû mal à y croire. Helinä McMathis Tässäon?

Je lui souris largement et agrippais son t-shirt afin de le ramener aussi près de moi. Que nos corps se touchent que je sente sa respiration s’entremêler à la mienne. Qu’il vienne s’emparer de mes lèvres et tellement de chose encore. Je fus interrompu par quelqu’un qui frappait à la porte. Je laissais à regret mon brun et allait ouvrir la porte et je tombais alors sur un chariot avec deux plat sous cloche. Je remerciais la jeune femme en lui donnant un pourboire et je fis entrer les chariot à l’intérieur de la chambre. Je me rendais compte que je n’avais pas détailler la chambre à mon arrivé. Il y avait un coin style salle à manger, un petit coins salon, le lit et la salle de bain. Je frissonnais à ce souvenir.

Les réponses de la jeune femme le firent réfléchir. Il était songeur, à se demander s'il ne valait pas plutôt qu'il fasse cette démarche seul. Se prouvant à lui même, mais aussi à la jeune femme qu'il pouvait affronter son passé. A y repenser oui, Alfred devait faire cette démarche seul. C'était son passé, ses démons et cela allait faire plus de deux ans qu'il n'avait pas vu sa mère et ses grands-parents, quand à son père, cela remontait à un an. Il ne voulait pas faire de peine à la jeune femme, mais oui, il se devait de se rendre en Angleterre seul. Il devait régler seul ses problèmes et il ne voulait pas non plus qu'Helinä et Aaron entrent dans cette ambiance au sein de ce qu'il restait de sa famille. Il voulait tout d'abord reconstruire cette image détruite avant de les présenter. Sa mère le pensait mort alors il n'allait pas lui dire dès son arrivée qu'il s'était fiancé avec une adolescente de 16 qui plus est, enceinte. Non Alfred n'avait pas honte d'Helinä, mais il voulait simplement favoriser le climat des "retrouvailles" familiales. Et il est vrai que ce serait s'imposer aux yeux des McMathis et non seulement déjà rien que pour lui. Normalement membre de cette famille, il se sentait lui même étranger.

Il embrassa la main de la jeune femme, encore dans la voiture et lui répondit:

- Ne va pas déranger ton frère alors, restes ici pour t'occuper de ton fils. Je crois qu'au final il est préférable que j'y aille seul. Ca me fera du bien de me retrouver avec moi-même et mon passé, en face à face. J'ai trop de choses à régler en ce moment pour me permettre d'instaurer un climat défaillant à leurs yeux. Tu les rencontreras une autre fois, si jamais un lien doit se créé. Sinon et bien, nous ferons sans eux.

Il la regarda, espérant ne pas l'avoir déçu alors que le taxi arrivait devant un hotel, différent de celui de la veille. Demain c'était dimanche, Alfred louperait donc la journée du lundi et probablement celle du mardi. Il devait partir tôt demain, il prendrait le premier avion, il s'arrangerait avec la réception de l'Hotel pour qu'ils arrangent cela et qu'ils réservent une voiture afin de l'emmener à l'aéroport. Il devrait aussi se faire monter ses affaires.

La voiture les déposa et il paya la course, sortant alors avec leurs affaires. Ils se dirigèrent vers la réception. Alfred demanda une chambre pour deux, donnant la clef à la jeune femme, il la fit monter en attendant de régler les détails pour le lendemain. Il laissa les affaires à l'accueil, leur demandant de les déposer à Wynwood High School puis s'arrangea alors le réceptionniste pour l'avion. Il décollait à 10h36 demain matin.

Alfred le remercia et leur demanda de faire monter deux repas à sa chambre. Il prit alors l'ascenseur pour monter à la chambre où l'attendait la jeune femme.