J'ai vu ton visage dans une goutte de sang II (pv Heli) TERMINE

Pris dans mon sommeil après le bonne nuit et fait de beaux rêves d’Alfred. Je n’entendis pas sur le coup le p’tit gazouiller. C’est quand j’entendis un cri plus ou moins fort me parvenir aux oreilles que c’est en sursaut que je me levais. Heureusement c’était son dernier biberon avant qu’il ne dorme toute la nuit. Oh et puis merde c’était le jour ou je lui donnais le sein. J’étais maudite. Je m’assis tranquillement sur le lit, ouvris enfin mes yeux pour tomber sur Alfred qui tenait mon fils dans les bras. Ils étaient trop mignon tous les deux. Je m’avançais alors vers le brun déposais un baiser sur sa joue et le remerciais de s’être levé. Je m’installais sur la chaise de bureau relevais mon haut et plaçais mon fils au niveau de mon gauche. Il ne mit pas longtemps afin de trouver son but. Je baillais. Je n’aimais pas être réveillé alors que je dormais profondément mais bon avec bébé qui faisait ses nuits depuis que très peu de temps j’avais connus pire qu’une seule tété dans la nuit. Une fois qu’il eu terminé de boire son lait, je lui fis faire son rot. Et le changeais rapidement, quand je l’allaitais il digérait rapidement et c’était tant mieux pour moi surtout la nuit. Je lui mis les quelques gouttes que le médecin scolaire m’avait donner et je le recouchais dans son lit avant de ne l’embrasser et de lui dire de bien dormir. Je revins dans le lit près d’Alfred.

- Merci encore pour t’être levé. Dors bien Alfred.

Je plaçais ma jambe entre les siennes et mis mon bras gauche autour de sa taille j’embrassais le creux de son épaule et son cou pour finir par prendre possession de ses lèvres. Je me retournais de nouveau afin d’être dos au brun.

- C’coup ci nous allons pouvoir faire toute notre nuit sans interruption.

- Tu crois vraiment que c'est à cause du hérisson?

Plaisanta le jeune homme en replaçant la bouteille d'eau. Il sourit et vint se coller de nouveau contre elle, se laissant embrasser sans problème. Il était assez content d'avoir résister à la tentation, il savait que c'était le mieux pour leur relation, car le souvenir de Paige et de leur amour consommé trop vite venait lui refaire surface. La passion n'était plus et ils n'avaient pas créé de lien avant pour se raccrocher à ça ensuite.

Le jeune homme cessa de penser à la jeune Alpha Psi et embrassa de nouveau l'adolescente. Il lui murmura un "Bonne nuit" & "Fais aussi de beaux rêves" avant de s'endormir paisiblement. Il se sentait bien et c'est pourquoi le sommeil ne tarda pas à prendre possession de son corps.

Plus tard dans la nuit, Aaron se mit à gazouiller puis à faire des petits cris histoire de réveiller sa mère pour lui dire qu'il avait faim. La jeune femme dormait encore, vu qu'il ne hurlait pas. Alfred se réveilla et déposa un baiser sur la joue de la jeune maman qui somnolait encore. Il se leva, mit ses cheveux en bataille et s'approcha du berceau.

- Bah alors bonhomme, qu'est-ce qu'il t'arrive?

Aaron se touchait encore l'oreille et se mit à pleurer.. Alfred le sortit de son berceau alors qu'Heli se réveillait et il le prit contre lui, essayant de le bercer ou de le calmer. Ses cris étaient perçants et c'était difficile à supporter, mais la plupart des gens passaient par là à un moment donné. Alfred chercha alors si un biberon traînait quelque part, mais non, rien du tout. Elle devait sûrement l'allaiter alors et dans ce cas là, il ne pouvait rien faire.

La jeune maman se leva pour s'occuper de son fils, Alfred lui donna alors doucement puis alla s'asseoir dans le lit, attendant que la jeune maman revienne se coucher.

Rabat joie… N’avait-t-il pas dit que c’était à moi de l’arrêter si je trouvais qu’il allait trop loin. Il faudrait bien qu’un jour je passe par là. M’enfin bon n’enlevons pas sa bonnes volonté même si je devais bien me l‘avouer j‘étais frustrée. C’est un bruit louche qui nous arrêta. Je me collais un peu plus à lui, pour le coup j’étais surprise qu’il y est du bruit dans ma chambre. Aaron dormait donc cela ne pouvait pas venir de lui. Le brun passa par-dessus le lit alluma ma lampe de chevet et quand je vis la bestiole qui était dans ma chambre j’explosais de rire. Alfred me faisait rire et je lui fis voir une boîte au dessus de l’armoire quand il me le demanda. J’avais mal au ventre à force de rire. Il mettait la boite et le hérisson à l’extérieur de la chambre. Je vis Alfred toujours torse nu prendre une bouteille d’eau et boire un coup.

- Est-ce que la chasse à l’hérisson t’aurais déshydrater par hasard.

C’était marrant à voir. Je retirais mon pull parce qu’il est vrai qu’il faisait plutôt chaud dans cette chambre. Alfred se réinstalla confortablement dans le lit, je lui fis face de nouveau éteignant la lampe qui trônait sur ma table de nuit. Je respirais rapidement essayant de faire abstraction de ma frustration de tout à l’heure. Je n’étais pas une petite chose qui ne sait pas c’qu’elle fait. M’enfin bon ne dis rien Heli ça risquerais de te retomber dessus. Je déposais une nouvelle fois mes lèvres sur les siennes. Je fermais les yeux et me tournais dos à lui. Il ne voulait pas aller plus loin enfin pas qu’il ne voulait pas aller plus loin disons que pour protéger certainement mon innocence, ma fragilité ou que sais-je encore. Je pris sa main droite afin qu’il entoure mon corps avec. Je soupirais longuement avant de ne prendre la parole et lui chuchoter un bonne nuit. Quand Alisa va rentré elle risque d’être surprise de me voir avec un homme dans mon lit. Je lui expliquerais tout demain elle avait bien remarqué que je n’allais pas si bien ces derniers jours, alors elle comprendrait certainement. Je me tournais une nouvelle fois vers le brun capturais de nouveau ses lèvres.

- Fais de beaux rêves surtout. Dis-je avant de ne me replacer comme précédemment.

C'est à sa dernière phrase qu'Alfred lâcha un rire franc. Il y avait longtemps qu'il n'avait pas ri comme ça d'ailleurs. Le jeune homme sourit et posa sa main sur le visage de la jeune maman, il y découvrit un grand sourire, un petit nez, des joues chaudes. Sa main glissa sur l'épaule de la jeune femme, glissant tout le long de son bras, du bout des doigts. Il chercha alors son visage avec le sien et finit par trouver ses lèvres, il y déposa encore une fois ses lèvres dessus, se collant un peu plus à la jeune femme. Il sentait le corps d'Heli trembler et tandis que leurs lèvres se touchaient, leurs langues se mirent à danser à nouveau. Un baiser chaleureux et vivant. Un baiser passionné qui dura plusieurs longues secondes. Le jeune homme fit glisser sa main sur les reins de la jeune maman, pour le rapprocher de lui encore une fois. Il sentait vraiment son corps contre le sien et quand la jeune femme releva la jambe et qu'elle effleura une certaine partie de son corps, il comprit qu'il fallait qu'il ralentisse. Il s'arrêta alors, difficilement puis murmura à l'oreille de la jeune adolescente:

- J'ai envie de toi... faut qu'on se calme...

Il embrassa alors son cou, la caressant au passage, il n'arrivait pas a détacher ses lèvres de sa peau, ça paraissait fou, surtout venant de lui. Puis soudainement, un bruit assez inquiétant se fit entendre dans la chambre. La jeune femme s'en rendit également compte et vint se coller contre lui. Le jeune homme se redressa et essaya d'identifier l'origine de ce bruit. Il faisait noir, le jeune homme passa au dessus de la jeune femme et lui murmura de ne pas bouger du lit. Il se leva et alluma la lumière du chevet, s'approchant de la porte, il posa son oreille contre celle-ci, histoire de voir si le bruit venait du couloir, n'entendant rien, il l'ouvrit et se rendit compte que non, en effet, il n'y avait rien. Il referma la porte à clef et se retourna. Il vit alors un truc noir courir le long du mur, près de la fenêtre. Merde! Il lança alors:

- Bouge pas, je le vois.

Il s'approcha alors, essayant de ne pas faire de bruit, s'empara d'un vêtement qui trainait là, il chopa l'animal avec. Il s'agissait d'un hérisson. Alors la question était: Comment cette bestiole était-elle entrée là? Hein.

Il montra le petit animal à la jeune femme en souriant:

- Comment il est entré ici lui? Y'a quelqu'un à l'étage qui a un hérisson? Parce que sinon, soit c'est une blague, soit c'est qu'il y a un soucis quelque part.

Le jeune homme lança alors:

- Tu as une boite à chaussures par hasard?

La jeune fille lui indiqua le dessus de l'armoire et Alfred se servit, plaçant l'animal dedans, il fit quelques trous sur le couvercle avant de mettre tout ça dans le couloir. Si quelqu'un voulait se servir, il le pouvait. En revenant, le jeune homme passa par le berceau du bébé pour voir si tout allait bien. Heli était toujours dans le lit et n'avait pas bougé. Il prit la bouteille d'eau qui trainait là, bu au goulot et vint se remettre dans le lit.

Il revint près de moi m’embrassant de nouveau à croire que mes lèvres devenaient un autre drogue qu’il ne se lassait pas et c’était pour mon plus grand bonheur. J’aimais voir cet Alfred avec moi et pas celui qui me jette. Il ferma les volet ainsi que la fenêtre et il prit ma main afin de nous emmener vers mon lit. Il s’installa d’abord et je suivais ensuite me mettant sur le côté face au lit de mon fils, d’ailleurs il finirait par nous réveiller tôt ou tard pour manger, m’enfin nous avions plus de trois heures trente avant qu’il ne se réveille. Alfred vint se caler contre mon dos et mis sa tête prêt de mon épaule, son bras entourant mon corps de son bras. Si je m’écoutais je m’endormirais de suite. Je me tournais vers lui afin de capturer ses lèvres.

- Je suis heureuse que tu es changé d’avis. C’est peut être rapide ce que je vais dire, je suis peut être naïve mais je me suis vraiment attaché à toi. J’ai pensé à toi depuis samedi souvent, j’voulais toucher encore ce que j’avais réussit à atteindre en ta compagnie. Je ne peux pas dire que c’est de l’amour parce que c’est trop rapide comme tu l’dis. Mais je t’aime vraiment beaucoup.

Je passais ma main sur son visage afin de le caresser. Dans le noir les sensations étaient décuplés et j’aimais ça. Avec mes deux mains je détaillais son visage afin de m’imaginer son visage alors que le noir m’empêchait de le voir.

- Tu sais que tu n’es pas vraiment mon genre mais je te trouve très beau et craquant. Pas parce que tu as un genre de bon chic bon genre mais parce que ton visage malgré que tu le fermes montre que tu as une grande sensibilité au fond.

J’effleurais ses lèvres de mes doigts, je pouvais y discerner un p’tit rictus.

- Ne te moque pas de moi, j’suis sérieuse.

Le jeune homme se retourna alors pour la prendre à nouveau dans ses bras, posant un baiser sur son front pour acquiescer à sa réponse. Il ferma ensuite les volets et la fenêtre, avant de lui prendre la main. L'amenant à ses lèvres il y déposa un baiser doux avant de lui sourire chaleureusement. Ce sont ses sentiments qui se montraient enfin sur son visage et cela devait probablement être surprenant.

Alfred marcha vers le lit de la jeune femme, l'emmenant avec elle par la main, il s'y allongea la faisant se coucher contre lui. La main de la jeune femme était sur son torse et il la tenant dans la sienne. Allongé comme ça, dans le noir, avec celle qu'il appréciait, on ne pouvait pas rêver mieux non?

Passant son autre bras derrière sa tête pour la remonter un peu, il se mit à l'aise et il savait très bien qu'il finirait par s'endormir là, tout les deux. Le jeune homme ne regretta pas son geste d'être revenu, de s'être laisser aller à ses sentiments, car il est vrai que les jours sans elle avaient été différents. Il n'avait pas eu envie de grand chose. Mais malgré tout, la distance prise lui avait fait du bien, elle lui avait permis de se rendre véritablement compte de ses sentiments, même si encore aujourd'hui c'était fragile, il espérait de tout coeur que leur relation fonctionnerait. Il s'imaginait parfois dans le futur avec Heli & Aaron et cette vision lui réchauffait le coeur. Le brun vint caresser l'épaule de la jeune maman, déposa à nouveau ses baisers sur son front. Il lança alors:

- Ca te dérange si on s'endort comme ça?

Il ne voulait surtout pas s'imposer et c'est ce pourquoi il demanda la permission. Quand la jeune femme lui annonça que oui, ils le pouvaient, il s'enfonça un peu plus dans le lit, alla chercher la couette piée au bout et les recouvrit tout les deux. La jeune femme s'était allongée sur le côté, face à la pièce, le jeune homme vint donc se coller à son dos, passant son bras autour d'elle et son visage sur son épaule, fermant les yeux dans l'instant, prêt à s'endormir...

Je savais bien qu’il ne me forcerait à rien. Je ne savais pas si j’étais prête mais je voulais qu’il le sache.

- Oui je suis d’accord Alfred.

Ses lèvres se posèrent de nouveau sur les miennes, il finit par laisser sa langue venir titiller la mienne. Il jouait avec mes lèvres ainsi que ma langue. Il posa sa bouche sur le lobe de mon oreille, ce qui me fit fermer les yeux et je soupirais doucement de bien être, sa découverte avec ses lèvres descendit jusqu’à mon cou ce qui me fit frissonner. Je le vis se dévêtir à moitié, laissant son torse, nu. Je ne trouvais pas qu’il faisait si chaud que ça. Il me demanda s’il pouvait fumer une cigarette je lui en donnais l’autorisation. Il se mit alors à la fenêtre afin de ne pas enfumer la chambre. Je me dirigeais vers mon armoire et en sortis une couverture pour la mettre sur le petit cors de mon fils. Je lui protégeais les oreilles. Je vint me presser contre le dos du brun et décorais celui-ci de petit baiser. Quand il me dit qu’il croyait s’approcher du bonheur enfin. Je souris alors que mes lèvres étaient encore contre son dos.

- N’est-ce pas mieux quand on se laisse un peu aller à ses sentiments et à ce qu’on ressent. Moi aussi je suis heureuse et ce grâce à toi.

Alors que je venais de terminer ma phrase Alfred me demanda alors ce que je voulais faire ce soir. Je fis mine de réfléchir quelques secondes avant de ne prendre la parole.

- J’ai juste envie d’être avec toi. C’est amplement suffisant.

J’aimais bien être avec lui et ce même si on ne faisait rien de particulier. Un petit bonheur qui illuminait ma journée entière. Seul sa présence était suffisante.

Elle avait prit soin de nettoyer mon visage et je l'en remerciais. Je lui répondis alors immédiatement:

- On prendra le temps pour le faire, je ne veux pas que cette histoire soit un echec, donc on fera ça par étape. On ira à ta vitesse et on fera l'amour plus tard, je ne voudrais pas passer à côté de quelque chose à cause de ça. Je voudrai simplement que ça soit autre chose, que cette histoire soit autre chose que celles que j'ai vécu avant. On va soigner cette relation pour ne pas faire d'erreur, d'accord? Et n'hésite pas à m'arrêter quand je vais trop loin ou quoi que ce soit d'autre... J'ai envie de toi, mais je ne veux pas qu'on se précipite.

Alfred l'embrassa à nouveau tendrement, introduisant sa langue dans sa bouche pour un nouveau baiser. Passant ses mains sur son visage pour le garder contre lui, pour garder ses lèvres contre les siennes encore un moment. Faisant de ce baiser, un nouveau moment passionné, il joua avec ses lèvres autant qu'il capturait sa langue. Ressentant une envie d'aller plus loin, il se calma et la serra par les épaules, contre son corps.

Humant l'odeur de ses cheveux, il sentait son parfum, également celui du bébé. Il ne voulait pas que cet instant se termine. Il la garda longuement près de lui, finissant par attraper son oreille, lui léchant finement le lobe de son oreille, il descendit dans son cou pour l'embrasser à diverses reprises alors que ses mains glissèrent jusqu'à son dos. Elle était plus petite que lui, ça le fit sourire.

Le jeune homme l'embrassa à nouveau tendrement, à plusieurs reprises, avant de se reculer. Il finit par enlever son haut, sous la chaleur. Il le jeta sur le lit le plus proche et se tourna pour lui sourire doucement. Il s'approcha alors d'Aaron qui dormait, lui caressant la joue durant son sommeil, puis tâta ses poches pour trouver ses clopes, il alla à la fenêtre de la chambre, demandant l'autorisation. Il fit bien attention à ce que la fumée n'entre pas, s'accoudant à l'ouverture, il scruta le jour qui disparaissait pour laisser place à la nuit.

Le temps était doux et sa demie nudité ne lui donna pas froid. Il se sentait léger en cet instant, comme si ses soucis s'étaient envolés et qu'il profitait à nouveau de la vie, après bien longtemps. Il sourit alors et lança à la jeune maman:

- Je crois que je m'approche enfin du bonheur...

Pour lui, ça voulait dire beaucoup. Il continua de fumer un peu puis demanda à la jeune femme ce qu'elle voulait faire ce soir.

La réponse fut peut être brutal mais elle me plaisait d’autant plus. Fougue, passion, animosité, le dos contre la porte mes jambes entourant celle du brun. Ses lèvres sur les miennes, mon cœur qui bat à cent à l’heure. Une envie soudaine de plus, de bien plus qu’un simple baiser. Ses mots, ses lèvres, sa bouche… Des frissons parcoururent mon corps. Non ce n’était pas mon père, irrémédiablement l’homme qui m’attirait et qui me comblait sur le moment. Des gestes peut être un peu brutal certes mais avec tellement de tendresse. Il finit par me déposer au sol, simplement déposant ses lèvres sur ma bouche chastement. C’était encore trop tôt pour aller plus loin… Ses bras vinrent m’enserrer fortement, je savourais cet instant, fermant mes yeux afin de m’imprégner de son odeur. Mes bras entourait son corps, ma tête était contre sa poitrine j’entendais son cœur battre plutôt rapidement, en accord avec le mien. Je relevais la tête pour voir son visage.

- Je… j’peux prendre ça pour un oui? Un grand oui même… Merci Alfred.

Une chose était sûr, je ne voulais pas que cette histoire s’arrête maintenant. C’était impensable, enfin le ciel m’accordait un peu de bonheur et je ne voulais pas le voir s’envoler. Pas là comme ça sous mes yeux. Je ne voulais pas ni pour Aaron, ni pour moi. Alors je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour retenir l’homme qui se trouvait près de moi. Je finis par me rendre compte que j’avais peut être soigné le brun mais il avait toujours du sang sur son visage. Je me détachais de lui rapidement, allais prendre un mouchoir ainsi qu’un peu d’eau dans une bouteille. Je m’approchais de lui et mis le mouchoir près de son visage.

- Le sang fait peut être viril et serial killer mais je te préfère sans. Dis-je un léger sourire sur mes lèvres.

Je réfléchis à ses dires précédent. Rien que d’y penser cela me fit rougir. Non je ne le prendrais jamais pour mon père. Je lui fis alors la réflexion le rouge aux joues.

- Si… si on vient à passer à l’acte aujourd’hui ou plus tard, je ne pourrais jamais considérer tes, tes caresses comme celles de mon père. Comme je te l’ai dit tu n’es pas mon père… même si je te l’ai laisser croire samedi dernier dans mes mots et mes paroles ce n’est pas le cas. Je… j’aime quand tu me touches, mon cœur s’emballe et mon corps est parcourue d’une chair de poule, j’aime ça.

Lui dis-je un petit peu gêné de parler de ça avant de ne poser à nouveau mes lèvres sur les siennes alors que son visage était de nouveau propre sans aucune tâche.

La seule réponse qui vint à Alfred était celle un peu brutale, plutôt fougueuse, de la tourner de façon a ce que son dos soit contre la porte. Ils se toisèrent, gardant ce silence doux, le doigt d'Alfred vint lui caresser la joue, puis balayé ses cheveux derrière son visage, passant alors sa main dans le cou de la jeune femme, tandis que ses lèvres vinrent se poser sur les siennes, tendrement. Il les suça un brin avant de jouer avec. Il fit glisser ses deux mains vers les hanches de la jeune femme afin qu'elle l'entoure de ses jambes. La tenant contre la porte, à la force des bras, il l'embrassa à nouveau, puis, s'arrêtant un petit peu, colla son front au sien et lui murmura tendrement:

- Je crois que tu m'as totalement conquis...

Il déposa alors ses lèvres sur son nez, puis sa joue, son cou avant de venir sur ses lèvres, pour un baiser élégant et passionné, où leurs langues respectives ne voulaient cesser de danser ensemble. Sentant au bout d'un petit temps, une envie qui n'était pas de mise, Alfred s'arrêta avant que cela ne se remarque. Embrassant simplement la jeune femme, il la déposa au sol, passant ses deux mains autour de son cou pour envoyer ses cheveux en arrière, il l'embrassa une dernière fois avant de chastement la prendre dans ses bras, la serrant contre lui.

Il avait très peur que leur histoire ne se passe pas aussi bien qu'il le voulait, qu'il la fasse souffrir... Il ne voulait vraiment pas lui faire du mal, il ne voulait pas tout gâcher. Mais elle avait fait son choix, elle voulait lui laisser une chance, leur laisser une chance, en fin de compte, elle faisait bien. C'était à lui de se surpasser et de faire en sorte que tout aille pour le mieux. Vraiment.

Les mots du brun me parcourent de part en part. Ils s’insinuent dans ma chair comme le froid qui passe sous mes vêtement. Enfin il me parlait de ses sentiments, de ce qu’il ressentait, de ce qu’il était. Je respirais longuement avant de ne pouvoir trouver les mots justes. C’qu’il pouvait être têtu. Je le laissais finir ce qu’il avait à me dire dans son entier. Mon cœur se réchauffa ainsi que mes joues. Il ne voulait pas réellement me quitter, il voulait me rendre heureuse, me protéger… Je restais à ma place réfléchissant à ce que je pouvais répondre à tout ce qu’il voulais me dire. Je finis d’abord par répondre à sa première réplique.

- S’il te plaît Alfred arrête d’essayer de te mettre à ma place. Peut être et j’dis bien peut être que tu ne seras pas l’homme qu’il me faut, mais pour le moment tu es le seul qui m’apporte un peu de bonheur et de gaité. Tu ne me rejettes pas, tu ne me critiques pas. Et pour le reste c’est ton passé… Peu m’importe le passé, ton passé j’veux juste vivre l’instant présent. Je ne te demande pas d’endosser pour le moment le rôle de père pour Aaron, simplement d’être là. Si tu es triste laisse moi sécher tes larmes même si elles sont invisible au reste du monde, si tu ne souris pas laisse mon fils et moi-même te faire légèrement sourire et laisses nous te faire rire si tu ne le fais pas assez souvent. La fête? Ce n’est pas pour moi non plus. Aujourd’hui je ne cherche pas un homme qu’il me faudrait comme tu aimes à le dire j’veux simplement toi.

Sa dernière réplique me bouleversa, me gênant aussi quelque peu. Je rougis violemment. Je ne savais pas quoi dire de plus. J’inspirais longuement avant de ne secouer légèrement la tête et de m’approcher du brun. Il était près de la porte, j’avançais rapidement vers lui, passant mes bras derrière sa nuque. Ancrant mes yeux bleus dans les siens charbon. Je finis par ouvrir la bouche afin de me faire entendre.

- J’aime bien la façon dont tu as de te protéger sauf si ça me touche personnellement. Je ne suis pas Paige et tu n’es pas mon père. Et moi aussi j’ai envie de passer des milliers de jours comme celui qu’on a pu passer ensemble.

Je me mis sur la pointe des pieds afin d’atteindre ses lèvres, un simple baiser frustrant mais chaste je me reculais de lui Un sourire aux lèvres.

- À toi de choisir Alfred…

Les paroles de la jeune maman pénétrèrent son coeur de plein fouet. Que pouvait-il répondre à tout ça? A ce coeur ouvert? Que pouvait-il lui dire? Continuer à lui dire non alors qu'il voulait au fond de lui dire oui? Parce qu'en effet, c'était bien le cas, le jeune homme se retenait d'arriver d'arrière elle, de la retourner pour qu'elle lui fasse face, et de l'embrasser. Mais était-ce la meilleure chose à faire? Sûrement pas. Le jeune garçon la regarda, après qu'elle est enfilée son pull rouge. Elle avait l'air tellement prise par ses sentiments, qu'elle en était encore plus magnifique. Le jeune homme passa alors sa main dans ses cheveux et décida de se laisser aller, lui aussi, par ses sentiments:

- Es-tu seulement capable d'aimer un homme comme moi? Es-tu seulement capable d'accepter le fait que je suis un homme faisant de mauvaises choses? J'ai commis des crimes plus ou moins graves, j'ai fais plusieurs trafics en tout genre, je deal, j'achète, je fume, parfois je prends même de la coke. Je suis un homme triste, un homme qui ne sourit que trop peu, je ne rigole que quelques fois par an, je ne suis pas du genre à aller en boîte de nuit ni même à faire la fête. Je ne sais pas si je peux enrôler le costume d'un homme et d'un père en même temps. Je ne sais pas si je peux prendre ce rôle qui n'est à la base pas le mien. Je ne sais pas si je suis prêt. Je ne sais pas si c'est sérieux et responsable de me mettre en couple avec toi et que partager ta vie et celle d'Aaron alors que je suis impliqué dans des histoires pareilles, que j'envisage de faire l'impossible d'ici peu de temps. Je ne sais pas si ma vie, comme je la vis en cet instant, peut te convenir, j'en doute, c'est pour ça que je préfère te dire non maintenant. Te dire non maintenant pour que tu t'en remette beaucoup plus facilement. Te dire non pour que tu passes à autre chose et rencontre l'homme qu'il te faut... Mais en te disant ça, en ayant une vision de toi avec un autre homme, ça me rend déjà fou. Je ne...

Il passa ses mains sur son visage, soufflant dedans et secouant alors ses cheveux par la suite. Faisant quelques pas, il s'exclama à nouveau:

- Tu crois que je n'ai pas aimé ce temps passé avec toi? Tu crois que je vis cette pause au mieux? Tu crois que je ne m'en veux pas? C'est vrai que c'est hyper drôle de voir le Bad boy du lycée avoir peur hein? C'est vraiment hyper marrant même. Putain!

Il s'énervait presque, s'avançant vers la porte, il posa son bras en haut, posant alors sa tête dessus pour dire, après s'être tourné vers elle:

- J'aurai envie de vivre des centaines de jours comme ça, j'ai envie de te serrer contre moi pour te rassurer et te dire que tout ce que tu as vécu avant ne restera qu'un cauchemar lointain, j'ai envie de voir Aaron grandir, j'ai envie de passer une nuit avec toi, envie de te faire l'amour sans avoir peur de paraître pour une bête, sans avoir peur que tu vois le visage de ton père au travers du mien. J'aimerai te soulager assez pour que tu oublies tout cela et que ta vie soit plus belle. J'aimerai que tu arrêtes de te sentir seule, triste et que tu ne te raccroches qu'à ton fils. J'ai envie de tellement de choses... Mais au final, l'amour m'embrouille, parce que je pensais réellement que tout ça m'arriverait avec Paige, je ne crois plus à l'amour, je crois seulement à la douleur. La douleur qu'une relation nous fait enduré lorsqu'elle se termine. Je ne veux plus revivre ce que j'ai vécu avec Paige. Jamais. Alors oui, je me protège, Tu t'es protégé également alors ne viens pas rire sous mon nez de ma peur.

Le jeune homme m’avait suivit et j’attendais patiemment sa réponse. Réponse qui mit un certain temps à arrivé mais qui fut enfin prononcée. Je respirais profondément. Avant de ne lui répondre, c’est vrai ce n’était pas à lui de dire si c’était lui ou un autre qu’il me faudrait.

- Alfred, j’suis d’accord sur une chose dans tes paroles, la rapidité! Mais je suis totalement en désaccord avec ce que tu penses. Peut être que pour toi tu n’es pas celui qu’il me faut, parce que quoi? Parce que tu es un délinquant, dangereux, drogué mais j’pense surtout que tu es peureux. J’ai accepté tes travers, je te laisse même accomplir ta vengeance. Mais tu as peur de t’engager dans une relation qui pourrait devenir sérieuse. Peut être que ce que je t’ai dit était trop rapide concernant Aaron. C’est vrai que si par le futur j’préfère préciser je venais à m’entendre bien avec une personne que j’aime cette personne, que c’est réciproque mais surtout si cette personne aime mon fils comme je peux l’aimer moi. Oui je souhaiterais qu’il devienne le père de mon enfant. Mon fils est la chose la plus précieuse pour moi que j’ai au monde. Tu m’as fait apercevoir une infime partie du bonheur en l’espace d’une journée… Mais tu m’retires ça et tu te le retires aussi simplement parce que tu as peur et ce en quelques secondes? C’est risible, le bad boys de Wynwood qui a peur…

J’y avais peut être été fort mais je le ressentais ainsi. Alors oui c’était peut être des paroles fortes, mais les siennes étaient d’autant plus perturbantes et assommante. Je retournais vers mon fils qui me fis m’inquiéter quelques secondes mais non il ne s’était pas réveillé. Je soufflais de soulagement. J’espérais qu’il dorme pendant au moins quatre heures. Je lui avait donner son biberon juste avant d’aller à l’infirmerie, changer alors je pense qu’il pourrait dormir pendant au moins quatre heures sans interrompre son sommeil parce qu’il a mal aux oreilles. Je me tournais vers Alfred de nouveau j’ancrais mes yeux dans les siens.

- Oses dire le contraire! J’ai vécu ce que j’ai vécu c’est vrai que je m’y rapporte de temps à autres, mais j’pense que c’est normal c’est récent ma fuite ça date d’à peine quelques mois. J’suis partie alors que j’étais enceinte de trois mois et demi. Mon petit bout d’chou a à peine un mois. Alors oui j’essaye de passer à autre chose mais est-ce si facile? Bien sûr que non, je n’ai aucun soutient dans ma grossesse sauf le soutient de mon frère mais maintenant qu’il est papa, il n’a plus vraiment de temps pour moi. Ce que je comprend, l’un de mes meilleurs amis qui me soutenait aussi et qui avait hâte de voir mon enfant est mort lui aussi. Alors à quoi dois-je me rattacher? Les gens ne font que me critiquer, je n’y fais plus attention depuis le temps mais certaines paroles blessent. Tu m’as accepté comme j’étais et même mon fils. Alors oui ça m’attriste ce que tu me dis mais surtout c’est que tu te refuses un certain bonheur parce que d’après toi tu n’en as pas le droit. M’enfin bon ce que j’en dis.

Wahou j'crois que c'est la première fois que je parle autant en si peu de temps. Je repris ma respiration et partis enfiler un pull, j'avais froid.

Alfred avait pensé pouvoir partir sans qu'elle ne cherche à aller plus loin. Il l'aurait espéré en tout cas, ça aurait été plus simple. Le jeune homme s'était retourné quand elle l'avait appelé et il l'avait suivit jusqu'à sa chambre. Posant son fils dans ses bras, il avait attendu qu'elle lui demande des explications. Les fameuses explications. Mais est-ce qu'il y en avait ? Oui, oui il y avait des explication, mais pouvait-il les lui dire? Lui dire qu'il la quittait simplement parce qu'il ne pouvait pas se permettre d'être en couple et encore moins avec Heli, étant donné qu'elle était maman et que leur relation impliquait le petit Aaron.

Elle avait été bien trop vite et oui, il avait eu peur. Ca se résumait à ça. Quand elle lui parlait d'adoption concernant le petit, ou bien l'avenir à deux, des compromis alors que ça ne faisait qu'une journée... Il ne voulait pas de ça, Alfred n'était pas ce genre d'homme. Il attendit alors un peu avant de s'avancer et de lui répondre:

- Parce que c'est aller trop vite Helinä... Et que je ne pense pas être l'homme qu'il te faudrait, tout simplement.

Il avait juste dit ça, mais malgré tout il y avait songé. Il avait eu cette vision: un vrai tableau de famille, parfait: Lui, Heli et le petit Aaron. Mais pouvait-il accepter le petit comme son propre fils? Pourrait-il en faire abstraction toute sa vie? Pourrait-il vivre avec cet enfant, après ce qui lui, avait vécu auparavant? Pouvait-il faire ça? Les vrais questions étaient celles-ci. Il aurait aimé avoir ses propres enfants, mais est-ce qu'Helina en aurait simplement encore envie après ce qu'elle avait vécu?

Il ne voulait pas aller trop vite, mais là, il aurait eu envie de lui demander si elle voulait se marier un jour, si elle voulait avoir à nouveau des enfants, si elle voulait simplement faire l'amour avec lui. Mais pouvait-il simplement lui demander ça? Pouvait-il être à ce point égoïste?