J'ai vu ton visage dans une goutte de sang. (pv Heli) TERMINE

Je déplace mon message dans un nouveau topic dans ta chambre ok? Je t'enverrai pas de mp par contre, tu feras gaffe, je le fais tout de suite.

Forte c’était certainement ce que voyais en moi Alfred. Je ne me considérais pas vraiment comme telle. Une jeune fille triste, qui perdait espoir. Sur qui pouvais-je compter réellement ? Mon frère Pollo et encore. Il filait le parfait amour avec Lena comme il l’aime à la surnommer; et en plus ma petite nièce était née. Un nombre incalculable de personne était au courant. Les gens disaient pour la plupart du bien de se couple si parfait et apprécié. Qu’est-ce qu’il me reste à moi? Mon enfant la chose la plus précieuse pour moi et pour n’importe quelle maman en règle générale. Il finit par me dire qu’il se tiendrait à mes devoirs et que si je le souhaitait il pourrait garder mon fils. Sa phrase me fit rire intérieurement, si Alisa gardait Aaron c’était simplement parce que je sortais avec Alfred, sinon mon fils restait avec sa maman tout le temps. Il déposa ses lèvres sur les miennes un simple baiser tendre et doux avant qu’il ne file. Quelques instants à ne rien faire je me mis à courir derrière le brun. Je parlais assez fort pour qu’il m’entende.

- Alfred attends-moi j’aimerais parler avec toi quelques instants.

C’est vrai ce n’était pas moi je n’allais pas le laisser partir sans rien faire et sans rien dire. Parce que peut être avait-t-il décidé de ne pas continuer pour des raisons qui m’échappent peut être mais j’avais envie de savoir, et je finirais par savoir quoiqu’il m’en coûte. Il s’arrêta et attendis que j’arrive à sa hauteur. Nous prenons la direction des dortoirs. Nous montons les escaliers, doucement, dans un silence presque pesant. Mais je cherchais surtout dans ma tête à comment lui demander mais surtout je voulais que mes mots soient réfléchis avant de ne les sortir comme j’avais pu le faire il y a de cela quelques jours. Nous arrivons enfin à notre étage. Je respire un bon coup avant de lui dire de me suivre. Alisa n’était pas là et c’était tant mieux. Je posais mon enfant dans son lit, il ne se réveilla pas.

- Ecoute Alfred! Je ne peux pas tout accepter sans rien dire. Alors j’aimerais que tu m’expliques les raisons pour lesquelles tu ne veux pas continuer avec moi?

Okay j’avais peut être réfléchis mais une chose était sûr j’étais aller droit au but sans tourner autour du pot et de toute manière je fonctionnais comme ça. Pourquoi tourner autour d’un terrain si le jeu se trouve au centre.

Elle n'avait dit que ces quelques mots. Ces quelques mots aussi explicites que beaucoup de phrases toutes faîtes et Alfred préférait ça. Il sourit légèrement quand lui avait dit tout ça. Elle était forte, c'est ce qui lui avait plu dès le départ. Elle avait cette capacité à se remettre de choses bien plus traumatisantes qu'une rupture, même si ce n'était pas aussi grave que ce qu'elle avait vécu, ça n'en restait pas moins difficile à vivre. Le jeune homme le savait bien. Il avait à chaque fois, beaucoup de séquelles dans ce genre d'évènements. Il avait du mal à s'en remettre, bien que là, ça ne fasse pas très longtemps, il s'en remettrai sans doute plus facilement oui.

Elle lui avait dit qu'elle ne voulait pas de son aide pour les devoirs et qu'elle comptait repartir directement. Le jeune homme se leva alors de son lit, s'approcha vers elle et lui lança doucement, plaça une main sur son épaule:

- Je continuerai à t'aider pour tes devoirs comme convenu et si de temps en temps tu veux soulager Alisa du petit, je serai heureux de pouvoir m'en occuper le temps d'une soirée. Ce n'est pas parce qu'on se sépare, que notre relation doit en rester là, d'accord? Mais prends le temps qu'il te faut et sache que je suis là si tu as besoin de quoi que ce soit.

C'est sur ces mots, qu'il s'approcha d'elle, lui déposant un baiser sur ses lèvres, un baiser doux et tendre, tandis que sa main venait se poser sur le crâne du petit Aaron. Il quitta ainsi les lieux, sans même la regarder. D'un geste unique, il lui frôla l'épaule et se retrouvait derrière elle, le coeur griffé une fois de plus par l'amour.

Arrivait-il un jour à vivre une histoire simple? Une histoire sans complications venant de sa part, ou de la sienne à elle? Un jour viendra peut-être où lui aussi il aurait droit au bonheur, mais même si ça venait demain, serait-il seulement prêt?

Après tout, le jeune homme venait de se refuser une histoire qui aurait pu être belle, pour la simple et bonne raison qu'il n'était pas celui dont elle avait besoin. Etant maman, elle se devait de protéger son enfant et de réclamer une personne stable, personne que n'est pas Alfred.

Un toussotement léger d’Alfred attira alors mon attention sur lui. Je savais instinctivement ce qu’il allait me dire. Je soupirais et l’écoutais tranquillement. Sa phrase: « J'ai réfléchis Heli, je pense que la meilleure décision quand à notre relation, serait qu'elle.... qu'elle se termine là. » raisonnait dans ma tête. J’avalais ma salive. Pourquoi avoir autant fondé d’espoir en cet homme alors que cela ne faisait que quelque jours que je lui parlais. Sa gentillesse m’avait frappé, sa protection, le fait est qu’il aime bien mon enfant. J’avais cru en quelque chose et voilà que maintenant je culpabilisais d’être aussi naïve. La bonheur je l’ai aperçu le temps d’une journée, ce fut beaucoup trop. J’ai fondé un certain espoir sur Alfred et voilà qu’il me le reprenait aussi rapidement qu’il me l’avait ne serait-ce qu’un peu en voir la signification. Je ne pleurerais pas, ce serait bien trop facile. C’est donc difficilement que je ravalais mes larmes, je m’attachais décidément trop vite à une personne, la chute en était encore bien plus douloureuse.

- Très bien dis-je seulement…

C’est à ce moment que le médecin arriva avec mon petit garçon. Je le pris dans mes bras et l’embrassais sur le front. Il commençait à poser sa tête sur ma poitrine.

- Ça va mieux petit ange?

Le médecin me confirma alors qu’elle lui avait mit des gouttes dans les oreilles et qu’il s’agissait bien d’une otite. Elle me tendis alors une ordonnance et je l’en remercia et lui fit signe que son patient était soigné. Même si mon enfant allait mieux, je ne suis pas sûr que moi ça aille mieux, bien au contraire. Je secouais ma tête pour chasser mes idées et surtout pour essayer de chasser les souvenirs. Mais quand tu fais ça bien évidemment il revienne au galop. Un frisson parcouru mon corps le couvrant d’une chaire de poule. Va-t-en souvenir! Oust du ballet! Je fis un demi tour sur moi-même afin de faire face à Alfred et lui dire de trois mots.

- J’ai compris Alfred alors ne te sens pas obliger d’apporter mes devoirs, je me débrouillerais avec mon frère. Merci d’avoir mis de ton temps dans tout ça… Maintenant je vais aller coucher mon p’tit bout parce qu’il n’a pas dormi de la nuit.

La jeune femme s'était occupé de lui et l'avait soigné rapidement en attendant que l'infirmière ne revienne. Il l'avait laissé faire, bien que cette situation soit assez étrange. Techniquement, ils étaient en mode réflexions alors même si certaines choses lui manquaient effectivement, il ne ressentait pas le gros manque. LE gros manque qui vous donne envie de l'appeler n'importe quand. Le gros manque qui vous empêche de dormir, manger, tant que l'histoire n'est pas réglée. Alors justement, si Helinä ressentait ça depuis ces quelques jours? Il devrait s'en vouloir énormément, mais le fait est qu'il ne ressentait qu'un pincement. Il ne pouvait pas se permettre d'être amoureux et d'être en couple, tant qu'il n'était pas stable. Malheureusement pour eux, il était quand même attiré par elle et ne voulait pas passer à côté de quelque chose... Alors il ne savait plus. Il ne savait plus quoi dire, quoi faire...

Elle s'était assise en face, regardant l'extérieur, l'air un peu nostalgique. Ca lui faisait de la peine, cette situation actuelle, elle méritait mieux. Elle devait s'impatienter de ne pas avoir de nouvelles. Qu'il ne lui donne pas de réponse après tout ce temps, mais elle restait là, elle s'occupait quand même de lui, elle lui souriait, alors que peut être elle avait mal? Faisait-elle semblait où était-elle réellement comme ça?

Sur ce fait, le jeune homme toussa, puis, la regarda, lui annonça:

- J'ai réfléchis Heli, je pense que la meilleure décision quand à notre relation, serait qu'elle.... qu'elle se termine là.

Il avait dit ces derniers mots faiblement, penchant la tête sur le côté pour regarder l'extérieur lui aussi. Oui c'était beau, mais pour y parvenir, il fallait franchir tout un parcours et que pour le moment, il se devait de rester fixe pour se rétablir. Une bonne métaphore de toute cette histoire en somme.

Le jeune homme ne prit même pas la peine de répondre à mes formules de politesse. Inquiet pour Aaron, j’étais rassurée ou je ne savais pas vraiment quel sentiment passait à travers moi. J’eus un petit sourire à son attention avant de ne répondre à sa question.

- Je il arrête pas de pleurer depuis un peu moins d’un jour et il arrête pas de mettre ses mains près de son oreille gauche.

Je pensais que c’était certainement une otite apparemment pas mal d’enfants se plaignaient d’avoir mal aux oreilles. J’étais inquiète oui c’était certain, mais bon j’pouvais rien faire sans l’avis d’un médecin. Le brun haussa le ton sur le pauvre médecin pour qu’il aille s’occuper de mon enfant. Cela me fit sourire quand je tombais sur la blessure d’Alfred. Il finit pas me demander si j’allais bien. Qu’est-ce que je pouvais répondre à ça? Oui j’vais bien ce qui serait faux, non j’vais ce qui serait faux aussi. Alors je me contentais simplement:

- Ça peut aller. Par contre toi tu n’as pas l’air d’aller bien. Fais voir!

Je le fis s’asseoir sur le lit afin qu’il ne soit pas trop grand pour moi. Je retirais sa compresse qu’il tenait fermement. Ouch c’était pas joli. Je ne fis aucune remarque, cela ne me regardait pas après tout. Je mis du désinfectant sur une nouvelle compresse stérile et nettoyais sa plaie doucement. Il n’aurait pas besoin de point de suture. Je regardais sur le chariot du docteur pour en trouver de petits strippes que j’appliquais soigneusement sur son arcade.

- En tout cas toi tu ne t’ai pas loupé. C’est bon ça ne saigne plus tu n’as même plus besoin de l’aide du médecin.

Je finissais par fuir son regard et alla m’installer sur le lit d’en face. Je ne savais pas vraiment quel sujet aborder. Tu as réfléchis? Trop tôt pour demander une telle chose. Ça s’passe bien? Ça va? Les cours ça va? Non vraiment je ne trouvais rien à dire. Je finis par regarder par la fenêtre, aujourd’hui il faisait beau. Le soleil rayonnait sur l’asphalte de béton noir et les rayons lumineux filtraient à travers certaines feuilles des arbres, formant des cercle doré sur l’étendue verte de pelouse.

Le jeune homme avait alors fait le rapprochement entre "mon bébé" et Helinä assez rapidement, étant donné que c'était la seule maman avec sa belle soeur, a avoir un enfant à l'école. Pourtant, le fils de Apollo était encore un nouveau né, Al' ne savait même pas s'il était sortit de la Maternité. M'enfin bref , de toute façon, il avait reconnu la voix de la jeune maman. Il avait donc penché la tête pour s'en affirmer. Ecoutant bien sûr, ce qu'Helinä avait dit à l'infirmière, il ne pu s'empêcher de se lever, évitant l'infirmière, ses compresses et ses ordres de se rasseoir. Il s'approcha d'Helinä et sans répondre à ses salutations de politesse, demanda:

- Qu'est-ce qu'il se passe? Ca fait longtemps qu'il a mal?

Le jeune homme tenait une compresse sur son arcade en sang, histoire de ne pas en foutre partout. Il s'approcha du petit Aaron, sans non plus être trop proche, histoire de ne pas lui mettre le nez dans son sang et le regarda. Son visage était rouge par les larmes et la colère qu'un chagrin engendraient. Il le regarda sans vraiment oser le toucher, s'inquiétant pour sa santé. Il regarda alors l'infirmière qui voulait qu'il retourne à sa place et lui lança:

- Occupez-vous d'abord de lui, c'est plus urgent, je peux attendre.

L'infirmière ne se fit pas prier et s'approcha du bébé, le prenant dans ses bras pour aller l'ausculter dans la pièce d'à côté. Helinä semblait très inquiète et il est vrai que leur dernière soirée ensemble remontait à plusieurs jours et ne s'était pas très bien passée. Ils s'étaient quittés sur des "Je prends des distances" & "J'ai besoin de réfléchir" alors évidemment, ça jette un blanc. Le jeune homme se tourna alors vers elle et lui lança assez doucement:

- Et toi, ça va?

D'une voix presque inquiète d'ailleurs.

Cela faisait déjà plusieurs jours que j’avais laissé Alfred dans sa chambre alors qu’il était perdu dans ses songes, comme moi d’ailleurs. M’enfin bon l’espoir fait vivre n’est-ce pas. Je ne cherchais pas à prendre de ses nouvelles. Il voulait réfléchir alors je le laissais dans ses réflexions aussi intense soient-elles et mauvaises pour moi. Enfin là n’était pas la question, mais c’est vrai que la plupart de mes pensées étaient dirigés souvent vers ce brun mystérieux. Mes yeux se posèrent alors sur mon fils qui était dans son lit. Depuis un jour, il pleurait pour un rien. Et mettait sa petite main près de son oreille. C’est donc que je décidais de descendre à l’infirmerie pour emmener mon bébé. Au moins le médecin scolaire serait quoi faire et surtout me dire ce que pouvait bien avoir mon fils. Je pris mon enfant dans mes bras et je l’habillais chaudement, couvrais ses petites oreilles et partis donc vers l’infirmerie. Les regards se tournait toujours vers moi, sans arrêt critique, jugement, admiration, envie enfin toutes les émotions passaient à travers les yeux de mes camarades si je pouvais les appeler ainsi. Une fois devant l’endroit désiré je toquais à la porte d’une pièce voisine, le bureau étant vide. On vint m’ouvrir je ne vis pas quel était la personne avec qui le médecin était. Et je m’adressais directement à la femme en blouse blanche.

- Je ne comprends pas madame mais mon fils pleure souvent, bien plus qu’à la normal et il n’arrête pas de mettre ses petites mains près de ses oreilles. J’ai bien peu qu’il est un otite ou un parasite du genre. Vous pourriez l’ausculter s’il vous plaît.

Je reçut un signe affirmatif du docteur et elle me dit d’entrer et d’attendre quelques minutes qu’elle finisse de s’occuper d’un jeune homme et quel jeune homme. J’avalais ma salive. Alfred, manquait plus que l’homme qui hantait mes pensées se retrouve au même endroit que moi. Je n’aimais pas ça. Mais alors pas du tout. D’abord, de le voir là, alors que je ne m’y attendait pas mais surtout le fait est qu’il était couvert de sang. Je cachais difficilement mon inquiétude vis-à-vis du garçon. Je secouais ma tête afin de revenir à la réalité et me consacrer à mon petit bout de chou. Je lançais un regard à Alfred et le saluais.

- Salut Alfred! Qu’est-ce que tu as pu faire pour te retrouver à l’infirmerie avec l’arcade de pétée? Ah et au fait merci de me faire passer les cours.

Un simple merci même si j’aurais préféré que ce soit lui qui me les apportes de son propre chef et que ce ne soit pas ma colocataire qui me les faisait passé à croire qu’il savait tout le temps quand j’étais absente. Je souris au jeune homme que pouvais-je faire d’autre mis à part ça? Pas grand-chose. Le médecin nettoya sa plaie et je parlais à mon enfant, qui avait encore les traces de son dernier chagrin.

- Ça va aller Aaron maman est là.

H&A

• Alfred pissait le sang au niveau de l'arcade. Certainement l'endroit du visage ou le sang était le plus abondant quand c'était ouvert. Le sang perlait sur son visage et cela était beaucoup plus impressionnant que douloureux. Le jeune homme avait eu une petite discorde avec un gars, lors d'un petit deal. Dans ce genre de cas, les coups sont assez faciles et malheureusement pour lui, l'autre gars avait été le plus rapide. Alfred avait cependant répondu à son coup en lui envoyant son poing dans le nez et vu comment il était tombé en arrière, il devait sûrement être à l'hôpital à cette heure ci, lui aussi. Le jeune homme ne s'était aperçu de son état, que lorsque qu'il s'était vu dans la vitre du taxi, il était alors de mise qu'il aille à l'infirmerie du lycée plutôt qu'à l'hôpital, qui se trouvait à l'autre bout de la ville. Sa chemise blanche était tâchée de sang bien rouge et son visage était coupé par ses lames vives et coulantes.

Il avait traversé toute l'école dans cet état, alors oui, tout le monde l'avait remarqué. Les autres élèves n'avaient pas arrêté de le regarder et la plupart avaient été très impressionnés par son apparence. Certaines filles grimaçaient de douleur pour lui, tandis que d'autres avaient voulu l'aider. Le jeune homme les avait bien évidemment recalé.

Il avait eu un peu de mal à monter les marches jusqu'à l'infirmerie, il était un peu dans les vappes et le sang lui cachait un peu la vue. Malgré tout, il arriva quand même jusqu'à l'infirmerie. L'infirmière eut un visage de stupéfaction en le voyant arriver dans cet état et était plus en panique que lui. Le jeune homme la rassura quand à son état de santé, même s'il était prit de quelques vertiges et la suivit dans une pièce juxtaposée, où se trouvait des lits et des accessoires de secours. Elle le fit asseoir sur un lit et elle commença à lui poser des compresses sur le visage quand quelqu'un frappa à la porte de l'infirmerie à son tour.