Hoppipolla II suite pv Alfred...

Je voulais rire de tout ça. Le jeune homme décida de se retirer considérablement de moi. Je respirais un bon coup, avant de ne soupirer et de prendre la parole.

- Je ne reviens pas sur le passé j’essaye juste de me souvenir des bons moments mais malheureusement pour moi seuls les mauvais restent. Et quand j’ai cité mon père tout à l’heure cela ne t’était pas destiné, je l’ai dis plus pour moi-même. Il est vrai que même si j’essaye d’aller de l’avant, il est difficile de tirer un trait définitivement sur le passé.

Je me dirigeais vers la porte sans un regard pour Alfred. Je baissais la tête et je sortis de sa chambre avant de ne prendre la parole.

- Encore merci pour cette journée et cette soirée, bonne nuit Alfred. Fais de beaux rêves.

Je me dirigeais vers ma chambre, quelque peu triste et me sentant idiote. Un sourire résigné vint prendre place sur mon visage. J’entrais dans ma chambre ou mon p’tit bonhomme m’attendait seul homme sur qui je pouvais compter. Alisa était là, ayant terminé de donner le biberon à mon bébé, je la remercia et pris mon fils dans mes bras. Je le posais dans son lit afin de me mettre en pyjamas. Et je repris Aaron dans les bras avant de ne me coucher dans mon lit et de poser mon bout d’chou à côté de moi.

- Ta maman ne réfléchis pas assez… C’est un de ses défauts. J’espère que toi tu réfléchiras quand tu sera plus grand et que tu aimeras les filles autant que je peux t’aimer peut être même plus.

Mon bébé me regardait bizarrement prenant certainement sa maman pour une folle. Je le pris dans mes bras.

- Je t’aime petit ange.

Lui dis-je avant de ne le reposer dans son lit. Et que je retournais dans mon lit afin de trouver le sommeil. Sommeil qui ne viendra pas cette nuit. Manquait plus que je devienne insomniaque.

Alfred avait remarqué quelque chose chez Heli. Elle trouvait toujours le moyen de tout comparer à son père ou alors à ce qu'elle avait vécu. Une fois ou deux cela passe encore, mais il est vrai qu'à chacune de ses conversation, elle faisait un rapprochement de ce genre, ça en devenait.. désagréable pour Alfred, qui malgré ce qu'il avait vécu, passait à autre chose. Elle lui avait tenu le discours sur le fait de tourner la page, mais en réalité, c'était surtout elle, qui avait un besoin de tourner la page.

Elle n'arrêta pas de revenir sur le passé, sur des évènements, sur des personnes qui la faisaient souffrir. Aussi fallait-il peut être qu'ils aient une discussion à ce sujet. Le jeune homme se retourna et prit un peu de distance vis à vis d'Heli, il alla s'asseoir sur le lit de sa coloc' et lança:

- Tu reviens trop sur le passé. Faut que tu arrêtes ça. Tu te fais du mal en faisant ça.

Il espérait que ses mots ne lui faisaient pas mal, cependant il voulait prendre un peu de recul vis à vis de tout ça. Du recul vis à vis de cette relation bien trop rapide... Alfred se posait pas mal de questions concernant cette toute nouvelle relation. Il ne savait plus vraiment quoi lui dire, car il fallait qu'il réfléchisse tranquillement à tous les niveaux de cette relation. Il lui fallait un peu de temps seul pour réfléchir, quelques jours peut être... Il passa ses mains sur son visage et lança:

- Je crois que... que j'ai besoin d'un peu de temps pour assimiler tout ça. Je crois... qu'il vaut mieux que je sois seul pendant un petit peu de temps histoire de ne pas faire d'erreur par la suite... Tu vois ce que je veux dire? Ce n'est pas contre toi Helinä. J'ai juste besoin de temps... Ca peut paraître soudain, mais il est vrai que cette relation est compliquée, on a tous les deux vécus des choses assez traumatisantes et je ne sais même pas si on pourra réussir à construire quelque chose avec ces boulets à nos chevilles...

Il regarda alors la jeune femme, histoire de ne pas paraître pour un lâche, elle paraissait prise de surprise. C'est vrai que c'était soudain comme réaction, mais Alfred ne pouvait pas cacher ce petit mal aise. Il attendit alors sa réponse.

Le jeune homme se redressa après avoir remarqué qu’il n’était pas dans une position confortable pour dormir. Il ouvrit la fenêtre après avoir allumé une petite lumière rougeâtre et alla fumer une cigarette par la fenêtre. Il regardait le ciel comme absorbé par les ténèbres. Il me demanda si j’avais regarder le film.

- En fait pas vraiment je réfléchissais à tout et à rien. Dis-je en soupirant.

Je m’installais dans le lit d’Alfred, je n’appréciais pas vraiment ce temps si froid et si nostalgique. J’attendais qu’Alfred finisse sa cigarette tranquillement. J’aurais bien voulu lui dire que j’étais habitué à la cigarette étant donné qu’Apollo et mon père fumais beaucoup. Mais bon j’préférais le laisser dans ses réflexions intenses. Il finit par se tourner vers moi, je l’observais de là où j’étais, il paraissait si je ne sais même pas quoi dire, si en vrai il paraissait perdu. J’avais l’impression que comme moi il avait souffert de son passé. Cela me touchait beaucoup, mais j’avais comme une impression qu’il était passé à autre chose mais en se renfermant dans ses travers et cela m’attristait considérablement. Je me levais avant de le rejoindre et de le prendre dans mes bras.

- Si tu es fatigué tu devrais dormir. Je retournerais dans ma chambre. Il est vrai que cette journée à été longue et je comprend que tu veuilles te coucher.

Je levais la tête afin de prendre possession de ses lèvres chastement simplement. Je me reculais de lui et rangea son PC sur le bureau. Remis les coussins à leur place c’est-à-dire sur le lit Alfred et je ne pus m’empêcher de vouloir refaire le lit correctement. C’était devenue un toc. Je me tournais vers le brun.

- Désolée de déranger ton bordel organisé mais j’ai du mal à rester sans rien faire, surtout s’il y a quelques trucs qui ne sont pas à leur place. Ça énervait mon père quand je faisais ça avant qu’il ne commence à me frapper.

Dis-je plus pour moi-même que pour le brun.Après mon père s'en foutait royalement que ce soit propre ou sale du moment qu'il pouvait se défoulé autant physiquement que sexuellement.

J'ouvrais les yeux et je vis cette jolie femme penchée sur moi. Je réalisa alors que je m'étais endormi comme une merde devant l'ordinateur. Regardant la jeune femme, je passa mes mains sur mon visage, secouant ma tête pour ebourriffer mes cheveux, me redressant alors au passage. Je ressentais déjà des douleurs dans le dos, rah merde.

Je me leva alors et m'étira avant de regarder l'heure, il était vingt deux heures seulement. La soirée commençait juste et j'étais pourtant déjà crevé. J'alluma une petite lumière rouge puis ouvrit la fenêtre pour pouvoir fumer. La nicotine me fit du bien et j'essayais de ne pas faire entrer trop de fumée pour Heli.

- Tu as regardé le film? Lançais-je alors.

Attendant sa réponse, je me mis à regarder le ciel. Ca m'avait manqué de ne pas le faire. Avant, j'avais toujours le nez dedans, à parler à Dieu d'énormément de choses. Une sorte de psy. J'en sais rien. Bref, je m'étais mis à lui parler, sans vraiment m'en rendre compte.

Je priais pour plusieurs proches, pour diverses choses... Je finis par me tourner et j'admirais la jeune maman qui se trouvait sur mon lit. Qu'allions-nous faire?

Alfred n'en savait trop rien, le temps humide ne permettait ni de sortir en ville, ni de sortir dans le parc. Le jeune garçon finit sa cigarette tranquillement, se préparant à répondre à la jeune femme.

Il me dit de choisir un film ce que je fis rapidement sans vraiment regarder ce que j’avais mis. Je m’étais dégagé rapidement du brun pour ne pas approfondir plus le baiser et c’était le film était la seule excuse que j’avais trouvé. Il s’installa confortablement en calant des oreillers derrière son dos. Le noir complet emplissait la pièce. Seul la lumière de l’ordinateur brisait le noir et le silence qui s’étaient installés. Je m’installais confortablement me calant entre les jambes du brun, laissant mon dos collé contre son torse couvert et ma tête reposait contre son épaule. Les bras d’Alfred entourèrent mon corps. Je déposais mes lèvres sur sa joue gauche. Je me concentrais davantage sur l’écran de l’ordinateur. Pour mon plus grand bonheur c’était un film à suspens. Le film avançait doucement et en fait je n’y faisais plus vraiment attention. Je souris quand je vis que le brun dormait. Il était mignon à voir quand il dormait. Il avait l’air inoffensif. Je décrochais les bras d’Alfred de mon corps, je me redressais sur mes genoux je déposais mes lèvres sur les siennes avant de n’approcher ma bouche près de son oreille.

- Alfred! Dis-je doucement…

Ça n’allait peut être pas être si facile de le réveiller. Mais il ne fallait pas qu’il reste assis de cette manière par terre et pour simple confort des oreillers contre son dos.

- Hé Alfred, il ne faut pas que tu dormes là! Tu vas mal dormir.

Ses yeux s'ouvrirent doucement sur moi et je lui souris.

Bon, au moins les choses étaient bien claires et Alfred appréciait cela. Elle fit naître une légère fougue durant le baiser, mais rejetta le jeune homme pour aller chercher ton ordinateur. Seulement Al' en avait également un. Bon, ça ne devait sûrement pas être les mêmes films, mais bon, si elle ne trouvait pas son bonheur, elle irait chercher le sien.

Le jeune garçon alla donc le chercher, il l'installa sur une petite table basse entre les deux lits, puis retourna à la fenêtre pour fermer les volets et fermer la fenêtre complètement. IL n'y avait donc plus de courant d'air.

Il s'assit au bord du lit et alluma son ordinateur, cherchant la rubrique Films, il laissa la place à la jeune maman:

- Vas-y bah choisi ce que tu veux regarder, vu que je les connais déjà.

Il la laissa choisir un film et ne regardant même pas de quoi il s'agissait, prit quelques coussins pour les mettre entre le mur et son dos histoire de bien être installé.

- Mets toi à l'aise hein!

Le film commença, le noir avait envahit l'espace et le jeune homme n'allait sûrement pas tarder à s'endormir. La journée avait été fatigante et assez éprouvante. Alors pour le moment il était éveillé, mais jusqu'à quand?

Je souris à sa remarque aurait-t-il comprit autre chose de ma dernière réplique. C’était des mots que je disais quand j’appréciais les personnes avec qui j’étais. Et si j’étais amoureuse de lui je ne me serais pas contenter de dire « j’t’aime bien ». M’enfin bon je lui fis la remarque.

- Je n’sais pas ce que tu as pu comprendre par mes mots, mais c’est une expression que j’emploie quand j’apprécie quelqu’un. Il est clair que nous ne ressentons pour le moment qu’une forte attirance de ton côté comme du mien, mais c’est encore bien trop tôt pour que je puisse dire que je suis tombé amoureuse de toi et que je te dise je t’aime et j’pense que quand ça arrivait je ne te l’dirais pas de cette manière.

Il déposa ses lèvres sur les miennes approfondissant le baiser, laissant sa langue s’aventurer dans ma bouche après avoir enfilé de nouveau un tee-shirt. Je passais mes mains derrière sa nuque et le rapprochais de moi. Par manque de souffle je quittais ses lèvres à regret pour en reprendre davantage la possession. Je me détachais avant de ne prendre la parole.

- Et alors ce film on s’le fait ou non?

Je poussais le brun sur le côté et était sur le point d’aller chercher mon ordinateur quand il me freina attrapant mon bras et me dit qu’il avait ce qu’il fallait dans cette chambre. Alors je me laissais retomber sur le lit.

Le jeune homme se sentit un peu déstabilisé par les derniers mots prononcé par la jeune femme. Elle avait manqué de peu de prononcé les mots interdits. Elle allait beaucoup trop vite et ce n'était pas saint, malheureusement comment lui dire de freiner son élan, hein? Comment peut-on dire ça à une jeune maman après tout ce qu'elle a du traverser?

Il se leva et ramassa les restes, jetant le carton dans la poubelle. Il chercha alors ses cigarettes et alla vers la fenêtre pour fumer. Il alluma sa cloppe et regarda en même temps la jeune femme assise sur son lit. Elle était vraiment belle et c'est vrai qu'ils s'entendaient bien, bon ok, il y avait eu quelques clash, mais c'est le début, c'est normal non?

Alfred lança alors à la jeune femme, calmement:

- Il ne faut pas que tu ailles trop vite Heli, je ne veux pas te faire du mal, on a dit qu'on allait doucement alors faisons en sorte que tout se passe tranquillement, de profiter du moment présent et puis c'est tout... On verra bien jusqu'où ça nous mènera, ok?

Le jeune garçon espérait que ses mots ne feraient pas de mal à Heli, il termina alors sa cigarette et alla la rejoindre après avoir mit un tee-shirt sur son dos. Tenant sur ses bras tendus, de chaque côtés de la jeune fille, il déposa ses lèvres contre les siennes, entrant à l'intérieur avec sa langue.

C’est avec difficulté que je réussis à finir ma première part de pizza en effet le fromage fondu faisait des fils. J’entendis un peu son rire, il se moquait de mon petit problème. Il faut dire que c’était plutôt marrant à voir. Il finit par se lever et retirer son pull, il se trouvait torse nu me demandant si cela ne me dérangeait pas. Je répondis que non, même si j’étais un p’tit peu mal à l’aise, pour notre première rencontre je l’avais vu en maillot de bain alors pourquoi ça me gênais quelque peu maintenant, certainement parce que c’était mon petit ami. Oui cela devait être ça. Il finit alors par remarquer l’ordre que j’avais remis dans cette chambre et me dit de ne pas me sentir obligé.

- Oh j’suis désolée d’avoir déranger tes affaires mais je suis comment dire quelque peu maniaque, j’pensais que si j’étais comme ma mère je ne… Non et puis ne parlons pas d’ça.

J’acceptais volontiers une deuxième part de pizza que me tendais le brun. Je lui souris et le remerciais. Je m’étais assise un peu plus confortablement contre le mur sur son lit me rapprochant considérablement du jeune homme.

- Tu sais ce qu’il serait bien? De regarder un film.

J’aimais bien regarder des films quand il se faisait tard et surtout quand j’étais en compagnie de personne que j’appréciais. Et il s’avérait que malgré tout ce qu’il s’était passé depuis ce matin, j’appréciais tout de même le brun.

- J’t’aime bien Alfred…

Ces mots étaient sortis tous seuls de ma bouche. Mais je les pensais réellement alors il fallait que je le dise.

Helinä avait l'air d'apprécier la pizza choisie, tant mieux. Alfred avait une vraie faim de loup. Ce n'est seulement qu'après quelques secondes d'attente qu'il se jeta doucement dessus, tendant la première part à la jeune maman il se servit également. Ralala juste parfaite cette pizza. Absolument magnifique même et en plus, c'était chaud, ça lui fit du bien.

Il regarda la jeune femme se débattre avec sa part et cela le fit rire doucement. Après avoir mangé sa première part, le jeune homme se leva et enleva son pull tout mouillé, restant alors torse nu il lança à la jeune femme:

- Ca te dérange si je reste comme ça?

Il jeta un rapide coup d'oeil à la chambre et se rendit compte que certaines affaires avaient changé de place. AVait-elle fouillé? Vu comment tout était bien plié et rangé, non. Il tourna alors sa tête vers la jeune femme et continua:

- Merci, pour le rangement, mais ne te sens pas obligée de le faire.

Après tout, il était bien dans son bordel organisé lui. M'enfin bref, le jeune homme se réinstalla auprès de la maman pour la servir une seconde fois et se servir lui-même par la même occasion.

Il la regarda et ne su même pas quoi lui dire... Il s'en voulait parfois de ne pas être comme tout le monde... Ne pas pouvoir parler facilement de tout comme ça, ce n'était pas évident, mais en y repensant, il préférait ça à parler sans arrêt de choses des plus inutiles.

Le jeune homme entendit le ventre d'Helinä et en comprit donc sa faim évidente. Ayant répondu quelques minutes avant qu'elle avait un peu de temps, le jeune homme se dégagea alors d'elle et alla chercher dans ses affaires, son porte monnaie. Il prit son porte feuille et laissa la jeune femme quelques instants dans la chambre, histoire d'aller chercher quelques trucs à manger au bout de la rue.

Le sachet se trouvait toujours dans sa poche, si bien qu'il se roula celui qu'il n'avait pas pu fumer tout à l'heure et c'est sous la pluie qu'il le fuma tranquillement. Le jeune homme entra dans une petite pizzeria non loin de l'école et commanda une pizza plus deux boissons gazeuses. C'est une fois le tout payé et emballé qu'il rentra à l'académie, le joint bien évidemment terminé.

Il monta les marches rapidement et ne tarda pas à entrer de nouveau dans sa chambre. Il retrouva la jeune maman debout, regardant discrètement dans ses affaires. Remarque, elle ne devait pas être déçue, entre les fringues de sa colocataire Blacke plus sûrement des affaires qu'Hayden avant laissées traînées un peu partout, elle devait se dire que cette chambre était un gros lieu de bai**. Bref, le jeune homme rentra avec un petit sourire et lui mit la pizza sous le nez, encore fumante. Il avait prit soin de demander à ce qu'on la coupe et aussi, qu'on lui donne des serviettes en papier.

Il posa alors la pizza sur son lit et proposa à la jeune maman de se mettre à "table". Alfred se posait pas mal de questions depuis ce matin, concernant cette nouvelle relation. Etait-ce raisonnable avec tout ce qu'il vivait et devait vivre prochainement? Est-ce qu'il était prêt? Etait-elle vraiment ce qu'il recherchait?

Le sujet était clos et il me laissa me reposer contre son corps avant de ne poser ses lèvres sur mon front. Ses mains vinrent sécher mes larmes avant de ne m’embrasser, doucement, tendrement et peut être même passionnément, sa main sur ma hanche alors que l‘autre caressait ma joue. Mes larmes avaient cessées après ce baiser, il me demanda tout en murmurant si j’avais un peu de temps ou s’il fallait que je rentre toute suite. Je me détachais de lui afin de voir son visage correctement et pris alors la parole.

- Alisa garde Aaron j’ai donc encore le temps avant de ne rentrer. Lui dis-je.

Je me mis sur la pointe des pieds afin de venir capturer ses lèvres délicatement. En effet ma réaction était un peu excessive, je devais bien l’avouer. Le brun m’avait dit qu’il savait ou était ses limites, j’avais aussi merdé en le comparant avec mon père, c’est vrai après tout il ne ressemblait pas du tout à mon père. Alfred restait doux, attentionné, sympathique et peut être même plus. J’avais accepté qu’il me prenne dans ses bras et qu’il m’embrasse sans que cela ne me révulse mais surtout sans que je ne pense à ce que mon père m’avait fait subir. J’étais bien dans ses bras et surtout j’adorais ses baisers.
Je restais là debout contre son corps et j’aimais ça. C’est alors que je me rendis compte que j’avais faim. Il est vrai que le repas de ce midi avait à peine débuté qu’Alfred était se réfugié près de la rivière. Ayant mal compris mes intention mais surtout n’ayant pas compris qu’il m’attirait et que je ne refusais pas de sortir avec lui. Au moins cela c’était arrangé près de la rivière. J’ai bien pensé que ça allait s’arrêter ce soir mais heureusement ça n’en avait pas l’air. Pourquoi Est-ce que je m’accrochais tant à Alfred comme un coquillage à son rocher. C’est vrai-je ne le connaissais que depuis trois jours et j’avais tellement peur que ça se finisse. Mes réactions n’étaient pas normal ou alors étaient-elles seulement guidé par mes hormones et le fait est que je ne voulais pas me retrouver seule pour élever mon fils. J’en savais rien mais une chose était sûr je n’étais pas prête à lâcher d’aussitôt l’homme qui se trouvait être mon vis-à-vis et mon petit ami aussi.

- J'aurai simplement préféré que tu m'en parles calmement plutôt que tu débarques en furie et que tu te précipites vers la fenêtre, tu vois ce que je veux dire?

Le jeune homme réalisa alors qu'elle se remettait à pleurer, avait-il quelque chose qu'il ne fallait pas? La jeune maman lui parla à nouveau et la jeune homme n'apprécia pas vraiment cette comparaison avec son père. Même pas du tout il faut bien le dire, aussi, il rétorqua:

- Ecoutes Heli, tu crois pas que la comparaison avec ton père est abominable là? Je connais mes limites, je sais ce qu'il faut faire ou ne pas faire, je sais également ce qu'il doit être dit ou non. Je sais que la drogue est un élément qui peut être mal supporté. Je ne te cacherai pas que j'ai même été très loin dans le monde de la drogue. Aujourd'hui je ne fume que le pétard et je contrôle très bien ça alors, ne t'en fais pas pour ça. Pour le reste, tu n'as même pas à te poser la question (si tu passes avant).

La jeune femme s'était alors rapprochée de lui et il l'avait accueillit contre lui. La rassurant un peu et la calmant, le jeune homme continua alors:

- Je ne veux pas que tu te tracasse pour tout ça Heli. Ce sont des choses dont je m'occupe moi et je te demanderai de me faire confiance, d'accord?

Il lui déposa un baiser sur le front, puis lui prit son visage pour lui essuyer ses larmes avant de l'embrasser tendrement, lui caressant la joue tandis que son autre main brulait sur ses hanches. Un baiser doux, mais passionné, idéal pour ce moment.

Alfred s'arrêta alors et lui murmura:

- Tu as encore du temps devant toi ou tu dois rentrer maintenant?

J’étais triste et en colère et j’aimais pas du tout être comme ça. Les gouttes salées dévalaient mes joues, mon visage. Je ne m’attendais pas à ce qu’il me rattrape, mais je fus surprise quand une main s’empara de mon bras et me fis perdre l’équilibre. Heureusement Alfred anticipa ma chute et il me rattrapa de justesse. La bouche du jeune homme était près de mon oreille et il me dit qu’il ne fuyait pas qu’il ne voulait pas me faire davantage de mal. Il se recula quelque peu de moi. Je le laissais parler, pas mal de monde était encore présent à cette heure ci dans la cafétéria et bien sûr dans les escaliers pour ceux qui allaient manger et ceux qui retournaient dans leur chambre. Il finit par me dire qu’il serait préférable de monter dans sa chambre pour pouvoir continuer notre discussion. J’acquiesçais mais ne dis rien, je n’acceptais pas tout à fais ce qu’il me disait. Mais il valait mieux que je me taise pour le moment. Une fois dans sa chambre il referma la porte une fois que nous étions tous les deux à l’intérieur. Il me disait de m’asseoir ce que je fis.

- Je n’ai pas été si brutal que ça, c’est juste que la situation m’a rappelé une situation presque identique à mon passé. Mon père qui enfin j’veux pas en parler. Et ce n’était pas non plus un ultimatum… Je ne te demande pas de choisir entre la drogue et moi. Juste de me dire quand tu vas chez ton dealer et surtout de ne pas passer après la drogue.

J’avais repris un minimum de mon calme naturel. Je restais assise sur son lit et je posais mes yeux sur lui, je me remis à pleurer silencieusement. Peut être était-ce dû à la tension qui redescendait mais surtout au soulagement que je ressentais à l’instant même. Ce n’était pas fini, on sortait encore ensemble et cela me rassurait. J’avalais ma salive avant de me lever et d’approcher d’Alfred. Il était débout et je vins me coller contre son corps, mon oreille près de son cœur. C’était une façon de m’apaiser.

La réaction du jeune homme fut instinctive. Il jeta son pétard sur le sol humide et tenta de rattraper la jeune maman, très émue par cette discussion. Il la trouva alors qu'elle montait les escaliers, il monta 4 à 4 les marches pour être à sa hauteur, lui saisissant le bras, il la fit se retourner, elle tombant alors suite à son déséquilibre et il la rattrapa, dans ses bras, la gardant contre lui.

Plaquant le visage de la jeune maman dans son cou, il vint lui murmurer:

- Je ne fuyais pas, je voulais simplement éviter de te faire davantage de mal.

Il fit une petite pause avant d'ajouter:

- Je ne te ferai jamais passer après la drogue et tu le sais bien. Seulement je n'ai pas aimé ton geste. Pourquoi être aussi brutale, pourquoi ne pas m'en avoir parlé?

Il se recula un peu, la posa sur la marche près de lui, prenant son visage alors baigné de larmes, et continua:

- Tu sais très bien que tu me plais. Je crois que ça se voit. Mais s'il te plaît, ne me pose pas d'ultimatum comme maintenant. C'est la dernière choses dont j'ai besoin.

Il y avait pas mal d'élèves à cette heure là, sortant ou entrant dans la cafèt', donc leur conversation et leur petite course n'avait pas été très discrètes. Le jeune homme passa ensuite devant elle, glissant sa main sur les hanches de la maman il vint lui murmurer:

- Retournons dans la chambre, ce n'est pas le lieu pour parler de ça.

Le jeune garçon se mit alors en marche en direction de sa chambre. Il espérait que les choses se passeraient un peu mieux... Mais il ne semblait pas convaincue qu'Heli soit encore tout à fait calmé...

Il m’énervait tout simplement. Peut être était-ce seulement dû à ma mauvaise humeur et ce depuis que je me suis fais tripés par cette putain de pluie et qui avait réveillé Aaron. Je ne pus en placer une, Alfred prenait sans cesse la parole, me balançant à la figure ce que je ne voulais pas entendre toute suite. Il me prit sans que je n’en prenne conscience le Sachet que j’avais dans la main et partit, me laissant comme une conne dans sa chambre le bras tendu vers l’extérieur. Je ne pus m’empêcher de le suivre. Il se dirigeais vers les escaliers. Je courrais après lui et le fis se tourner pour qu’il me fasse face.

- C’est ça ta façon de fuir?

Il préférait aller fumer un tarpé pour éviter la confrontation. J’étais vraiment déçue par ce comportement, mais étrangement ça me plaisait. Je repris donc la parole dans un sourire.

- Très bien si tu veux aller fumer ça, je vais t’accompagner.

Nous nous dirigeons tous deux vers l’extérieur. Nous descendions les escaliers dans un silence de plombs. Mais je n’voulais pas prendre la parole toute suite. Je voulais être arrêter et pouvoir parler entre quatre yeux. Une fois que nous étions dehors, il tombait des cordes heureusement pour nous l’entrée de l’extérieur avait un sorte d’abri. Je me surpris de la fraîcheur du temps un frisson me parcourait l’échine, procurant une chair de poule sur la totalité de mon corps. C’est alors que je me décidais de prendre la parole répondant entre autre aux questions qu’il m’avait posé dans sa chambre.

- Pourquoi je réagis de cette façon? Ce n’est peut être pas moi finalement l’idiote dans l’histoire. J’sais très bien que tu n’es pas l’homme parfait Alfred, je ne m’attends pas à ce que tu sois le prince charmant, j’suis au courant de tes vices, mais ce n’est pas ça qui me dérange le plus. C’est simplement que tu es préféré aller chercher de la drogue plutôt que de rester avec Aaron et moi. Alors je me demande si dans le futur ce sera la même chose. La drogue passera avant mon fils et moi? Mon père était alcoolique, sa drogue, sa dépendance et j’en connais que trop bien les effets. Alors si c’est oui ta réponse, je pense qu’on peut en finir là. Maintenant vas-y drogues toi, prends ton pied et détends toi avec cet artifice.

Je me retournais et me dirigeais de nouveau vers l’intérieur. Les larmes menaçaient de couler sur mes joues. Ça me faisait mal de dire ça mais il fallait bien que je sois réaliste et que je pense à toutes éventualités. Je commençais l’ascension des escaliers alors que mes yeux étaient de plus en plus humide.

Il ne l'avait jamais vu ainsi. Le jeune homme se leva alors et la regarda faire, tendu, puis s'exprima, comme elle le souhaitait:

- Je l'ai perdu mais je ne savais pas où. Je sais très bien que tu sais ce que c'est et je ne te mentirai pas. Néanmoins, si tu veux le jeter, vas-y, mais ça ne m'empêchera certainement pas d'aller en chercher un autre et tout de suite après ton geste.

En effet, ce n'était pas parce qu'elle le jetterait par terre, qu'il s'arrêterait de fumer. Loin de là. Un comportement comme elle avait en cet instant était beaucoup trop intense, pourquoi réagissait-elle de cette façon alors qu'elle était au courant qu'Alfred se droguait?

Le jeune homme passa sa main dans ses cheveux et lança:

- Pourquoi tu réagis de cette façon, hein? Tu es au courant depuis le début! Je ne te l'ai pas caché et ça, depuis le début! Alors je ne comprends pas ce que tu me reproches, vraiment! Qu'est-ce que tu voudrais hein?

Le jeune homme sentit un brin de colère l'envahir:

- Tu voudrais qu'après une seule journée je laisse tomber tout ça pour me ranger calmement et devenir l'homme que tu as rêvé d'avoir durant ces années? Et bien désolé de te décevoir Helinä, mais tu savais avec qui tu t'embarquais, je ne fume pas devant le petit ni devant toi, alors non, je ne vois vraiment pas ce qui te dérange! Je t'ai dis dès le départ que je n'étais pas l'homme parfait, alors ne vient pas me le reprocher à la moindre choses qui te déplaira.

Sur ce, il s'avança vers elle et ne fit qu'un geste pour récupérer son sachet. Pour le coup, la colère l'avait envahit et il quitta la chambre en direction de la cour pour fumer tranquillement. Si elle voulait venir, elle pouvait le suivre, mais pour Alfred, il avait dit ce qu'il avait à dire, c'était à elle de prendre la décision de venir vers lui ou non, répondant ainsi à la seule et vraie question qui se posait.

Je fis claquer ma langue contre mon palais, en plus il se foutait de ma gueule ouvertement. Il m’agaçais encore plus que quand j’étais entré et qu’il gardait le silence. Je fis entendre ma voix au jeune homme.

- En plus tu t’fous d’ma gueule! Puisque c’est comme ça tu n’y verras aucun inconvénient si je fais ça!

Je me levais du lit et me dirigeais droit vers la fenêtre que j’ouvris dans un geste lent. Une fois que j’entendis le son de la pluie à l’extérieur, je tendis mon bras dehors après avoir repris le sachet que j’avais glissé dans ma poche précédemment. Si je le lâchais que ferait-il, m’engueulerait-t-il en me parlant d’argent et du prix que ça coûte. Cela me ferait bien rire mais surtout je sortirais mon chéquier afin de lui donner la somme exacte du contenu. Aucun sourire ne vint fleurir mes lèvres mis à part un rire nerveux. Je fermais les yeux et rouvris rapidement je passais ma main dans mes cheveux afin de dégager ma vue. Mes yeux clairs ancré dans les siens noirs je repris la parole de nouveau.

- Tu crois vraiment que je suis idiote? Ose me dire que ce n’est pas c’que j’crois et tu vois ce que j’tiens dans ma main? Risque rapidement d’atteindre le sol détrempé. Et ne me sors surtout pas l’excuse que ça vaut cher.

J’attendais sa réponse impatiemment. Parce que oui je voulais entendre de sa bouche qu’il me trouvait idiote et qu’il ne sais pas ce que je tiens dans la main. S’il me sortais en plus l’excuse à deux balles que j’avais cité plus haut c’était le bouquet final. Sauf que le feux d’artifice risquerait d’être plus violent que de simple lumière dans le ciel. Je ne baissais pas mon regard, il ne méritait aucunement que je le baisse. Et je n’serais pas prête de plier.

C'est une fois dans sa chambre que le jeune homme se rendit compte qu'il n'avait plus son sachet, quelle merde! Ou l'avait-il perdu? Dans le taxi? Dans la rue? L'avait-il laissé chez son dealer? Ou pire: l'avait-il fait tomber chez Heli? Là, ça serait le pire de tout. Sous le nez de son fils, un sachet pareil. Merde.

Le jeune homme appela donc son dealer pour savoir s'il était chez lui, la réponse fut négative. Il restait donc: la rue, le taxi ou Heli. Si c'était cette troisième option, il le saurait rapidement.

Le jeune garçon préféra ne pas y penser. Il s'installa donc à son bureau pour travailler un peu sur ses cours. Une musique calme résonnait et la tranquilité lui faisait du bien. Il allait être 19 heures bientôt et le jeune homme eu une petite faim. Le repas du midi, à la ferme, fut bon mais peu copieux. Il décida de descendre à la cafétéria du lycée, quand on toqua à sa porte. Il se leva et ouvrit.

Helinä se tenait devant lui et vu la tête qu'elle faisait, elle était encore de moins bonne humeur que tout à l'heure. Merde. Avait-elle trouvé le sachet? Vu le mouvement qu'elle fit vers la poche de son jeans, sûrement.

Elle entra dans la chambre et s'installa sur son lit, le visage agacé et presque en colère. Elle semblait prête à craquer. IL ne savait pas trop quoi dire, n'était pas sur qu'il s'agisse de la drogue, allait-il prendre le risque de se balancer lui-même? Le jeune homme souffla donc un coup avant d'aller s'asseoir sur son bureau. Il passa ses mains sur son visage ou soufflant à nouveau et vu l'agitation d'Heli, il était temps de mettre à plat ce qui la tourmentait.

- Tu vas me dire ce qu'il se passe depuis tout à l'heure ou bien on va rester comme ça toute la soirée?

Après avoir ouvert à ma colocataire, j’étais quelque peu dessus de ne pas voir Alfred. Je finissais de nourrir Aaron et une fois le tout fait je retournais me coucher. C’est une heure vers sept heures que je me réveillais. Je m’assis en douceur sur le lit et regardais ce qu’il se passait autour de moi. Alisa était sur ses devoirs. Elle me dit qu’Alfred était passé il y a de cela une petite demi heure. Il ne m’avait pas oublié tant mieux. Je me levais et me penchais au dessus du lit de mon fils pour l’embrasser. Il était tellement mignon quand il dormait. Je vis le petit message du brun et je souris.

C’est alors que j’échappais le bout de papier près de mon lit et je tombais sur un sachet suspect, je le pris dans ma main. Aucun doute qu’Alfred était passé. Je déglutis lorsque je vis ce qu’il contenait. Okay quand on me le disait ce n’était pas la même chose que quand on le découvrait par soi même. Alors son urgence de tout à l’heure c’était ça. Vraiment, il était parti pour ça. Je n’étais pas en colère mais c’était tout comme. Ça commençait bien, il préférait aller se droguer plutôt que de rester avec moi. Je soufflais bruyamment mis le sachet dans la poche de mon jean.

Je préparais un biberon pour Aaron, précisant à ma colocataire que je devais m’absenter, que mon enfant devrait se réveiller d’ici deux ou trois heures pour réclamer son bibe avant de ne faire sa nuit complète. Mon fils avait prit l’habitude d’Alisa et ne se plaignait pas quand c’était elle qui s’occupait de lui.

Je la remercia avant de ne me diriger vers la chambre d’Alfred. Je toquais bruyamment tout en tenant à hauteur de mes yeux le sachet avec son contenant. La porte s’ouvrit sur un grand brun qui ne m’était pas du tout inconnu. Je le poussais dans sa chambre afin de m’y glisser à mon tour. Je n’dis rien, je n’ouvris pas la bouche.

Je glissais le sachet dans ma poche de nouveau et m’installais sur le lit qui devait appartenir au brun. Je ne décrocherais pas un mot avant que lui ne le fasse. J’observais la chambre attentivement visiblement il partageais sa chambre avec une fille cela se ressentais dans la décoration. Cela ne me rendis même pas jalouse j’étais bien trop occupé à m’impatienter que le jeune homme ouvre la bouche. Allait-t-il le faire? Ça c’était une autre paire de manche.

Je soupirais bruyamment de nouveau afin de manifester mon agacement. Outre le fait qu’il fume, ça j’en avais rien à faire c’était son problème. Mais le mien en ce moment même était un débat intérieur qui me disait que dans le futur laisserait-t-il la drogue passée avant moi. Il m’avait dit qu’il ne fumais pas tout le temps que cela dépendais des situations dans lesquelles il se trouvait. Soit, cela ne me posais aucun problème.

Mais je pensais que déjà je n’étais pas sûr de le revoir un jour après avoir accomplit sa promesse, mais si en plus son affaire illégal qui n’était autre que la drogue venait à passé avant moi et Aaron je ne l’accepterais pas. Alors si c’était le cas, qu’il me le dise toute suite et qu’on en arrête là immédiatement. Cela venait à peine de commencer mais au moins je ne m‘engagerais pas dans une relation alors que je suis sûr de rien. Je lui faisais confiance certes, mais il y avait certaine chose que je n’acceptais pas et pour le moment c’était le fait est que l’illégalité passait avant moi. J’étais jalouse certainement beaucoup, peut être même trop à voir mon état. Et en plus il ne décrochais pas un mot, peut être que si… Non oublie cette idée, il t’en voudrais plus qu’autre chose.