Shake the disease [ft. James Stanford] || Terminé !

Etrangement, Haily aimait bien James, bien sûr, elle ne le connaissait pas vraiment. Mais elle avait réussi à avoir une discussion avec lui sans s’énerver et puis, il y avait le fait qu’ils partageaient cette histoire de maladie. Il lui raconta que ses parents ne s’étaient pas réellement débarrassés de lui mais qu’ils préféraient faire passer leur travail avant leur fils. Haily soupira, combien connaissait-elle de familles dans ce cas-là ? Rien que ses grands-parents auraient tué toute leur famille pour voir leur fortune devenir un peu plus grosse. Bref, pour James, ses parents l’avait fait gardé jusqu’à ce qu’il soit en âge d’aller en internant et il était arrivé Wynwood.

Il lui annonça également qu’il n’avait aucune envie de mourir, que cela le ferait vraiment « chier » et Haily était dans le même cas. La mort l’effrayait plus que n’importe qui ou n’importe quoi et pourtant, à cause de sa maladie, elle était presque certaine qu’un jour, alors qu’elle ne s’y attendrait pas, la mort viendrait la chercherait. Cela commencerait surement par un malaise comme la première fois, puis, on lui apprendrait que sa rémission est finie et qu’une rechute a commencé. Viendrait alors la période de déprime qui l’enfoncerait un peu plus dans sa maladie jusqu’à ce que celle-ci l’emporte après s’être nourrie de chaque parcelle de son énergie.

La brune avala difficilement et bu une gorgée de café. Habituellement, elle s’interdisait d’avoir ce genre de pensée justement pour ne pas commencer à déprimer. Elle regarda le jeune homme en face d’elle et lui rendit son sourire. Puis, elle regarda sa montre et se rendit compte que l’heure était déjà bien passée. Elle finit son café elle aussi et il paya l’addition. Il lui annonça alors qu’il valait mieux aller prendre rendez-vous à l’accueil avant qu’il ne ferme et elle se leva rapidement afin de l‘accompagner.

Une fois le rendez-vous pris, il lui demanda si elle voulait faire quelque chose en particulier. Cela aurait été avec plaisir, malheureusement, elle devait absolument rappelait ses grands-parents sous peine de se faire –encore- crier dessus et ensuite, elle devait aller voir un nouveau médecin, généraliste cette fois afin d’avoir un certificat pour Wynwood car elle devait en fournir un avec son inscription et elle l’avait oublié en Australie, elle avait donc droit à un second tour chez le médecin ! Elle s’excusa auprès de James et lui donna son numéro de téléphone en lui annonçant qu’il pouvait l’appeler s’il voulait. Puis elle lui sourit, lui dit au revoir et s’en alla.

Lorsqu’elle lui demanda s’il voulait devenir photographe, il se mit à rire. Elle se demanda pourquoi jusqu’à ce qu’il lui explique.

- Je n’ai pas besoin de vouloir devenir photographe puisque je le suis déjà et je suis professionnel. J’ai déjà fait plusieurs expositions. Ce rêve est accomplit depuis longtemps.

Il lui sourit et elle lui rendit son sourire. Déjà photographe ? Il était pourtant jeune.

« Vraiment ? Je ne savais pas que l’on pouvait être photographe si jeune. C’est génial que tu ais déjà réalisé l’un de tes rêves. Moi je ne sais même pas ce que je veux faire de ma vie.»

Haily n’avait jamais rien fait de sa vie elle. D’ailleurs, elle avait l’impression que sa vie n’avait commencé qu’à son arrivé à Miami, depuis ce jour, il pouvait lui arriver des choses, avant, cloitrée dans la maison familiale, c’était impossible. Elle but une nouvelle gorgée de café chaud pendant que James parlait.

- C’est ton accent qui t’as trompé c’est tout. Non je n’ai pas de don de voyance. Alors tu fuis tes grands parents. Tu ne vis pas avec tes parents?

Elle sourit à sa blague, mais se mit rapidement à grimacer en entendant parler de ses parents. Ses deux là, ils l’exaspéraient plus que n’importe qui, elle les haïssait et pourtant, elle s’en voulait toujours pour la mort de sa mère. Elle soupira avant de répondre.

« C’est compliqué, Nattania et Franck, mes… parents ont été obligés de se marier. C’était un mariage arrangé, ils ne s’aimaient pas, mais mes grands-parents voulaient un héritier, alors mes parents ont eu une fille : moi. Mais ils ne s’aimaient pas, ils étaient jeunes et ils n’avaient aucune envie qu’un enfant gâche leurs vies. Ils m’ont confié à mes grands-parents. Je n’ai quasiment pas vu ma mère de toute ma vie et elle est morte il y a dix mois. Mon père est un peu différent, il est venu me voir souvent quand j’étais petite, puis, il y a eu ma maladie et une enfant malade c’était un peu trop pour lui, ça fait sept ans que je ne l’ai pas vu. Du coup, j’ai toujours vécu avec mes grands parents et pourtant, je les déteste encore plus que mes parents. »

Ensuite, il eut un léger silence. Puis elle lui fit un sourire.

« Bref, c’est une histoire compliquée. Et toi alors, tes parents se sont débarrassés de toi, qu’est-ce ça veut dire ? »

La jeune fille avait tout de même l’air un peu moins stressé et anxieuse. C’était tant mieux parce que je ressentait toute la négativité parcourir les pores de mon corps. Rien que les gens qui étaient présents me faisaient légèrement froid dans le dos. Ils étaient tous imprégné de tristesse, de désespoir seule un infime espoir passait cette barrière de désarroi que les gens se construisaient. Oui j’étais assez remonter contre les gens mais surtout contre les personnes qui hantaient ses murs sans être des fantômes. La jeune fille me demanda alors si je voulais devenir photographe je ris à sa question. J’étais déjà photographe mais vous m’direz elle n’est pas censée le savoir.

- Je n’ai pas besoin de vouloir devenir photographe puisque je le suis déjà et je suis professionnel. J’ai déjà fait plusieurs expositions. Ce rêve est accomplit depuis longtemps.

Je souris à la jeune fille avant de ne reprendre une gorgée de mon café qui me brûlait au passage l’œsophage mais bon ce n’était rien. Je toussais un petit peu. La jeune fille me dit alors qu’elle était Australienne. Oui j’en aurais donné ma main à coupé. Son accent je l’avais déjà entendu et ce quand j’étais partie en Australie alors que j’étais plus jeune. Nous étions restés avec mes parent près de six mois là bas et je connaissais donc cet accent chantant et beaucoup moins pincé que le nôtre nous Américain.

- C’est ton accent qui t’as trompé c’est tout. Non je n’ai pas de don de voyance. Alors tu fuis tes grands parents. Tu ne vis pas avec tes parents?

Bon je sais j’étais peut être un peu trop indiscret dans mes paroles mais bon je ne savais pas faire la conversation seulement avec les gens que j’aimais et qui n’était autre que mes amis. Je souris à la jeune fille. Espérant ne pas l’avoir blesser par ma question.

« - J’ai l’option art visuel spécialité photographie et une autre option qui n’est autre que la littérature spécialité théâtre. »

Ce devait être intéressant le théâtre, la photographie aussi, peut être. Haily, elle, n’avait jamais eu de passion particulière, ni pour la musique ni pour toutes autres formes d’art quelconque. Personne ne l’avait jamais incité à réfléchir pour son avenir, après tout, n’était-elle pas censée se marier avec quelqu’un de riche comme toutes les femmes de sa famille, pour finir malheureuse à s’ennuyer sans rien faire dans une grande maison vide ? Non, il n’en était pas question, quitte à être déshéritée, l’australienne préférait faire quelque chose de sa vie, l’indépendance était quasi vitale dans son cas.

«  Tu voudrais devenir photographe ? »

Question un peu idiote surement, mais qui l’intéressait réellement, une fois n’est pas coutume. Le café qu’elle but la réchauffa, elle ne s’en était pas rendue compte jusque là, mais elle n’avait pas vraiment chaud. Un léger silence tomba, cela ne dérangeait pas Haily, elle avait été habitué au silence durant son enfance. Cependant, dans l’atmosphère étrange de l’hôpital, l’absence de bruit pouvait rapidement devenir étouffante. Alors Haily posa une nouvelle question et James répondit rapidement.

« - Non pas vraiment disons qu’avant j’étais à Boston et que mes parents m’ont envoyé ici afin de se débarrasser de moi. Et toi alors tu n’es pas Américaine je me trompe? »

Encore une histoire triste, James n’avait pas eu une vie facile lui non plus. Et puis une question étrange, comment avait-il devinait qu’elle n’était pas américaine ? Peut -être avait-elle un accent qu’elle ne percevait pas.

« Je suis australienne, j’habitais à Sydney il y a encore quelques mois, je suis venue ici, pour me débarrasser de mes grands-parents. » annonça-t-elle avec nouveau sourire. «  Comment tu as deviné que je ne suis pas américaine ? »

James emmena Haily à la cafétéria, l’australienne pensa immédiatement qu’elle ressemblait beaucoup à celle de son hôpital à Sydney. Cette cafétéria où l’avais emmené son père la dernière fois qu’elle l’avait vu, pour lui dire que c’était trop dur, qu’il n’arrivait plus à la voir souffrir et qu’il préférait s’éclipser plutôt que d’être un mauvais père. Saleté d’hypocrite égoïste ! Il avait juste voulu s’éclipser pour ne pas avoir à s’occuper de sa fille malade, tout comme l’avait fait Nattania, la mère d’Haily, quelques temps auparavant. Elle reporta son attention sur le garçon lorsqu’il prit la parole.

« - Disons que nous n’avons pas de chance tous les deux, sinon tu es à Wynwood? Parce que moi j’suis à l’université en Art. »

Pas de chance, c’était le cas de le dire, lui n’avait même pas l’air de savoir ce qu’il avait. Il sourit à Haily et elle lui rendit son sourire, comme si c’était naturel alors qu‘elle ne souriait jamais en général sauf si c‘était d‘un air sadique bien sur. Durant un moment, il sembla replonger dans ses pensées, Haily en profita pour réfléchit à la phrase de James, elle, elle n’avait aucune idée de se qu’elle allait faire après le lycée.

« - Oui, je suis à Wynwood, en Junior Year… Université en Art ? Tu as prit quelles options ? » S’intéressa-t-elle.

Les cafés arrivèrent rapidement. Haily avala rapidement une gorgée brulante avant de s’intéresser à nouveau à l’étudiant. Contrairement à ses habitudes, elle n’était ni mal à l’aise, ni énervée, peut être parce qu’elle savait qu’il était lui aussi plus ou moins condamné ? Après tout, s’il était aussi mal en point qu’elle, elle n’avait aucune raison de le détester. Sauf qu’Haily n’aimait pas les gens, bien au contraire, elle était toujours en colère contre tout le monde, même sans raison, alors là, elle n’avait aucune idée de comment réagir. Alors elle décida d’essayer de s’intéresser à James, après tout, elle n’avait rien à perdre…

« - Tu as toujours vécu à Miami ? »

Elle accepta mon invitation et j’en fus heureux au moins je ne serais pas seul à attendre comme un con. La dernière fois que j’étais allé à la cafétéria c’était avec Elsa. D’ailleurs je n’avais plus eu de nouvelle, depuis que je lui avait annoncé la mort de mon ami. Ce jour là quand j’avais reçut l’appel de Sacha j’avais avaler ma salive que me voulait l’homme qui m’avait brisé et trahit et ce surtout aussi tard que ça. Je me souviendrais toujours de sa voix brisée par l’émotions m’annonçant que Chase était mort. Je lui avais demandé ou Est-ce qu’il était et j’étais aller le rejoindre sur la plage près du poste de secours. Et là horreur c’était bel et bien Chase étendue mort sur ce sable fin et mon ex brisé plus que jamais. Je soupirais à ce souvenir et je nous emmenais à la cafétéria. Nous commandons un café et nous nous installons à une table. Elle m’avait dit qu’elle était atteinte d’un cancer il y a de cela un petit moment et qu’elle devait alors faire des examens post chimio. Ouais en fait on était tous les deux condamné si je comprenais bien. Tu m’diras rien ne m’étonne. Alors que nous étions assis face à face je pris la parole.

- Disons que nous avons pas de chance tous les deux, sinon tu es à Wynwood? Parce que moi j’suis à l’université en Art.

Ouais je ne savais pas quel sujet aborder alors c’était la seule chose qui m’était venue à l’esprit. Je lui souris. Bizarrement malgré tout ce qui s’était passé la présence de la jeune fille ne m’exaspérait pas contrairement à certaine personne. C’était la seule personne avec Luce qui ne m’énervais pas et qui ne me rendais pas énervé et sourd. Oui parce que depuis la mort de Chase j’avais du mal à accepté les autres. En plus mes visites régulières à l’infirmerie mais aussi à l’hôpital. Tout ça me fatiguait plus qu’autre chose et je n’avais presque plus envie de rien. Je m’étais réfugié dans la musique essayant tant bien que mal de faire abstraction à tout, les gens, Chase, Sacha et ma putain de maladie. La musique me réconfortait un temps, mais ce n’était qu’une question d’heure. Je secouais la tête afin de revenir à la réalité pour me concentré sur la jeune fille.

Il n’avait pas vraiment l’air enchanté qu’Haily continue à lui parler, mais il lui répondit tout de même.

« - Ce que j’fous là, et bien j’viens vérifier si mon espèce de traitement à deux balles marche mieux que le précédent et surtout j’vérifie si celui-ci ne me tue pas comme l’autre à faillit me tuer. Je sais c’est très gaie mais nous sommes dans un hôpital alors pas grand-chose n’est vraiment joyeux ici. Et toi alors qu’est-ce qui t’amènes dans cet hôpital? »

Elle eut un sourire triste. La vie était vraiment cruelle parfois, que se soi avec James, Haily ou encore bien d’autres personnes. La maladie s’abattait sur certains, la plupart ne méritant pas leur sort et en épargnait d’autres. Haily n’avait pas été épargnée elle, et cela lui gâchait un peu plus la vie chaque jour.

« - Moi, je viens vérifier que je n’ai pas rechuté. J’ai une leucémie et je suis en rémission, depuis près de 5 ans. Je n’avais que neuf ans quand on a découvert mon cancer, la chimio a été horrible, mes cheveux sont tombés, je n’arrêtais pas de vomir… enfin bref, depuis, je dois subir des examens histoire de savoir si la maladie n’a pas reprit le dessus. Ça revint à dire que je vie avec une épée de Damoclès au dessus de la tête et j’attends de savoir quand elle va me tomber dessus. Rien de très joyeux non plus, en somme. »

Elle s’arrêta brusquement de parler à la fin de sa phrase, pourquoi est-ce qu’elle racontait tout cela à cet inconnu ? Après tout, elle n’avait parlé de sa maladie à personne jusque là, alors pourquoi lui ? Parce qu’il était malade lui aussi et qu’au fond, elle sentait que, comme elle, il avait gagné sa place sur un siège éjectable mal réglé qui pouvait le faire passer de la vie à la mort en trop peu de temps. Perdue dans ses pensées, elle ne vit pas l’infirmière arriver, elle sursauta en l’entendant parler.

« - Excusez moi mesdames, messieurs le docteur ne pourra pas vous recevoir aujourd’hui l’opération est trop importante alors ce que je vous propose c’est de venir dater un autre rendez vous. »

* Une soirée de plus d’angoisse, génial !* pensa-t-elle en se levant de son siège.
Elle avait toujours eu horreur des hôpitaux, elle n’appréciait donc pas plus que ça d’avoir du attendre, même peu de temps à l’intérieur de l’un de ses bâtiments pour rien, surtout qu’elle ne pouvait s’en prendre à personne, pas cette fois en tout cas. Haily vit alors tous les gens présent dans la salle d’attente -mis à part James et elle-même - se précipiter vers le secrétariat avant même qu’elle n’ai fait un seul geste. D’ailleurs, elle n’en fit aucun, puisque le jeune homme prit la parole.

« - Un café ça te dirait? C’est moi qui t’invite. »

Haily observa rapidement la file qui s’était crée près de la secrétaire avant de reporter son attention sur James. Attendre comme un idiote dans la file ou prendre un café avec ce garçon qui bien qu’inconnu avait l’air plutôt gentil ? Elle prit sa décision en quelques secondes.

« - C’est d’accord, de toute façon, on va bien être obligé d’attendre avant de pouvoir reprendre rendez vous, alors autant parler avec quelqu’un autour d’un café pendant ce temps. »

Elle attrapa rapidement son sac et avança vers…. Ah oui, vers où d’ailleurs ?

« - Euh… Oui, par contre, c’est la première fois que je viens dans cet hôpital, je suis à Miami depuis peu de temps, donc… Je ne sais pas ou est la cafétéria ! »

La jeune fille décida de ne pas me laisser tranquille elle cassa de nouveau le cours de mes pensées. Bon je ne pouvais pas lui en vouloir la plupart des personnes dans la salle d’attente parlaient ce qui ne fait qu’accentuer la migraine qui se profile à grand pas dans ma tête. Qu’Est-ce que je faisais là hein? Je me le demande chaque jours qu’est-ce que j’peux bien foutre dans un hôpital alors que je suis tout juste âgé de dix neuf ans. Parce que j’ai une putain de maladie qui me ronge de l’intérieur et qui a faillit me tuer il y a de cela moins d’un mois. Traitement merdique avec seulement des effets notoires sur mon corps.
Je me tournais donc vers la jeune fille afin de planter mon regard dans la sien.

- Ce que j’fous là, et bien j’viens vérifier si mon espèce de traitement à deux balles marche mieux que le précédent et surtout j’vérifie si celui-ci ne me tue pas comme l’autre à faillit me tuer. Je sais c’est très gaie mais nous sommes dans un hôpital alors pas grand-chose n’est vraiment joyeux ici. Et toi alors qu’est-ce qui t’amènes dans cet hôpital?

Bon elle voulait faire la conversation et bien on ferait cette conversation. J’étais peut être à l’article de la mort il y a quelques semaines de ça mais aujourd’hui j’étais redevenu le même ou pas du tout même. Puisque mon meilleur ami était mort, parce que la vie est injuste avec moi parce que j’ai envie de massacrer Sacha dès que je le vois, parce que c’est lui qui a tué mon meilleur ami à cause de ses conneries de suicide à deux balles. Je l’aimais autant que je le haïssais. Mais plus rien n’arriverait entre lui et moi c’était plus qu’une certitude. D’ailleurs deviendrons nous amis après avoir été amant? C’était une très bonne question. La médecin n’était pas près d’arriver et une infirmière interrompit à son tour le fil de mes pensées.

- Excusez moi mesdames, messieurs le docteur ne pourra pas vous recevoir aujourd’hui l’opération est trop importante alors ce que je vous propose c’est de venir dater un autre rendez vous.

Manquait plus que ça, deux heures que j’attend comme un crétin et il n’est même pas fichu de me recevoir j’aurais eu envie de me cogner la tête contre le mur. Tout le monde se précipita vers le secrétariat afin de prendre un rendez vous. Je ne fis pas le même geste qu’eux et je pris alors la parole à la jeune fille.

- Un café ça te dirait? C’est moi qui t’invite.

Elle lui avait demandé depuis combien de temps il était là, n’étant pas très sociable, elle n’avait pas su quoi demander d’autre. Le garçon répondit cependant sans problème.

« - J’attends depuis presque deux heures, le médecin est au bloc et sinon je m’appelle James. »

Elle eut l’impression d’entendre une nouvelle presqu’aussi cruelle qu’à l’annonce de sa maladie. Elle était déjà malade, pourquoi faillait-il qu’on lui fasse en plus endurer cette attente effrayante et interminable qu’était celle d’un diagnostic dans un hôpital.

« -Deux heures ! » Murmura-t-elle pour elle-même.

Mais Haily attendrait, aussi longtemps qu’il le faudrait. Premièrement parce qu’elle voulait connaître les résultats de ses tests, et deuxièmement parce qu’elle y était obligée, si elle ne donnait pas de réponse à ses grands-parents ils se feraient une joie de la rapatrier en Australie illico presto, et ça, c’était hors de question.

« - Contente de te connaitre, au fait. »

Pendant un petit moment, Haily se rassit au fond de son siège et n’osa plus parler. Deux heures minimum à attendre, c’était tout de même long, surtout qu’elle était vraiment effrayée…

Son portable vibra une nouvelle fois dans son sac, elle l’attrapa et raccrocha sans répondre, ses grands-parents était vraiment trop stressant ! Il lui fallait une occupation pour tenir, alors, elle décida de continuer de parler à son voisin, même si elle n’était pas très douée pour parler aux autres. Elle peignit un nouveau sourire sur son visage avant de tourner une nouvelle fois la tête vers James.

« - Excuse-moi ? Je peux te demander pourquoi tu es là ? Enfin si tu ne veux pas parler ce n’est pas grave, c’est juste que j’ai horreur des hôpitaux et que j’ai l’impression que je vais m’enfuir en courant d’ici cinq minutes si je ne parle pas à quelqu’un !  »

Malheureusement pour moi je devais faire des examens tous les mois pour voir si mon état ne se dégradait pas et de plus pour voir si le traitement faisait effet. Apparemment était stable et puis le traitement ne me rendait pas plus mal que je ne pouvais l’être. Résigné c’est d’un pas lassé que je me rendis à l’hôpital. Des souvenirs plus ou moins chargés me revenaient sans cesse dans la tête quand je franchissais les portes de cet endroit devenu enfer après que Sacha ne m’ait quitté. Je soupir, la secrétaire me salua comme à son habitude, et je souriais à son geste comme à mon habitude. Aujourd’hui le médecin était en retard, même un peu trop à mon goût. Je n’aimais pas ça attendre sans savoir réellement si je passerais un jour cela faisait déjà bien une heure et demie que j’attendais comme un con. Je me maudissais de ne pas avoir pris mon baladeur mp3 ou même un bouquin au moins je n’aurais pas vu le temps qui passe bien trop lentement à mon goût. Je soupirais encore une fois c’était devenue répétitif à la longue mais bon que pouvais-je faire d’autres? Apparemment le docteur avait eu une urgence de premier ordre alors il devait certainement être au bloc. Pourquoi restais-je là alors? Pour faire bonne figure, pour que mes parents ne savent pas dans quel état j’étais, qu’il ne sache pas que j’ai failli perdre la vie il y a de cela quelques semaines. M’enfin je n’en avais que faire de savoir ce que je faisais ici, j’attendais tout simplement mon médecin qui ne viendrait jamais enfin pas en cette fin de journée dans tous les cas. Je me rendis alors compte qu’une jeune fille avait pris place à mes côtés. Je ne relevais pas ma tête de ce fichu magazine qui me servait de passe temps mais que je n’avais surtout pas reposé depuis que j’étais là. Je faisais comme si je lisais mais en vrai-je ne comprenais rien à ce que je lisais puisque mes pensées étaient très loin. Oui je pensais à beaucoup de choses, mais surtout à Sacha et Chase. Chase me manquait tellement. Je n’aurais jamais cru ressentir un vide aussi grand à la perte d’un être cher. La perte de mon meilleur ami, la perte d’un frère même. Toutes les photos que j’avais prises de lui étaient un bonheur inexplicable quand je les contemplais. Cela faisait déjà un mois qu’il n’était plus de ce monde et j’étais toujours triste incapable de mettre ce sentiment de côté. J’en voulais tellement à Sacha, je lui en voulais d’avoir fait ça, il avait tué mon ami. Je soupirais encore avant que la jeune fille qui s’était installée m’adressa la parole. Me donnant son prénom et me demandant surtout depuis quand j’attendais. Je pris quelques minutes pour réfléchir et pris finalement la parole.

- J’attends depuis presque deux heures, le médecin est au bloc et sinon je m’appelle James.

ft. James Stanford & Haily H. Holloway

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*Je ne vais pas mourir, je ne vais pas mourir, je ne vais pas mourir.*
Ah non ? Alors pourquoi crevait-t-elle de peur chaque fois qu’elle devait aller dans cet saleté d’hôpital ? Pourquoi cela faisait-il près d’une demi-heure qu’elle tournait en rond devant la porte, hésitant à entrer ? Et surtout, pourquoi tremblait-elle de tous ses membres ?

Voilà plus d’un an et demi que c’était comme cela, tous les deux mois elle devait passer des examens et chaque fois, avant même d’être entrée dans le bâtiment, elle avait peur de ne jamais en ressortir. Son téléphone sonna, une fois, puis deux… Elle ne répondit pas, ses grands-parents pouvaient attendre. Après une grande inspiration, elle fini par entrer dans l’hôpital. Et se dirige directement vers l’accueil.

« - Je suis Haily Hannah Holloway, je viens pour mon premier rendez-vous avec… »

Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase que la réceptionniste la coupa.

« - Holloway ! Vous êtes en retard ! Enfin, de toute façon votre médecin est très en retard aujourd’hui et ce n’est pas une urgence. Vous patienterez dans la salle d’attente, au fond du couloir à droite. »

Haily soupira, mais se résigna, après tout, il fallait bien qu’elle fasse ses examens, pour être certaine de son état de santé et surtout, pour que ses grands-parents l’autorise à rester deux mois supplémentaires à Miami. Elle tourna à droite pour rejoindre une salle d’attente bondée, et elle s’assit à l’un des seules places de libre, près d’un jeune homme brun qu’elle ne connaissait pas. D’ailleurs, elle ne connaissait personne dans cette salle d’attente et elle trouvait cela plutôt étrange et effrayant, à Sydney, elle avait fini par connaitre un bon nombre de patients à force de se présenter à l’hôpital.
Durant ce qui lui parut une éternité, elle ferma les yeux, écoutant vaguement les conversations autour d’elle, essayant de calmer ses tremblements et son cœur qui battait la chamade mais lorsqu’elle se rendit enfin compte que tout cela ne servait à rien, elle décida de chercher une autre solution. Elle peigna alors un sourire tout à fait faut sur son visage et tourna la tête vers son voisin.

« - Salut, euh… moi c’est Haily. Ça fait longtemps que tu attends ? »

Une approche très subtile et très originale ! Elle ne se demanderait plus pourquoi elle avait si peu d’ami en dehors du fait qu’elle avait un caractère des plus odieux. Même quand elle mettait le caractère de côté, elle n’était pas douée pour accoster les gens !