Wynwood University
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 For a shred of humanity [Kity]

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MessageSujet: Re: For a shred of humanity [Kity]   For a shred of humanity [Kity] EmptyLun 19 Déc 2011 - 13:52

Refus. Il venait d’essuyer un refus. La jeune femme s’était braquée, avait refusé, simplement. La faible Kity s’était rebellée, et elle lui avait tenu tête. Pour de bon. Elle s’était forgé ses opinions. C’était trop tard. Il avait trop attendu, et désormais il n’aurait plus le pouvoir de changer les choses. Il s’était royalement planté. Les larmes de la jeune fille avaient balayé tout espoir d’un jour revenir en arrière. C’était une défaite. Elle redressa la tête, plantant son regard implorant dans les siens. Elle venait de lui donner l’ordre de partir. Sa silhouette se redressa, délicate, et elle s’évanouit d’un pas décidé à travers la porte qui la mènerait à la salle-de-bain. Pour la dernière fois.

Une minute, peut-être deux s’étaient écoulées depuis que l’étudiante avait déserté les lieux, et Lancelot n’avait toujours pas esquissé le moindre mouvement. Dans sa tête, le glas sonnait, perfide instrument. Il avait perdu. Il l’avait perdue. Soupir. Il rouvrit les yeux, perles vermeilles voilées d’un masque nébuleux. Il se redressa. Au sol gisait son sac qu’il avait abandonné. Il se pencha, le ramassa, l’ouvrit. Il en avait tiré un paquet de pages numérotées qu’il laissa tomber sur le parquet verni, quittant définitivement la pièce. Elles s’y éparpillèrent, effleurant délicatement le sol avant de s’y poser, le colorant de portées noires couvertes de notes entrelacées finement tracées. Sur la page de couverture, un prénom à l’encre de chine : Katherine.

[Du coup, faudra voir comment on poursuit :3]
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MessageSujet: Re: For a shred of humanity [Kity]   For a shred of humanity [Kity] EmptyJeu 8 Déc 2011 - 13:03

    Elle l'entendait parler, mais le sens de ses paroles lui échappait. Ses larmes seules prenaient toute la place, un bourdonnement à ses oreilles, incessant, brouillait tout le reste. La blondinette tenta de se calmer. Elle respira profondément, les joues souillées par ses larmes.

    " ... rien n’est justifiable. C’est fait. C’est tout. Je ne cherche pas à revenir en arrière. On ne peut pas faire ça. Un mois. J’ai attendu un mois, parce que… Parce que je suis un con. Et ce soir là j’ai dit ça parce que… Parce que je suis un con. Mais je te jure… je te promets que ça n’a jamais été une question de jeu, jamais. Mais c’était une erreur. Deux erreurs. Et je sais que tu me hais, et je sais que je ne mérite pas ton pardon mais… j'en ai besoin., conclut-il enfin. "

    Kity eut juste le temps de relever les yeux pour le voir se mordre la lèvre, comme s'il hésitait à parler. Comme s'il hésitait sur ce qu'il convenait de dire. Lentement, les yeux rouges et gonflés, elle secoua la tête de droite à gauche. Il ne pouvait pas tout justifier comme ça. Elle qui avait placé sa confiance en lui, ce qu'elle faisait si rarement... elle méritait la vérité. Ses larmes roulaient toujours sur ses joues, intarissables. Elle voulait se relever, elle voulait l'affronter en face à face, dignement. Mais l'américaine en était incapable, elle se sentait faible. Tellement misérable... Elle murmura, la voix noyée par le chagrin.

    " Non... Non, je n'ai pas... je n'ai pas besoin d'un... con... dans ma vie. Jamais je ne... ne pourrai te pardonner, Lancelot. "

    Prononcer son prénom lui faisait mal. Elle l'avait tant admiré, tant aimé... Elle l'aimait encore, les saignements de son cœur en témoignaient. Où était donc passée l'inertie dans laquelle elle avait réussi à se plonger, durant ce long mois ? La chagrin était bien présent, mais elle se sentait anesthésiée... et là, c'était comme si tout jaillissait d'un coup, d'un seul. Doucement, elle se releva. Elle se sentait poisseuse, encore imprégnée de la nuit "festive" qu'elle avait passée. Alcool, sexe et drogue. Ses vêtements déchirés lui collaient à la peau, elle ne désirait qu'une chose, les enlever. Ah... et voir le compositeur disparaitre, accessoirement. Elle planta ses iris mordorées dans les siennes, triste mais déterminée.

    " Je vais prendre une douche... j'aimerais que tu sois parti quand je reviendrai... S'il te plait..., le supplia-t-elle. S'il te plait Lancelot, si tu m'as un jour considérée comme... comme une amie, je t'en prie, vas-t-en. Je t'en supplie... "

    Et elle s'éloigna sans attendre sa réponse vers la salle de bain. Elle alluma la douche et se débarrassa de ses vêtements en loque, pénétra dans la cabine et ferma les yeux, tandis que le liquide bouillant brûlait son corps mais réconfortait son âme. Ses larmes coulaient en même temps que l'eau chaude sur ses joues. Elle lava ses cheveux, les rinça, fit disparaitre toute trace de maquillage de son visage... et sortit. Elle enfila son short de pyjama, court et rose, ainsi qu'un débardeur blanc. Elle n'avait pas pris la peine de changer de pyjama pour sa période de déprime... L'ancienne Kity ne refaisait surface que la nuit. Ses jambes faibles la portèrent jusqu'à la chambre. Le cœur battant, les yeux encore rouges d'avoir trop pleuré, elle constata que...

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MessageSujet: Re: For a shred of humanity [Kity]   For a shred of humanity [Kity] EmptyMer 23 Nov 2011 - 21:30

Crispation, bond, course, coups, hurlement. Pleurs. Oui. Kity pleurait. Les larmes ravageaient son visage tandis que ses petits poings serrés s’abattaient sur son torse. Et elle noyait le silence, sa haine, de propos venimeux. Son masque de marbre s’était décomposé en même temps que s’était dissoute sa retenue. Les mots qu’il avait prononcés étaient trop maladroits. Encore une fois. Les doigts de Lancelot se refermèrent fermement sur ses épaules, dans l’espoir de l’imiter son agitation. Mais elle ne se calma pas pour autant, et continua de se débattre comme une forcenée, crachant toute la rancune qu’elle avait sur le cœur. Puis sa voix faiblit. La fréquence et la puissance de ses coups aussi. Et, brusquement, ses jambes se dérobèrent sous son poids. Elle venait de s’écrouler à ses pieds, affligée. Ecrasée par les sentiments, les larmes et les tremblements. Quant à lui, il demeurait immobile, incapable de bouger, ou même de détourner le regard. Le tableau qu’il avait devant les yeux, il en était l’auteur. L’unique auteur. Le pinceau ? Sa voix. La peinture ? Une phrase. D’une simple phrase, il l’avait condamnée une vie à la damnation.

Les humains étaient fragiles. Trop fragiles.
L’humanité absurde.

Il aurait voulu la prendre, la serrer dans ses bras. Effacer sa peine et ses sanglots, pour toujours. Mais elle, si blanche… Il l’aurait salie, encore un peu davantage.

- Tout serait tellement simples, si les mots suffisaient à faire comprendre des…

Une phrase pour détruire.
L’éternité pour reconstruire.

- Mais tu le sais déjà.

Il haussa les épaules, les lèvres pincées. Situation délicate. Il marchait sur des œufs, et il détestait cet inconfort. Qu’importe. Il récoltait ce qu’il avait semé. Il prit une profonde inspiration.

- Je veux juste… m’excuser. S’il-te-plait. Je… je sais que rien n’est justifiable. C’est fait. C’est tout. Je ne cherche pas à revenir en arrière. On ne peut pas faire ça. Un mois. J’ai attendu un mois, parce que…

Parce qu’Eva l’avait supplié de devenir père. Parce que Janane, parce que Deila. Parce qu’il avait passé ses journées en tête à tête avec son neurologue. Parce qu’il avait été voir ses parents. Parce qu’il avait peur, peur des représailles. Parce qu’Eva l’avait dérouté. Parce que.
Mais toutes ces choses, ils ne pouvaient pas les lui dire. Alors…

- Parce que je suis un con. Et ce soir là j’ai dit ça parce que…

Parce que Janane, parce que Deila.
Impossible à dire également.

- Parce que je suis un con. Mais je te jure… je te promets que ça n’a jamais été une question de jeu, jamais. Mais c’était une erreur. Deux erreurs. Et je sais que tu me hais, et je sais que je ne mérite pas ton pardon mais…

Il serra sa mâchoire, se mordit le bout des lèvres.

- … j’en ai besoin.
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MessageSujet: Re: For a shred of humanity [Kity]   For a shred of humanity [Kity] EmptyDim 20 Nov 2011 - 20:11

    La main du compositeur saisit vivement le poignet de la petite blonde, quand il se fut remis de la gifle qu'il venait de recevoir. Apparemment, celle-ci l'avait surpris. Kity se demandait bien pourquoi : il l'avait cherchée ! Il n'avait que ce qu'il méritait. Avec force, il l'attira à lui. Ses doigts faisaient mal à la jeune femme, pareillement enroulés autour de son poignet. Il vrilla son regard au sien. Elle avait envie de pleurer, de s'enfuir, de le gifler à nouveau. Qu'il était loin, le temps où il caressait sa peau comme un pianiste caresserait les touches de son instrument... Une larme de rage roula sur la joue de Kity, qui tenta de le faire lâcher prise, sans succès. Le compositeur lui asséna des mots prononcés distinctement, avec froideur... Il ne s'en irait pas. Leurs regards s'affrontèrent ainsi de longues secondes, suite à quoi le brun lui demanda si elle avait fini. L'américaine ne répondit rien, soutint son regard. Elle voulait qu'il la lâche, le contact de sa peau sur la sienne la brûlait. Au bout d'un moment qui sembla durer une éternité à la jeune femme, Lancelot la lâcha, presque comme s'il avait tenu une vipère dans sa main. Avec dédain, force... Ce geste blessa la jeune femme, autant physiquement que moralement. Elle se frotta le poignet, tandis que son bourreau descendait du matelas. Sa main décoiffa ses cheveux, qui ne l'étaient sans doute pas à la base. Il lui tournait le dos. Elle pourrait arriver par derrière et l'étrangl... trop tard.

    " Parfois… il m’arrive de dire des choses que je ne pense pas., lâcha-t-il en se tournant vers Kity. "

    La jeune fille ne savait pas ce qui était le pire. Qu'il lui dise ça seulement après un mois, durant lequel elle avait eu tout le loisir de se noyer dans son chagrin, ou alors qu'il prononce les paroles fatidiques qui avaient tout brisé en elle sans le penser. Pourquoi, alors ? Pour la faire souffrir ? Pour s'amuser ? C'était tellement cruel de sa part que le sang de la jeune fille ne fit qu'un tour. Poings serrés, elle se jeta bas du lit et s'approcha du compositeur d'une allure vive, avant de vriller son torse de petits coups, inlassablement. Elle se mit à hurler, les larmes ravageant son visage.

    " TU TE MOQUES DE MOI ? TU TE MOQUES DE MOI, LANCELOT ? UN MOIS ! TU AS ATTENDU UN MOIS POUR ME DIRE CA ! ET QUOI, ALORS ? EST-CE QUE CA T'AMUSE DE ME FAIRE SOUFFRIR ? POURQUOI AS-TU FAIT CA ? POURQUOI ? CE N’ÉTAIT QU'UN JEU, C'EST CA ? TU VOULAIS... T'AMUSER ? "

    A travers ses larmes, elle ne voyait plus rien, elle distinguait juste ses poings qui s'acharnaient sur le torse du compositeur, inlassablement, mus par la rage et la tristesse qu'il lui avait infligée, et à laquelle il se dépêchait de rajouter une couche en lui disant qu'il ne le pensait pas.

    " QU'EST-CE QU'IL Y AVAIT DE DRÔLE LÀ-DEDANS, TU PEUX ME LE DIRE ? UN MOIS ! TU M'AS LAISSÉE UN MOIS SANS NOUVELLES ! J'AI ATTENDU LE JOUR OÙ TU VIENDRAIS ME TROUVER, JE... Je... Je t'ai attendu, Lancelot... Je t'ai attendu... "

    Sa voix se brisa, tandis que l'intensité de ses poings faiblissait. Elle se sentait étourdie, mal dans sa peau, brisée... Elle pleurait tout son saoul, sa gorge était éraillée tant elle avait crié, elle avait mal aux bras tant elle s'était acharnée sur l'homme qui lui avait brisé le coeur... Et pour quoi ? Pour s'amuser. Elle attendait une bonne excuse de sa part, toutes les nuits elle avait espéré qu'il en ait une, que tout ceci ne soit qu'un malentendu. Mais non, il venait bel et bien d'achever son adversaire. La blondinette s'écroula au sol, sur les genoux, et se cacha le visage dans les mains, sans arriver à maitriser ses pleurs. Elle était tellement misérable, elle se haïssait de n'avoir pas su lui tenir tête dignement. Elle aurait voulu être plus forte, mais face à Lancelot... Face à Lancelot, Kity était simplement réduite à un petit rien du tout. Fragile.

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MessageSujet: Re: For a shred of humanity [Kity]   For a shred of humanity [Kity] EmptyDim 20 Nov 2011 - 17:40

Putain… elle l’avait giflé !

Ce geste, cette violence, il ne s’y était pas attendu. Mais alors là, absolument pas. Vive et perfide, instinctive, la main autrefois si délicate de l’ingénue s’était abattue avec véhémence sur la joue du compositeur. Haineuse, elle avait fendu l’air et bruyamment claqué sur la peau de sa victime. Stupéfié, pantois, Lancelot cligna plusieurs fois des yeux, incapable de réagir davantage. Il était à proprement sonné, que ce soit par le coup ou par son sens. Giflé. Kity Wilson l’avait giflé. Et comme si cela n’avait pas suffi, elle hurla. Elle déversa sa répulsion comme un serpent cracherait son venin au visage de son rival, l’assomma de paroles et de mots enfiellés. Fondés, aussi. Oh, il aurait pu les lui pardonner. Mais sa mandale, ça, il ne le pouvait pas. Elle tremblait ? Qu’importe. Ses doigts se refermèrent sèchement autour de son frêle poignet et ses iris dardèrent les siennes, accusatrices. Il l’avait lâchement abandonnée, il l’avait humiliée à cause de l’autre garce. Elle avait le droit de lui en vouloir. Mais en venir aux mains, ça, il le lui interdisait. Ce monopole était réservé à Eva. Et encore… Il fronça les sourcils, resserra l’étau et la tira vivement vers lui.

- Je-ne-m’en-i-rai-pas.

Son timbre était sec, autoritaire. Il avait clairement détaché chaque syllabe, articulé exagérément. Il était venu pour elle, pour réparer, alors non, il ne quitterait pas cette pièce tant qu’il n’y serait parvenu.

- Alors c’est bon ? T’as fini ?

Il soutint son regard une dizaine de seconde puis finit par la relâcher sans délicatesse aucune.

- Merci. Bien. Donc…

Il haussa brièvement les épaules et descendit du lit, bras toujours croisés. Il passa ses doigts dans ses cheveux mal coiffés, prit une profonde inspiration. Il se tourna à nouveau vers la jeune fille.

- Parfois… il m’arrive de dire des choses que je ne pense pas.

Ok. Il craignait pour les excuse, mais c’était mieux que rien, non ?
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MessageSujet: Re: For a shred of humanity [Kity]   For a shred of humanity [Kity] EmptyDim 20 Nov 2011 - 12:59

    Sinon quoi ? La blondinette eu juste envie de le frapper. De s'acharner sur lui jusqu'à ce qu'il s'en aille, vaincu. Ainsi, elle pourrait s'écrouler. Se laisser aller à son chagrin. Sa peine était tellement insoutenable qu'elle avait envie de pleurer, de hurler... mais pas devant lui. Elle serra les poings et les dents, décidée à rester digne. Du moins... à garder le peu de dignité qui lui restait. Kity voulait se protéger, mais face à Lancelot qui lui avait déjà presque tout prit, elle se sentait tellement démunie que c'en était extrêmement déroutant. Alors, elle se contenta de le fixer. Avec rage, avec haine. Le compositeur pencha la tête sur le côté, presque cordial, presque souriant. Il n'imaginait pas à quel point le voir comme ça pouvait la blesser. C'était comme si... comme s'il venait achever son adversaire après un combat acharné, alors que celui-ci est déjà au sol. D'un pas décidé, il s'approcha de la jeune fille. Elle affronta son regard, tandis qu'il montait sur le lit à son tour, la dépassant désormais d'une tête. Visage relevé, elle l'observa, en rage.

    " Qu’est-ce que tu vas me faire si je reste, hein ? Tu vas me frapper, peut-être ?, demanda-t-il en croisant les bras sur sa poitrine. "

    Sa main fendit l'air, instinctive, rapide et violente. Elle atterrit sur la joue du musicien, rageuse et déterminée. Un claquement se fit entendre, retentissant. Bien sûr qu'elle le frapperait ! Que croyait-il ? Qu'elle se laisserait faire, qu'elle se laisserait soumettre une fois de plus ? Non... Plus jamais elle ne voulait se sentir aussi mal et blessée qu'il y a trois semaines. Plus jamais elle ne se laisserait prendre dans les filets d'un homme manipulateur comme le compositeur. Celui-ci tourna la tête sous l'effet de la gifle qu'il venait de recevoir. Avant qu'il ne la retourne vers elle, que leurs regards se croisent à nouveau, Kity rétorqua, la voix vibrante de colère.

    " Un mois, Lancelot ! Tu as attendu un mois avant de venir, et tu voudrais que je t'accueille bras grands ouverts ?! Vas-t-en ! Sors de ma chambre ! Je ne veux plus jamais te voir, vas-t-en ! VAS-T-EN !!!, finit-elle par hurler. "

    Ses mains tremblaient, sa voix était chevrotante, son corps tout entier refusait de lui obéir. Elle tremblait comme une feuille, comme possédée. La fatigue, la douleur, l'alcool, le sexe et la drogue... Ce mélange détonnant la brisait de l'intérieur, elle avait mal au cœur. Mal partout. Chacune de ses entrailles la faisait souffrir, elle avait envie de se laisser glisser contre le mur, de se replier sur elle-même en position fœtale et de dormir. Oublier. S'échapper de cette situation qui l'achevait dans sa peine. La petite blonde, l'ombre de celle qu'elle avait été, porta sa main droite à sa poitrine et agrippa le tissu de sa robe. Elle avait si mal... Si mal, et rien ne pourrait plus l'aider. Rien ni personne. Pantelante, elle n'attendait plus qu'une chose, à présent. Que Lancelot s'en aille.
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MessageSujet: Re: For a shred of humanity [Kity]   For a shred of humanity [Kity] EmptyMer 16 Nov 2011 - 21:52

Un mois. Un mois seulement. Et pourtant, en cet instant, il lui semblait qu’une année entière s’était écoulée. En trente-deux jours, elle avait radicalement changé. Face à lui ne se tenait non plus Kity Wilson, mais son extrême antipode. Jetées aux flammes, candeur, douceur et innocence. Achevées à coups de poignard, sa décence et sa fraicheur. Ses jambes élancées étaient vulgairement couvertes de bas résilles usés, mais bien trop peu masquées par sa robe sombre… si ce morceau de tissu totalement indécent sur son corps séraphique pouvait encore être qualifié de « robe ». Sur ses pieds se dessinaient quelques tâches de bière, alcool avec lequel elle avait du flirter toute la nuit, et il ne se rappelait pas avoir vu un jour ses cheveux si décoiffés. Quant à son visage… mon dieu son pauvre visage. Y persistait les résidus d’une couche abondante et superflue d’un maquillage qui avait coulé sous la chaleur. Et ces sillons, sous ses yeux ? Avait-elle pleuré ? Non. Impossible. Elle avait l’air si… féroce ? Oui. Féroce. C’était le mot. L’ange s’était métamorphosé en une farouche sauvageonne.

Elle s’était redressée, debout sur le matelas. Ainsi, elle le dominait. En taille, du moins. Elle planta son regard dans le sien, assassine. Ses prunelles mordorées étincelaient de froideur et, paradoxalement, semblaient consumées par la haine. Et là, quatre mots. Juste quatre mots, imperturbables et despotiques. Pas de rougissement, pas de regard qui glisse, pas de soumission. Rien. Juste… un ordre. Instantanément, le musicien fronça les sourcils. Oui. Kity Wilson avait changé.

- Sinon quoi ?

Il avait haussé les épaules, penché la tête sur le côté. Son ton était resté neutre. Cordial, presque. Oh, venant de quiconque d’autre, cette requête d’autorité l’aurait agacé. Il aurait été saisi par la brusque envie d’écraser son interlocuteur, de lui prouver son infériorité. Mais là… là c’était Kity. Pas Eva, pas Adam, pas Tässäon. Ce n’était pas normal. C’était comme si un détail clochait sur le tableau, comme s’ils étaient tous deux plongés dans une mauvaise comédie. Sa réaction, il n’y croyait pas. Il ne pouvait pas y croire. Alors, d’un pas décidé, sans l’abandonner du regard, il s’approcha, effronté.

- Qu’est-ce que tu vas me faire si je reste, hein ?

L’imitant, il grimpa sur le lit, croisa les bras.

- Tu vas me frapper, peut-être ?
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MessageSujet: Re: For a shred of humanity [Kity]   For a shred of humanity [Kity] EmptyMer 16 Nov 2011 - 13:24

    La nuit fut agitée. Émotionnellement et physiquement. Kity et Sacha s'étaient rapprochés de manière indescriptible. Ils s'étaient confiés leurs pires souvenirs, leurs plus grands malheurs, leurs peines les plus profondes... avaient couché ensemble, aussi. Elle était partagée entre l'envie d'oublier tout de ce passage charnel et celle de s'y accrocher comme à une bouée de sauvetage. En un mois d'inertie, c'est le seul moment où elle s'était sentie revivre. Était-ce positif ? Kity n'aurait su le dire, tant que maintenant. La petite blonde était bien consciente que le brun la battait sur toute la ligne, niveau douleur. Égoïstement, elle se sentait un peu rassérénée par cette nuit passée en sa compagnie. Physiquement, c'était plutôt l'inverse. Elle était épuisée, ses yeux cernés par la nuit blanche qu'elle venait de passer étaient encore un peu dilatés à cause du joint qu'elle avait fumé. C'était la première fois. Sans doute pas la dernière. L'expérience avait été agréable. Sacha lui avait dit qu'elle pourrait revenir quand elle le désirerait. Sa bonté n'avait pas sombré avec elle dans les méandres de la douleur que lui avait infligée Lancelot, elle y retournerait donc, rien que pour s'assurer que le jeune homme se sortirait de l'épreuve qu'il était en train de vivre.

    Il était 8 heures du matin. Kity était épuisée, impatiente de retrouver son lit. Ses jambes frêles la portèrent jusqu'à la chambre numéro 2. En chemin, elle repensait à cette nuit, aux paroles échangées. Une douce note d'espoir illuminait sa journée. Ça irait mieux, tout finirait par s'arranger. Voilà à quoi elle pourrait à présent se raccrocher. La clinche céda et la blondinette pénétra dans son antre, prête à s'affaler sur son lit toute habillée et à s'endormir. Telle en était du moins son intention. Malheureusement, la place était déjà prise. Arquant un sourcils, la jeune fille approcha doucement. La pièce était baignée d'une légère lueur, qui ne lui permettait pourtant pas de distinguer celui ou celle qui squattait son lit. Elle se pencha par dessus le corps somnolent pour apercevoir un visage. Qui cela pouvait-il bien ê...

    Lancelot. La jeune femme fit un bond en arrière, horrifiée. Que diable faisait-il là ? Ce salaud osait se pointer ainsi dans sa chambre, s'endormir sur son lit, l'attendre, ou que sais-je encore... Pourquoi ? Un mois ! Un mois sans nouvelles et c'est maintenant qu'il venait ? Quand elle se rendit compte que son coeur battait la chamade, l'américaine recula doucement, reprenant sa respiration, se concentrant uniquement sur celle-ci. Une douleur sourde avait repris sa place dans son coeur. Les effluves de la nuit passées avaient été chassées définitivement par le compositeur. Une fois de plus, il... Non. Ne pas y penser. Inspirer. Expirer. Ne penser à rien d'autre. Elle se laissa tomber sur le lit abandonné par May plusieurs mois auparavant. Quand elle se sentit mieux, elle s'autorisa une petite réflexion. Ses yeux tombèrent alors sur ses genoux. Sa tenue ! Elle était indécente ! Les bas résille déchirés à plusieurs endroits, la robe bien trop courte, trop foncée... Son visage devait être hideux ! A nouveau, la panique l'envahit. Une douche ! Ses anciens vêtements, du clair, du rose, du... Non. Non, non et non. L'avis de Lancelot avait encore de l'importance. Comme si son âme ne souffrait pas déjà assez, cette constatation ne fit qu'empirer la situation. Doucement, elle se recroquevilla sur le lit et sentit les larmes rouler sur ses joues. Pourquoi ?

    Pourquoi était-il là ? Pour lui parler ? Ou alors s'était-il simplement trompé de chambre ? Mais dormait-il encore seulement à l'internat, ou avait-il son propre appartement ? Même ça, elle n'aurait su le dire. A une époque, elle aurait été au courant de ce genre de choses. A une époque, ils étaient amis. Mais maintenant, elle en était réduite à supposer. Supposer quoi, au juste ? Lancelot est venu pour moi. Lancelot s'est trompé de chambre. Dans les deux cas, ça lui faisait mal. Mal à en crever. Les larmes redoublèrent. Le tic tac de l'horloge emplit la pièce, Kity concentra sur attention sur celui-ci. 2594 battements plus tard, un bruit sourd fit sursauter la jeune femme. Elle s'était totalement enfermée dans son monde, son esprit s'était perdu, oubliant même jusqu'à sa propre existence. Elle ne fit pourtant pas un geste. Lancelot était tombé du lit, littéralement. Doucement, il se releva en grognant. Quand il se tourna, observant la pièce avec attention, et qu'il aperçut la blondinette, un sursaut s'empara de son corps tout entier. Il murmura son prénom, étonné. Sa voix fit l'effet d'un poignard à la jeune femme.

    " Une soirée ! Une seule soirée sympa dans ta vie, c’est trop te demander ?! T’as vraiment le chic pour tout foutre en l’air. Merci Kity. Vraiment, merci. "

    Les paroles du compositeur lui revenaient en tête, meurtrières. Son sang se glaça, tandis que leurs regards se croisaient. Incapable de prononcer un mot, elle attendit. Son maquillage avait coulé sur ses joues, ses cheveux démontraient la nuit agitée qu'elle avait passé, ses vêtements relevaient le tout et enjolivaient sa douleur par la même occasion. Son visage, lui, affichait un air froid, déterminé, féroce. Mais à l'intérieur, c'était une toute autre affaire. Une tempête, un ouragan... ses sentiments s'embrouillaient. Colère, peine, rage, tristesse, haine, douleur. " Une seule soirée sympa dans ta vie... Boulet... " Cette soirée, ils l'avaient partagée. Haine. Cette nuit avait été si spéciale... Douleur. Voguant entre deux eaux, elle attendit, calme en apparence.


    " Hum... T'avais oublié de fermer ta porte., lâcha-t-il après une longue hésitation. "

    C'est tout ? C'est tout ce qu'il avait à lui dire ? Aucune explication, rien ? Juste... " Tu avais oublié de fermer la porte " ?! La rage monta crescendo, Kity la sentait bouillir en elle comme jamais auparavant. Elle redressa le buste, puis son corps tout entier. Elle ne voulait pas que le compositeur la domine, ne serait-ce que par la taille. Debout sur le lit déserté, elle serra doucement les poings. Quelle réaction devait-elle avoir ? Une envie de le cogner sourdait en elle, mais il lui avait déjà prouvé qu'il était plus fort qu'elle. Cela ne servirait à rien.

    " Sors de ma chambre. "

    Elle détacha chaque syllabe, prononça le tout distinctement, sans faiblir, froide et autoritaire. Calmement, aussi, même si elle-même pouvait clairement entendre la menace qui planait derrière cette simple phrase. Et après, que ferait-elle s'il ne sortait pas ? Elle laisserait sans doute éclater cette rage en elle qui n'attendait que ça : se déchainer.
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MessageSujet: For a shred of humanity [Kity]   For a shred of humanity [Kity] EmptySam 12 Nov 2011 - 17:01

[Temporellement parlant, je propose que ce soit juste le lendemain matin de ton post avec Sacha, si ça te va.]

Un mois.

Oui. Un mois, qu'est-ce que c'est ? De la monotonie, simplement. Des matins et des nuits trop semblables, fades et si peu colorés. La répétition incessante de scénarios quotidiens. Toujours les mêmes questions, toujours les mêmes emmerdes. Au réveil, aucune d'elles ne vous a lâché. Elles sont toujours là, poison insufflant dans vos veines et se resserrant autour de votre gorge. Seul le bonheur est à perdre, les ennuis sont fidèles. Cela fait un mois qu'il l'a trompée, un mois qu'il l'a brisée. Qu'il a perdu sa confiance. Ainsi, il lui a offert trente-deux jours de peine, trente-deux jours de tourment. De la tristesse, de la colère certainement. Peut-être même de la haine. Mais pas d'explications, pas d'apparition. Aucun réconfort. Et pour lui ? Trente-deux jours de regrets, trente-deux jours de remord. Et trente-deux jours sans courage, trente-deux jours de peur et d'angoisses. Après tout, il n'a jamais été un as pour affronter les problèmes. Mais la soirée est particulière et il est hanté par un sentiment étrange. Alors il ravale son orgueil et met un premier pied dehors. L'air glacé de l'automne s’infiltre entre ses doigts et la pluie s'abat sur son visage. Qu'importe les intempéries, il ne fera plus demi-tour. Tout est jeté aux flammes et au mistral. Il est devant la porte de sa chambre, désormais. Sa main se referme autour de la clinche, cède le passage. Il n'y a personne, mais il sait que c'est ici. A-t-elle oublié de fermer à clef ? Il entre. L'endroit est petit, paradoxalement assez désordonné. Un lit défait, un autre délaissé. Il s'assied sur le sien, regarde sa montre. Il est 2h32 du matin, elle ne devrait pas tarder. Il prend une profonde inspiration, reconnait son parfum. Il baille, ferme les yeux. Elle ne le blâmera pas pour s'être allongé trente secondes. Il ferme les yeux. Juste... deux... petites... minutes...

Un déclic convia Lancelot Perez à rouvrir paresseusement les yeux. La porte d'entrée venait de s'ouvrir, laissant entrer une jeune femme blonde vêtue d'une robe blanche presque céleste. Il se redressa brutalement, pencha la tête sur le côté. Ainsi, elle ressemblait presque à une jeune mariée. Il ouvrit la bouche, la referma. Elle lui souriait. Il lui rendit la grimace. La petite blonde s'avança vers lui, s'installa sur ses genoux. Ses bras se refermèrent autour de sa nuque. Le visage masculin se lova dans son cou. Ce parfum... Savant mélange d'ambre et de musc, parfaitement dosé. Souvenir intense de la France et de... Une sensation irradiante de bonheur et de désir envahit le garçon qui embrassa tranquillement les épaules de son hôte. Il ne savait qui lui avait communiqué le nom du créateur qui avait, de doigts de maître, créé cette divine essence, ni même comment elle avait eu les moyen de s'en acheter, mais cela n'avait aucune espèce d'importance. Ses lèvres glissèrent amoureusement jusqu'aux siennes.

- Lancelot...

Pas d'accent. Elle vient de prononcer son nom à la française. Et cette voix... Cette voix de déesse semble... Étrange, mais il ne voulait plus se poser de questions. Il l'embrassa. Essaya, du moins. Une main le repoussa délicatement. Il fronça les sourcils.

- Lancelot, arrête. Tu sais bien que tu ne seras jamais Anthony.

Hein ? Quoi ? Qu'est-ce qu'elle lui racontait comme conneries ? Kity Wilson ne connaissait pas Anthony. Et puis depuis quand elle savait parler français ? Et pourquoi est-ce qu'elle parlait avec la voix de...

- Tes yeux !
- Mes yeux ?
- Ils n'ont pas la même couleur. Ils sont marrons.
- ... et ?
- Et ta voix ?
- Hein ?
- Aide-moi. S'il-te-plait.
- Pourquoi ?
- Qu'est-ce que tu veux ?

Sourire.
Ce même sourire de petite garce, salope manipulatrice propre à Janane et Deila.

- Juste te dire que tu finiras seul.

BAM !

Brusquement, Lancelot Perez rouvrit les yeux. La nuit avait cédé place au jour et le confort du matelas au plancher, si c'était bien contre lui que son nez venait de se heurter. Avec une plainte plus proche du grognement, le musicien se massa douloureusement le crane. Bordel mais ou est-ce qu'il était ?! Ah, oui. Dans la chambre de la petite Américaine. Précautionneusement, il se remit sur ses jambes. Tiens, elle n'était pas rentrée alors ? Il s'étira longuement, se retourna maladroitement. Et c'est là qu'il la remarqua. Il fit un bon en arrière, se figea, étouffant un cri de surprise.

- Kity ?!

Ce n'était pas tout à fait le même tableau que dans son rêve. La tenue était quelque peu plus indécente. Mais le plus effrayant était sans aucun doute la tête qu'elle tirait. Il ouvrit la bouche, la referma, la rouvrit.

- Hum... T'avais oublié de fermer ta porte.


Dernière édition par Lancelot Perez le Lun 19 Déc 2011 - 13:57, édité 2 fois
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