C'est pas tout ça [Eden] -TERMINÉ

Invité

«Moi non plus mais bon, je connais pas vraiment Miami. Si on se revoit, il faudra m'emmener ailleurs alors, hein ? T'aimes manger quoi d'habitude ?»

Lancer la conversation sur des sujets banals juste pour avoir une chance de baiser... Un comble, non ?

Et ce fut alors une bonne heure ainsi, à papoter futilement sachant pertinemment comment cela allait finir. Après le repas, on allait retourner à Wynwood lorsque nos pas nous guidèrent dans la chambre d'un hôtel. Même si, personnellement, cela ne m'aurait pas gênée le moins du monde de le chevaucher sur la plage, dans une cabine d'essayage du magasin de vêtements le plus proche ou que sais-je. Dans le coin d'une ruelle ? Non, pas là où ça sent la pisse, n'exagérons rien...

Nous montions donc à la chambre réservée pour l'après-midi, faisions l'amour comme si ni l'un ni l'autre n'y avions eu droit depuis longtemps. Ce n'était pas totalement faux... Un mois pour moi ? Environ oui. Eden était mon premier coup depuis mon arrivée à Wynwood. Les gens ici n'étaient pas très accueillants alors si il faut en plus leur réclamer une partie de détente...

Sur cet échange, nous ne nous attardions pas sur les convenances et prirent des chemins différents.
Enfin, pendant un certain temps car, une semaine plus tard, on se recroisait et nous nous saluions poliment, avant d'enchaîner sur une discussion. Là je me disais que ça puait le mec qui s'accroche et en fait, non, pas du tout, juste le mec sympa. Mais le truc encore plus bizarre est que l'on finissait par discuter régulièrement. Là, je ne comprenais plus rien. Genre impossible la situation. Un coup d'un soir qui devient un super pote, une sorte de meilleur pote même. Mais les ennuis n'allaient pas s'arrêter là, malheureusement...
J'ai fini par craquer un peu pour lui. Et juste avant, lui, il s'est casé avec une rouquine. Naëlie.
Et puis, encore bien plus tard, et bien pour foutre encore plus la merde, une autre rouquine est arrivée. Il m'en avait pas mal parlé de cette petite idiote qui n'a jamais compris sa chance. Samantha.
J'avais un peu de mal avec les blondes mais là, c'est clair, je hais les rousses.

Je suis amoureuse d'Eden.

Invité

Me voilà en face de la mangeuse d'homme. J’inspecte la salle d'un coup d'oeil circulaire ~~pour reperer les issues en cas de fuite avancée~~: on sait jamais, elle pourrait sortir ses grandes dents de mangeuse d'enfants, et crac, plus d'eden, se serait con quand même, un coup de tondeuse, ça me plairait pas trop trop, je m'aime bien comme je suis, une belle plante bien grimpante, du genre lierre qu'on peut pas exterminer, voyez ? un truc sale et bien dégueu qu'on veut déraciner sans y arriver parce que sa s'accroche et que ça chante "jeee surrrviiivrraaaaiss"...

Ca ! =D

Ou pas. La petite table (touuuute petite, c'est fou ce que c'est étroit, j'aime Mc Do, on pourrait presque faire l'amour en mangeant) est proprette, en plastique d'un rouge un peu trop voyant, mais c'est Mc Gros, on va pas faire le chieur non plus. Putain. Putain mais qu'est-ce que je fous là, bordel de merde ? Naëlie. Et Samantha. Pfouh. rien que d'y penser, j'en ai mal à la tête. Ouais. voilà pourquoi je suis là. Elles me font foutrement chier. Sam parce que c'est Sam, Naëlie parce que c'est Naëlie, et je vais me taper Nicole parce que... c'est une putain de bombe sexuelle ! o/

Bon, elle a sans doute le sida, ok, mais on a rien sans rien. en attendant, si je survis a tout ce que je compte manger (c'est quand même Mc Do, c'est jamais sûr de bouffer là bas, on sait jamais trop si on va en ressortir vivant) on pourra commencer à penser a la suite. Ou juste a arreter de penser pt'être bien. Je suis un homme qui n'a pas fait l'amour depuis... Depuis... Longtemps. Au moins deux semaines. Je suis un homme frustré.

«Qu'est-ce que tu as pris comme menu ?»

"Ben... trois fois rien. Je sais jamais les noms. Coca, le grand verre" Et là, je mime la taille avec mes mains, non pas parce que c'est utile mais parce que j'ai envie, j'aime bien les trucs pas utiles, c'est pas comme s'il était pas posé devant moi quoi "Un hamburger chargé à mort, deux ou trois glaces parce que j'aime pas ça... Et une salade pour la ligne !"Le triomphe de la laitue! Ou pas

Mais il faut toujours prendre des forces avant de faire du sport. Je suis sur la ligne de départ du marathon! o/

... Oh putain, je dis de la merde. J'ai un peu envie de me pendre. 2 choix: Baiser comme un con me donne envie de gerber sur ma connerie profonde, ou c'est parce que je viens de mordre dans mon hamburger. J'ai une hésitation, là.

«Moi j'ai pris le menu petite gourmandise mais grande soif, dis-je en plaisantant, la nourriture des fast food me rend toujours assoiffée.»

Ouais non, c'est la bouffe. J'ai jamais vu une femme aussi bien foutue. Je pourrais être amoureux juste de son corps et être le plus fidèle des maris, Sida compris. bon, ca me gonflerais au bout d'un moment, certes. Je ne suis pas un homme a femme. Je suiis un homme a femmes. Toute modestie mise de coté, je crois qu'un harem me conviendrais. Je dis de la merde. Le Haburger passe mal. J'ai faim d'un autre côté.

"C'est pas ma nourriture préférée a vrai dire, mais faut bien se nourrir..."

Je suis toujours pieds nus. D'ailleurs, je sais pas ou j'ai laissé mes pompes. Tant pis. Se sera ça de moins à enlever.

Invité

C'est pas tout ça
mais quand est-ce qu'on baise ?*

Luce était parti, j'avais enfin Eden pour moi toute seule.
En plus d'être appétissant, le monsieur avait l'air assez sympathique bien que bizarrement sympathique, un espèce de mélange explosif mais pas déplaisant.

Nous avions tous les deux une petite faim et nous étions donc mis d'accord pour aller manger un bout ensemble dans un fast food. Mc Do, Quick, Burger King, KFC... Peu importe, le premier qu'on croiserait, on y prendrait place. Et c'est ce qu'on fit ! (ouais, on est trop des oufs !)

Chacun notre tour, faisions nos commandes, je payais sans demander l'avis d'Eden. Après tout, monsieur m'a offert un verre au bar de la plage. Il n'a rien à dire.

Nous prenions donc place à une table, relativement isolée du brouhaha général.
J'avais sur mon plateau un hamburger simple, un grand soda à l'orange et un mini sunday au caramel.
Mais ce que je dévorais le plus des yeux restait Eden.

«Qu'est-ce que tu as pris comme menu ?»

Faut bien échanger quelques banalités pour alimenter une conversation, non ?
De toute façon, soyons honnêtes, si nous sommes là, tous les deux, ce n'est certainement pas pour parler de philosophie, de religion, de politique ou de quoique ce soit de sérieux. Je préfère encore lui faire des prévisions météorologiques. Si je sèche les cours, ce n'est certainement pas pour avoir des cours particuliers.
Sauf s'il s'agit de biologie, rien de tel qu'une bonne mise en pratique sur l'anatomie humaine...

«Moi j'ai pris le menu petite gourmandise mais grande soif, dis-je en plaisantant, la nourriture des fast food me rend toujours assoiffée.»

*la chanson commence vers 1:50