Visite imprévue... (Elsa)

Une fois dans la cafétéria j’avais comme une impression de mal aise de la part d’Elsa. J’étais désolé pour elle mais j’avais surtout une sorte de culpabilité qui me tombait dessus parce que la jeune fille s’était déplacée dans un endroit qu’elle ne maitrisait pas et que visiblement elle n’aimait pas seulement pour moi. Je suscitais tant que ça l’intérêt d’une parfaite inconnue? Je ne préférais pas avoir de réponse à cette question. J’aurais peur que ce soit quelque chose de négatif. Je souris à la jeune fille quand elle me dit ce qu’elle aimait. Le punk bizarrement je n’aurais jamais parié sur ce style de musique qu’elle écoutait. Mais bon les gens étaient surprenants. Et comme le dise si bien le proverbe il ne faut pas se fier aux apparences ou alors les apparences sont parfois trompeuses. Je pus apprendre qu’elle faisait du piano depuis dix ans, c’est énorme dix ans elle devait maîtriser le cet instrument presque parfaitement. Je me surpris à vouloir l’entendre jouer, la musique me détendait toujours. Et j’aimais plus que tout ça. Elle finit par me demander si j’étais chez les Alpha Psi. Je réfléchis pendant deux minutes, est-ce que je faisais toujours partie de cette confrérie maintenant que j’étais à l’université?

- Et bien écoute oui je suis bien dans la confrérie des Alpha mais je suis actuellement à l’université donc je n’ai plus vraiment de temps à consacrer aux conf’ du lycée. Tu es fan des pistols? C’est intéressant tout ça. Figures toi que je suis un grand fan des vieux groupe anglais ou américain de rock. Les stones, les beach boys, Jimi Hendrix qui soit dit en passant est un dieu pour ses solos… Enfin j’en passe et des meilleurs. Et je dois te dire que rien n'est inutile et long à raconter et puis entre toi et moi qu’est-ce que j’ai d’autres à faire qu'écouter mes rares visiteurs.

Et oui je me rendais bien compte que je n’avais eu droit qu’à une seule visite depuis que j’étais à l’hosto et en plus cette visite n’est autre qu’une personne qui m’était inconnue il y a de ça une petite heure seulement. Je lui souris et lui demande un p'tit truc espérant qu'elle me réponde et que si sa réponse était affirmative qu'elle m'en dise plus.

- Dis-moi Elsa tu connais Sacha?

Demandais-je un peu timidement et hésitant aussi. Parce que malgré tout je voulais avoir de ses nouvelles
même si ce n’était qu’indirectement. Je souris quand elle me dit qu'elle le connaissait et qu'il allait bien. Je lui demanda alors de me ramener dans ma chambre parce que je ne me sentais pas bien, j'avais la tête qui tournais et je suis sûr que si je restais trop longtemps ici mon crâne allait exploser?

- Elsa merci d'être passé me voir et merci pour tout. Mais j'ai besoin de dormir. J'espére te revoir rapidement.

La jeune fille n’avait pas vraiment l’air à l’aise mais je n’essayais pas vraiment de chercher à comprendre après tout elle n’a pas l’air de parler beaucoup. Quand je parle d’un resto elle me dit qu’invité Chase lui ferait plaisir. C’est vrai que maintenant que j’y repense on n'a jamais vraiment été seul, mis à part pour des séances de photographie et encore ça se limitait à moi qui lui gueule après, ou des fous rires. Ce n’était pas un mauvais idée del’invité au restaurant, nous serons seul, sans gêne aucune. Pas de Sacha pour gâcher mon plaisir d’être avec un ami. Simple ami? Il était vrai que mes pensées se tournaient exclusivement vers le blond en ce moment. Bizarre vous avez dit bizarre comme c’ait bizarre. D’où est-ce que je sortais cette réplique? M’enfin bon Elsa nous emmena à la cafétéria et on prit place à une table. Peut-être avait-elle autre chose à faire. J’abusais de son temps. Elle me demanda gentiment depuis combien de temps je faisais de la photo. Un souvenir de Sacha me traversa l’esprit, mais surtout notre rencontre.

- Je fais de la photographie depuis un petit moment, je suis aussi comédien, et je joue de la guitare. Mais la photographie reste l’un de mes passe-temps favoris. Même si jouer la comédie est distrayant et peu nous aider dans la vie de tous les jours. Et toi qu’est-ce que tu aimes?

Je voulais ajouter mis à part Chase mais je me suis retenu cela paraîtrait déplacé et risquais de le prendre mal donc je ne dis rien, j’attendais simplement la réponse de la jeune fille. Je la voyais bien artiste, musicienne. Je ne sais pas pourquoi mais sa manière d’être me faisait penser que c’était l’une de ses passions.

Perdu dans mes pensées et elle dans les siennes, je la vis sortir de son fort intérieur. Impassible ne laissant pas voir qu’elle s’était perdue. M’enfin bon, je comprenais tout à fait qu’elle ne veuille pas s’ouvrir à moi. Je n’suis qu’un étranger à ses yeux. Mais elle avait fait l’effort de venir me voir pour prendre mes nouvelles. Une réaction plus ou moins mature alors qu’à mon avis elle avait à peine 17 ans. Elle venait de répondre à ma question me disant que ce n’était pas bien d’être curieux. Je n’avais pas pensé que ma question pouvait être indiscrète. Simplement je voulais savoir la relation qu’elle entretenait avec Chase. Savoir si ils se connaissaient depuis longtemps. Parce que pour que Chase se confie si facilement à quelqu’un elle devait être importante à ses yeux. J’eu rapidement une réponse à mes questions muettes puisqu’elle enchaîna en me disant qu’ils étaient amis d’enfance. Et que par simple coïncidence ils s’étaient revus à Wynwood. Vive la richesse, je pense que si la jeune fille ou au contraire Chase n’étaient pas des plus riches ils ne se seraient certainement pas rencontrés par le plus grand des hasards ici à Miami. En même temps cela ne me regardait pas vraiment. Et puis le hasard peut parfois faire bien les choses. Après tout si Elsa ne connaissait pas Chase et si ils ne s’étaient pas rencontrés à Wynwood, la jeune fille ne serait certainement pas ici présente avec moi. Donc pourquoi se compliquer la vie comme ça alors que au final on en avait rien à cirer. L’essentiel était que les deux amis se soient retrouvés et puis qu’aujourd’hui ils s’entendaient toujours aussi bien après autant d’années de séparation. Une chose était sûr le ton d’Elsa avait été des plus catégorique elle ne dirait rien d’autre alors changeons de sujet. Bon même si ma curiosité était piquée à vif il fallait que je canalise toute cette curiosité parfois cela me joue des tours et souvent des mauvais donc ne cherches pas à comprendre James cela accentuera encore plus tes maux de têtes. Je souris faiblement à ma vis-à-vis. À mon avis Elsa ne faisait pas partie de ces gens qui racontent à tords et à travers leur vie privée. Je pense que cela devait être « j’garde tout pour moi, j’dis rien, je ne craquerais jamais… etc… » Pendant un temps j’avais été comme ça, peut être cela venait-t-il des drogues que je prenais. J’étais enfermé dans mon monde quand quelqu’un essayait de me parler je l’envoyais chier. Mais j’avais appris une chose une fois que j’étais sortie de ma période Junkie. Parler ça fait du bien. Encore plus si on ne connait pas la personne. Mais faut-il encore pouvoir trouver le courage nécessaire pour parler de soi et de ses problèmes. J’pense que c’était le plus difficile à faire, faire le premier pas. Trouver la force nécessaire à dévoiler ses vrais sentiments aussi purs ou impurs soient-ils. Je me redressais sur mon lit. Appuyais sur le bouton qui faisait venir une infirmière quand on le pressait. L’une d’entre elle entra dans la chambre et me demanda ce que je voulais. Je lui répondis un fauteuil roulant. Elle s’empressa de m’en emmener un. Et je descendis du lit non sans mal croyez moi. Mes jambes étaient encore fragile et je me laissais donc tomber dans le siège. Je tournais mon visage vers la jeune fille qui avait prit de son temps pour venir me voir et je pris la parole.

- Tu as pris la peine de venir me voir, alors laisses moi t’offrir un café.

Je lui souris et avec mes mains je me dirigeais hors de la chambre accompagnée de l’amie de Chase. Direction la cafétéria de l’hôpital. Je rêvais d’un café bien chaud avec un croissant nature pour accompagner le tout. Cela faisait plusieurs jours qu’ils me nourrissaient avec les atrocités qu’étaient les repas hospitalier.

- Si tu savais ce que l’on mange ici, c’est abominable. Une chose est sûr quand je sortirais d’ici la première chose que je fais c’est me taper un restaurant quatre étoiles.

Je ne savais plus ou me mettre. Les souvenirs, putain de souvenir à la con. Je m’énervais contre moi-même. J’étais si faible dans cette chambre aux odeurs nauséeuses. Ma vie se résumait à une seule personne jusqu’à ce qu’il me frappe. J’avais peur, j’étais faible, j’étais dans un état de mal être. Ce que je voulais là toute suite c’était que je reprenne du poil de la bête, que je ne me sente pas aussi triste et faible. Mais cela m’aiderait-t-il vraiment? J’en doute. Les paroles de Sacha me revenaient en mémoire. J’avais mal, au niveau de la poitrine, mon cœur battait si vite, je l’entendais battre dans ma tête. Un boum boum insistant et dont je ne pouvait arrêter l’assaut. Le souffle court, l’arrêt de mes larmes, la réplique si gentille d’Elsa. Une chose était sûr cette fille était digne de confiance et pourrait m’aider à aller de l’avant. Simplement en m’offrant son amitié et son écoute. Je ne pus faire qu’un rictus très peu crédible à la jeune fille. Mais je ne voulais pas qu’elle se sente être prise comme une simple confidente. Je ne connaissais pas cette personne, je l’avais simplement aperçu aux côtés de Chase. Tous deux formaient un couple harmonieux quand je les voyais ensemble. Sacha s’imposa à mon esprit, son sourire, ses lèvres, son visage, son corps, tout me revenait comme une gifle puissante. Oui je l’aimais, oui je ne regrettais pas de l’avoir connu alors pourquoi, pourquoi lui avais-je dis toutes ses choses aussi horrible soit-t-elle. Je connaissais Sacha, je le connaissais trop bien, j’aurais dû réfléchir, tourner sept fois ma langue dans ma bouche avant de ne le blesser comme j’ai pu le faire. Sa claque était justifiée n’Est-ce pas? J’avais vraiment été con. Et aujourd’hui le poids de tout ça me compressait littéralement contre le sol. Méchant, oui j’avais été méchant et je n’avais pas voulu le comprendre. Comprendre son état, comprendre sa détresse, comprendre son amour. Amour qu’il éprouvait pour le blond, amour que je lui donnais autant qu’il me faisait mal. Le même amour inconditionnel était-t-il vraiment aussi puissant que celui qu’il éprouvait pour Chase. Comment pourrais-je le savoir? Une chose était sûr mon amour n’était pas suffisant pour qu’il me revienne. Je blessais le blond, le brun et Elsa dans mon égoïsme. Oui je blessais la jeune fille puisqu’elle m’écoutait, et que Chase était son ami, peut être même plus. Depuis combien de temps n’avais-je pas eu une conversation censée et sérieuse avec Chase? Trop longtemps. En réalité Chase me manquait drôlement. Qui un jour aurait pu croire que nous deviendront amis? Mannequin pour moi alors qu’il n’aimait pas ça. Aujourd’hui il s’en servait pour me remonter le moral. Combien de temps n’avais-je pas pris de photographie? Encore une fois trop longtemps. Je souris à Elsa tournant mes yeux vers elle.

- Je prends note de ce que tu viens de me dire. Je te remercie d’être là alors que tu ne me connais qu’au travers des paroles de Chase. Merci de me remonter le moral alors que je suis perdu dans un océan de doute. Merci à toi. Mais sinon dis-moi quelle relation entretiens tu avec Chase?

Mes paroles étaient un peu curieuse mais je savais que Chase n’accordait pas sa confiance à n’importe qui et je pensais qu’Elsa n’était pas n’importe qui au yeux de Chase. Une amie, bien plus à mon humble avis. Mais je n’avais aucuns jugements à faire. Ils étaient tous les deux grands. Leurs choix leurs appartenaient.

Je souriais c’était la seule chose que je pouvais faire. Les médecins m’avaient donné une tonne de médicaments. Des antidouleurs, enfin des médicaments qui me shootaient à moitié. C’est sûr j’étais beaucoup moins mal en point qu’il y a de cela deux jours. En même temps ils avaient arrêté le traitement qu’ils m’avaient prescrit. Peut-être que cela venait de ça mon état plus stable. Je n’y connaissais rien après tout je n’étais pas médecin. Elle prit la parole et je l’écoutais attentivement. Je ne pouvais pas sourire et la culpabilité m’écrasait davantage quand elle précisa que Chase était perdu. C’est vrai après tout, je l’empêchais de voir Sacha, de vivre son amour à la lueur du jour. Mais je ne pouvais pas concevoir le fait est qu’il soit avec Sacha alors que je ne pouvais pas. C’était égoïste de ma part, je m’en rendais bien compte. Mais après tout ce que le brun avait pu dire quand nous étions ensemble. Je ne pouvais croire qu’il n’avait jamais rien ressenti de concret vis-à-vis de moi. Que ce n’était qu’un mensonge. Comment pouvions-nous jouer avec les sentiments, comment pouvions-nous dire des choses aussi sincères alors que d’après Sacha ce n’était que des mensonges. Je ne pus réprimer les larmes dévaler mon visage. J’avais cru en ces mots, j’avais cru en son amour, j’avais cru pouvoir enfin aimé quelqu’un et que ce soit réciproque. Si je voulais parler de tout ça. Je pense que ce n’était que ce que j’attendais. Les souvenirs me reviennent, toutes les choses qu’il avait pu dire, qu’il m’avait fait croire. Le souvenir de Sacha me frappant alors que j’étais en train de pleurer misérablement devant ses yeux me fit l’effet d’un raz de marrer dont on ne peut s’échapper. Je déglutis et pris la parole difficilement hachée de sanglots.

- J'suis tellement désolé pour tout! Désolé d’être égoïste. De faire souffrir le seul ami que j’ai. Je suis désolé d’être tombé amoureux de Sacha. Je m’en veux d’être un obstacle pour eux. L’amour fait souffrir…

Quelle constatation intelligente. Je connaissais à peine Elsa et voilà que je déballais ma vie à une inconnue. Je pleurais devant quelqu’un qui ne devrait pas me voir dans cet état. Mais c’était la seule personne qui m’accordait un tant soit peu de son temps. Et en plus elle m’avait demandé d’en parler. Je me haïssais d’être aussi faible. De ne pas être fort comme un roc, d’être si pathétique et pitoyable. Je haïssais mes sentiments qui me faisaient devenir une âme perdue, un être instable, une personne faible. Les sentiments nous rendent faibles aujourd’hui je comprenais tout à fait cette citation. J’aurais mieux fait de la comprendre avant cela m’aurait évité d’être dans une situation comme ça. Je pleurais toujours, je passais mon bras sur mes yeux et essayais de reprendre du poil de la bête comme on dise. Après quelques minutes de concentration les larmes cessèrent et je repris la parole me tournant vers la jeune fille qui s’était déplacée pour moi.

- Excuse-moi! Mais j’ai tellement de mal à accepter que les dires de Sacha soient faux.

Je ravalais mes larmes qui menaçaient de tomber une nouvelle fois. Je m’excusais auprès d’elle pour avoir laissé mes sentiments avoir pris le dessus. C’était tellement dur d’en parler que seuls mes sentiments pouvaient le faire.

Je ne connaissais pas cette jeune fille, mise à part de vu. Il était vrai que j’étais surpris de la voir ici dans ma chambre alors que l’on n'avait jamais parlé. Hésitante elle prit la parole.

- Hm, je m'appelle Elsa, je... tu ne dois pas vraiment savoir qui je suis, hm. Je suis une amie de Chase. Et d'Elena. J'ai appris pour ta maladie, et pour ce qui s'est passé à la fête, l'autre soir, alors... Je suis venue prendre de tes nouvelles...

Je tiquais sur son petit mot ne voulant strictement rien dire à part être considéré comme une onomatopée. « Hm… » Je me doutais qu’il n’était pas facile de venir me voir alors qu’elle ne me connaissait pas. D’après elle seulement Elena et Chase lui avaient parlé de moi. C’était gentil de sa part de venir me voir, même si mon état n’était pas des plus beaux à voir. Elle finit sa phrase d’un verbe d’action.

- Et j'ai emmené ça, aussi.

Elle me tendit un beaucoup de fleur aux couleurs charmantes et vives, je lui souris largement tout en la remerciant. Première visite de sa part, premier bouquet qu’on m’offrait son geste avait l’air des plus sincères et cela me réchauffait le cœur. Il était rare de voir autant d’honnêteté dans une personne. Je m’attarattardaissa silhouette chétive. Elle était mignonne, les joues roses certainement dû à dû au fraicheur duemps à l’extérieur. Je baissais mes yeux vers le sol et vit lviventmorceaux de verre éclaté lui adressant la parole un peu coupable.

- Par contre désolé de te demander ça mais si tu pouvais ramasser ma bêtise. Je n’ai pas vraiment fait exprès mais je n’avais plus de force dans le bras et je n’ai pas pu retenir le verre. Il doit y avoir une pelle dans la salle de bain

Une fois sa tâche accomplit je lui indiquais la chaise près de mon lit des yeux et la conviais à s’asseoir, et tout ça ponctué d’un sourire de remerciement. Je ne connaissais pas cette personne mais une aura bienveillante flottait dans l’air près d’elle. Ma première impression sur elle était protectrice. Aller savoir pourquoi mais c’est-ce que je ressentais vis-à-vis d’elle. La première impression est toujours la bonne alors je resterais sur mon avis et décidais de lui faire confiance tout simplement. Je répondis alors à sa première réplique.

- En effet je ne sais pas qui tu es mais je t’ai déjà vu à plusieurs reprises en compagnie de Chase. Je suis donc enchanté de te connaître et merci d'être venu prendre de mes nouvelles. Je n’ai pas vraiment de visite malheureusement mise à part celle des médecins. C’est lui qui te l’a dit pour ma maladie? Oui je suppose après tout qui d’autre aurait pu le faire? Je suis vraiment désolé de l’avoir blessé, mais surtout de l’avoir attristé. C’était inconscient de ma part, j’ai dû gâcher sa soirée. Je m’en veux terriblement. Mais je ne pensais pas être aussi mal en point au point d’être à bout de force pour que mes jambes ne me portent plus.

J’étais bien bavard pour quelqu’un que je ne connaissais pas. Mais elle ne me mettait pas mal à l’aise bien au contraire elle me détendait et ce en n'ayant rien fait de bien extraordinaire. Il était plaisant d’être dans la même pièce qu’elle.

Cela faisait maintenant deux jours que j’étais à l’hôpital. Le médecin m’avait bien fait comprendre que la prochaine fois que je ne le préviens pas, je serais hospitalisé d’office sans moyens de rétorquer. Et ses traits tellement crispés m’avaient évité de me rebeller. Il était sérieux mais aussi inquiet pour son patient. C’est vrai que maintenant avec le recul je me rendais compte que mes actions étaient toutes puériles et n’avaient pas servi à grand-chose mis à part me mettre dans un état encore plus catastrophique que je ne l’étais déjà. Les visages de Chase me revenaient sans cesse en tête, je lui avais fait peur. J’avais fait peur à mon meilleur ami et je m’en voulais. Le poids de la culpabilité pesait lourdement sur mes épaules. Je me passais une main sur le visage et fermaient mes yeux fortement. J’avais toujours mal à la tête et j’avais l’impression que la douleur ne faisait qu’augmenter au fur et à mesure que le temps passait. Allongé dans mon lit la télé allumée en guise de fond sonore pour ne pas rester dans un silence de plomb qui m’enfermerait encore plus dans ma solitude évidente et mon mutisme. Chase m’avait donné un coup de fil et m’avait dit qu’il ne viendrait que plus tard. Il avait des choses à régler qu’il passerait rapidement. Il me dit de me rétablir aussi vite que possible, me promettant une séance de photos à la clef. Il m’avait fait sourire, lui qui détestait tant ça. Il le ferait pour moi à moins que je ne me rétablisse. Je souris seul dans ma chambre d’hôpital, portant mon verre d’eau à mes lèvres difficilement je devais bien l’avouer. La force physique me manquait terriblement. Je ne parvins même pas à reposer le verre sur ma table de nuit il atterrissait au sol dans un fracas assourdissant. Les larmes me vinrent et je ne pus les réprimer. C’était dur, bien trop à mon goût. Je décidais de me reposer quelques minutes, je me mis sur le côté dos à la porte de ma chambre et je fermais les yeux. Le début du sommeil commençait à montrer son nez mais un bruit de pas dans ma chambre me fit ouvrir difficilement les yeux, je me tournais vers la porte durement pour apercevoir une jeune fille. Qui bizarrement ne m’était pas inconnu. La mémoire me revint et je me souvenais l’avoir vu au bal des anarchistes. Oui elle était avec Chase. Un sourire crispé vint fleurir mes lèvres.

- Bonjour! Dis-je dans un souffle.

Que venait-elle faire ici je ne le savais pas. Et j’espérais bien qu’elle m’éclaire ne serait ce qu’un peu.