Some encounters are electric and explosive. [Aidan & Isy]

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La réserve était vraiment sombre. Le genre d'endroit que l'on préférerait ne jamais connaître. Une simple porte, qui ne mène à aucune issue et qui nécessitait la précieuse clé passe partout que seulement certaines personnes du personnel possédaient. Une pièce qui aurait pu faire naître des cauchemar ou bien pour d’autre des envies spéciales…

Isy y était entrée sans réelle crainte. Ses yeux s'habituèrent progressivement à l'obscurité. Elle passa sa main sur le mur à la recherche de l'interrupteur. Après quelques secondes, Isobel finit par trouver le bouton et alluma la lumière. L’ampoule nue au plafond éclairait la minuscule pièce de sa lumière industrielle. Il y avait des étagères, des sceaux et de nombreux objets.

Elle voulait que ça se termine vite et surtout que le prof ne leur rajoute pas d'heure de colle en plus. Alors avec une rapidité qui la surpris, elle posa automatiquement les yeux sur un carton avec l’inscription : ‘nettoyage classes’.
Le garçon qui allait passer cette soirée avec elle venait de se présenter. Elle ne l'avait encore jamais croisé ou bien elle n'avait pas fait attention à lui puisque son visage lui était totalement inconnu. Isobel le regarda un instant. Il était plutôt mignon. Une tête de badboy. A vrai dire la jeune femme fut immédiatement attirée par les yeux bleus du garçon. Un magnifique bleu. Elle était fière de ses petits yeux verts mais ceux-là étaient vraiment… Elle ne savait même plus quoi penser. Isy venait de troubler ses pensées par un simple regard. Ce n’était pas dans son habitude alors elle détourna la tête pour observer le placard.

Le fameux Aidan lui tendit la main. Alors elle la saisit et lança :

Enchantée, moi c’est Isy.

Son petit air solennel ne dura pas longtemps car un sourire vint étirer ses lèvres.

Le placard à balais était trop étroit pour qu'ils puissent entrer tous les deux. Alors après lui avoir donner certains instruments, elle sortit le carton qu’elle avait vu juste avant dans les bras et lui sourit avant de lui dire :

Toi aussi tu t’es attiré les foudres de ce superbe prof ! Tu as fais quoi pour mériter ça ? Je suis sûre que toi aussi c’est injustifié !

Elle aurait bien aimé rester là, l’air de rien et ne jamais retourner dans la salle de classe pour nettoyer le sol, les murs, les dessous des tables… Rester à discuter avec un garçon et ne se préoccuper de rien d’autre. Seulement c’était impossible. Ils devaient se dépêcher avant que le M. Baker commence à s’impatienter.

Je pense que finalement je préfère ne pas savoir et me dépêcher de retourner dans cette classe… Je n’ai pas vraiment envie de revenir pour des heures en plus… Peut-être qu’avec un peu de chance il aura pitié de nous !

Elle ferma la porte et marcha, les bras toujours chargés, dans le couloir silencieux. Ils revinrent dans la salle pour y trouver le professeur les deux pieds sur le bureau, assis confortablement sur la chaise. Il lisait une sorte de magasine. Isy aurait adoré être à sa place ou bien faire basculer l’assise du prof pour qu’il se fracture le crâne… Encore un homme qui lui donnait des envies de meurtre !
Elle soupira bruyamment avant d’ouvrir le carton pour y trouver produits ménagers, éponges, grattoirs, torchons, etc…

Le pire dans tout ça, c’est qu’elle commençait à avoir faim !

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Non mais, envoyer balader un prof, c’est vraiment une raison pour être collé ? Je l’ignorais. Je m’étais présenté en cours, distrait, fatigué. La semaine avait été longue, Elsa occupait une grande partie de mon esprit et mes différents soucis commençaient à me rattraper. Tout ça pour dire que je n’avais aucune patience, et lorsque Monsieur Baker s’était décidé à me harceler de questions à propos des derniers sujets discutés (sujets auxquels je n’avais prêté aucune attention) et que j’ignorais les réponses, je m’étais fâché et j’avais exprimé plus ou moins poliment à Mister Baker ce que je pensais de lui. Par contre, devoir nettoyer toutes les classes pour une semaine comme punition ? Ce n’était pas un peu exagéré ? Faudrait vraiment leur apprendre à respirer.

Bref, je me dirigeai d’un pas souple vers la classe qu’on m’avait assignée pour la première journée. Quelle emmerde. Bon, je n’avais pas vraiment d’autres choses à faire à part me torturer l’esprit, ayant manqué la majorité de mes cours et n’ayant donc pas énormément de travaux à remettre. Reste que j’aurais largement préféré traîner dans ma chambre à prévoir un mauvais coup ou discuter tout simplement avec Shergaï.

La classe était désormais dans mon champ de vision et la lumière y était allumée. Je pouvais entendre la voix désagréable de Monsieur Baker même du corridor, et je regrettai amèrement de ne pas avoir apporter de bouchons pour les oreilles. Quelle idée de devenir professeur avec une voix pareille, sérieusement. Alors que je traversai le cadre de porte, je fonçai dans une jolie étudiante qui visiblement, avait été collée pour la même raison que moi. À peine eus-je mis un pied dans la classe que déjà Monsieur Baker me sautait dessus comme un chien affamé.

« Tiens, voici les renforts ! Accompagnez-là ! Je vous donne deux minutes sinon je vous colle une journée de plus ! »

Toujours aussi charmant celui-là. Dès qu’il eut le dos tourné, j’en profitai pour pointer mon majeur en sa direction, avant de me ressaisir, me rappelant brusquement de la présence de l’autre étudiante. Par contre, lorsqu’un flot d’injures qui sortit de la bouche de la demoiselle m’amusa. Je l’aimais bien cette fille.

« Visiblement, on pense la même chose. »

Je me retournai vers la demoiselle, et lui tendant ma main tout sourire, je me présentai.

« Aidan. »

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What the hell are you doing?
Isobel & Aidan

Sortez de cette salle et allez chez le proviseur ! Tout de suite !

Comment en était-elle arrivée là ? Ce professeur d’anglais lui prenait la tête. C’était peut-être pour ça qu’elle s’était bornée… A vrai dire avec ses horaires de travail hors de l’école, ses nuits au restaurant et la venue de sa mère à Miami, Isy avait laissé ses études au second plan. Ses profs l’avaient d’ailleurs remarqué. Les notes de la jeune femme chutaient, elle arrivait en retard en cours, semblait distraite et parfois s’endormait sur le petit bureau. Isobel n’arrêtait pas d’être convoquée, il fallait toujours qu’elle explique le pourquoi du comment, qu’elle promette de changé et tout le blabla habituel.

Ce matin là, elle était arrivée en retard en cours. Après avoir bossé jusqu’à minuit et ne pas avoir entendu son réveil. Elle était d’une humeur de chien et quand elle était rentrée dans la salle la voix stridente du professeur avait résonné bien trop fort. La colère était montée et stupidement elle avait écrit au marqueur noir une insulte sur sa table.
Surveillée par le prof, elle s’était rapidement faite prendre et envoyée au bureau du fameux proviseur.
Tout ça pour ça… Une insulte, de la fatigue et un professeur de mauvais poils…

Isy avait eu des remontrances et la sentence avait sonnée comme un coup de massue :

Vous devrez effectuer des heures d’intérêt général. Une journée… Soit 3 heures pendant 8 jours.

Elle avait essayé d’écoper de moins, de tempérer l’homme, de lui faire son regard triste mais il n'avait voulu rien savoir. Il lui avait donné les jours et les salles à nettoyer sur un papier au logo de l'école.

Isobel regarda le petit morceau de papier officiellement signé et tamponné. Sa mère l’avait appelée pour comprendre mais n’avait pas fait de scène. C’était déjà un bon point. La blonde se dirigea vers la salle en question. C’est sordide de retourner dans une salle vide alors que les cours sont terminés ! Elle marchait dans les couloirs, une main enfoncée dans la poche de short en jean. Elle aurait peut-être du prévoir une tenue moins salissante… Cette réflexion lui vint soudainement, elle jeta un regard à son short déchiré, à son t-shirt blanc et à sa veste. Elle aurait peut-être mieux fait d'attacher ses cheveux également… Elle ne savait pas vraiment comment aller se passer les prochaines heures et ne préférait pas imaginer. De toute façon plus vite elle ferait ça, moins elle en entendrait parler !

L’étudiante arriva enfin devant la salle en question. La porte était ouverte et de la lumière y sortait, envahissant le couloir assombris.
Elle respira un grand coup avant de passer le pas de la porte. Elle murmura un léger bonsoir. Une tête se leva. Le fameux prof d’anglais aigris était là. Comme si cette mauvais journée avait besoin d'être empirée...

Bonsoir Mademoiselle Wilson ! Au moins vous êtes présente ! Vous avez de la chance, un autre étudiant est avec vous pour les prochaines heures… Vous aurez moins de travail, je me demande du coup si on ne devrait pas en rajouter... Enfin bref j'ai le temps d'y réfléchir... Il ne devrait pas tarder à arriver, s'il n'est pas en retard... Vous irez chercher les outils qui se trouvent dans la réserve au fond à gauche du couloir ! Allez ! Bougez-vous un peu, sinon je vous oblige à rester plus longtemps !

Elle le détestait. Vraiment, elle sentait une haine naître envers ce professeur. L’autre étudiant collé devait également être tombé sous ses griffes et le professeur s’amuserait à voir travailler ses deux mauvais élèves… En attendant, Isy resta figée à l’entrée de la salle. Elle ne savait pas quoi dire, alors lentement elle se retourna pour aller chercher les balais, gants et autres objets qui lui serait utile.

Elle fit un pas et se retrouva nez à nez avec un garçon. Elle lui rentra presque dedans et lança un regard désolé et las. On entendit alors la voix du professeur qui lança :

Tiens, voici les renforts ! Accompagnez-là ! Je vous donne deux minutes sinon je vous colle une journée de plus !

Ce prof était vraiment un tyran ! A peine éloignée de lui elle en profita pour lancer des injures. Elle le traita de tous les noms avant de se rappeler la présence de l’autre étudiant. Elle lui sourit avant d’entrer dans le placard à balais et dit :

Bienvenue dans l’enfer, gouverné par le superbe M. Baker !